Chapitre 44.

Depuis le début
                                    

Et pourtant je n'arrivais pas à le détester, je crois que je suis déjà sous son charme...

Tu es dans le pétrin jeune fille, me gronda ma tête.

Un énième soupir et je secouai la tête pour me libérer l'esprit.

...tu as vingt-quatre heures pour me donner ta réponse

Tu parles ! J'avais à peine dix heures de temps sans compter mes heures de sommeil, on était tellement occupé à travailler que je n'avais pu penser à autre chose que notre projet.

Je devais lui donner ma réponse demain et même si je savais que je n'avais d'autres choix que de lui dire oui, je n'arrivais à me convaincre que c'était la bonne décision à prendre.

Roulant sur le côté, j'empoignai mon téléphone et sans me soucier de l'heure qu'il pouvait être au Cap, j'appelai ma mère.

A la troisième sonnerie, elle décrocha :

- Waladi...

- Maman...

- Je suis heureuse de t'entendre Abnatay !

Je ne dis rien et mes yeux se mouillèrent de larmes de joie, elle me manquait tellement. J'adorais l'entendre me parler en arabe.

- Qu'est-ce qu'il y a eazizati ? Me demanda ma mère inquiète.

- Ailtaqayt rajul

Un silence retentit au moment même où je prononçai ces mots et je cessai de respirer appréhendant la réaction de ma mère.

- Abnatay...Dit-elle en deux sanglots.

Elle pleurait ?

- 'umi... Chuchotai-je.

- Je suis contente pour toi. Me dit-elle entre les sanglots de ses pleurs.

La tension dans ma poitrine tomba, elle pleurait de joie. Elle ne m'en voulait pas.

Je l'entendis renifler bruyamment et plus rien, la communication se coupa, elle venait de raccrocher. A peine eu-je le temps de réfléchir à son acte étrange que je reçu cette fois un appel vidéo de ma mère, je décrochai sans hésiter et son magnifique visage m'apparut.

- Oh ma fille que tu es belle ! Me complimenta-t-elle.

Je souris pour la remerciai et remarquai qu'elle était dans sa chambre et que toutes les lumières étaient allumées.

- Quelle heure est-il ? Demandai-je curieuse.

- Oh environ deux heures du matin. Me répondit-elle toujours le sourire aux lèvres.

Une heure du matin ? Il était huit heures du soir ici à New York, je n'avais même pas fait attention au décalage horaire, j'ai dû la réveiller.

- Désolé, Asif maman... je vais te rappeler un peu plus tard.

- Pas question, je veux tout savoir maintenant. Tout le monde dort à cette heure, c'est le meilleur moment, comme ça il n'y aura pas d'oreille indiscrète. M'avoua-t-elle.

Elle avait raison car si cette conversation arrivait aux oreilles de mon père, je serai immédiatement rapatriée au pays et il me forcera à honorer le contrat passé avec la famille Mukanga sans attendre...

Mère avait sa propre chambre, je ne me rappelais pas l'avoir vu dormir ne serait-ce qu'une fois dans la chambre de père, seul Jason y était souvent et même si cela me paraissait étrange, je savais que cela resterait l'une de mes questions sans réponse.

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant