19 : Mon singe

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Chapitre 19

- Hey...

   La voix, qui est pourtant un murmure, me fait me réveiller en sursaut. Je ne reconnais pas tout de suite où je me trouve, puis je me souviens du voyage : je suis dans ma chambre, dans le noir. Je me détends presque aussitôt : j'ai reconnu son parfum. Je soupire et me laisse tomber lourdement sur le matelas.

- Tu m'as fait peur...

   Il émet un petit rire et se glisse sous les couvertures. Il colle son torsu, nu, à mon dos. Je frissonne au contact de sa peau brûlante contre la mienne. Je n'arrive pas à croire que c'est mon petit-ami, qu'il est à moi.

- Je ne voulais pas te faire peur, désolé, chuchote-t-il tout près de mon oreille. Nouveau frisson.

- Tu n'arrives pas à dormir ? je demande d'une voix encore ensommeillée.

- Non, répond-il simplement.

- Cauchemar ? j'insiste.

- Non.

   Une longue minute s'écoule avant qu'il ne reprenne :

- Je pensais à toi.

   Un peu cliché, mais assez mignon, je dois bien l'avouer. Il continue :

- Alors je voulais te faire chier.

   Okay Amber, souviens-toi de ne jamais te réjouir trop tôt.

   Je me retourne pour le taper, ce qui provoque chez Quinn un rire rauque. Au lieu de me retourner de nouveau, je décide de rester face à lui. Je n'ai pas fermé les rideaux avant d'aller dormir, alors la faible lueur de la lune me permet de distinguer un peu les traits de son visage. J'amène ma main à sa joue, la caressant lentement, puis je fais glisser mes doigts sur son nez, ses yeux (qu'il ferme sous mon toucher), je passe par son cou pour descendre à son torse, où je m'arrête. Je m'approche encore de lui et pose ma tête sur son torse, Je sens qu'il se tend tout d'abord, mais il se détend dès que je commence à faire des petits cercles avec mon doigts sur son abdomen découvert.

- Tu es fière d'avoir un dieu grec comme petit-ami ? dit-il, et je peux deviner son sourire arrogant sans le voir.

- Bouddha n'est pas un dieu grec, joli coeur.

   Je lui ai cloué le bec. S'il croyait que je perdrais mon répondant..!

   Je ris et il bouge pour me montrer son dos, signe qu'il boude. Mais je sais comment me faire pardonner...

   Je me rapproche et commence à embrasser son dos musclé lentement. Il grogne et, en moins de dix secondes, il s'est retourné et m'a mise à califourchon sur ses hanches. Il s'approche dangereusement de mon visage et s'arrête à quelques centimètres de mes lèvres. Je peux distinguer le contour des siennes malgré la pénombre.

    Et il les scelle brusquement. Un feu d'artifice explose dans mon ventre et mes pensées s'entremêlent. Il me rend folle. Je réponds à son baiser, qui devient rapide et passionné. Je joue avec ses cheveux alors que je m'abandonne à cette passion ardente et dévorante. Il se laisse tomber en arrière, m'entraînant dans sa chute.

   Je me détache alors de ses lèvres pour chuchoter :

- C'est trop tôt... Et Léo et Élisa sont juste à côté !

- Ne t'inquiète pas, rit-il. Il se moque ouvertement de ma pudeur et de mon insécurité face à l'Acte, merci à mon petit-ami. Sale babouin !

   Il remonte mon menton pour croiser mon regard et je meurs d'envie de finir ce qu'on a commencé.

Quinn [terminée, en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant