- Ebiéreyma ? Entendis-je de l'autre côté de la porte.

Je soufflai fort et me dirigeai vers la sortie. Je savais qu'autant que mon frère qu'il n'était pas doué pour être patient.

Je sortis du dressing et sans regarder autour de moi, je m'engouffrai dans mon lit en recouvrant au plus vite mes jambes dévoilées par mon short de pyjama trop court.

Adossé contre la tête du lit, j'avais la tête baissée sur mes mains que je triturais à la recherche d'une excuse parfaite loin de la vérité. Lui, était débout au pied du lit, les bras croisés su son torse et le regard planté sur moi.

- Alors j'attends ton explication. Me dit-il.

- Je ne voulais pas que tu me voies nue... dis-je dans un murmure à peine audible.

Le lit s'affaissa et je relevai la tête pour voir ce qu'il faisait. J'eus un mouvement de recul quand je remarquai que son visage était à quelques centimètre du mien.

- Regarde-moi quand tu me parles et reprends je n'ai rien entendu. Dit-il d'une voix dure.

- Je... Je... Je ne voulais pas que tu me voies nue. Dis-je intimidée par sa proximité.

Une sombre lueur passa dans ses yeux et son regard se fit plus sombre, plus dure.

- Parce que j'ai quoi de différent que tous les autres hommes qui t'ont vu nue ? Me demanda-t-il mauvais.

Sa question me fit mal et je retins une larme. Il ne pouvait pas le savoir, je ne pouvais lui en vouloir. Il ne pouvait pas savoir que je n'avais connu qu'un seul homme et que ce dernier n'était nul autre que mon violeur.

- Ce n'est pas toi, c'est moi. C'est juste que je n'arrive pas à me mettre nue devant quiconque... Avouai-je le regard baissé.

Il ricana faiblement et s'éloigna de moi. Il quitta le lit et repris sa place de départ, debout au pied du lit.

- Parce que tu vas me faire croire que tu es vierge maintenant. Dit-il d'un humour noir.

Une larme coula le long de ma joue et je gardai la tête baissée pour la camoufler. Vierge non je ne l'étais plus depuis mes dix-huit ans et je l'avais perdu de la pire des manières, en me faisant violer, non pas un inconnu mais par la personne pour qui j'aurai pu donner ma vie et je crois que ce fut ça le plus douloureux ; sa trahison.

Il fait beau dehors. J'aimerai tellement sortir courir comme les enfants de mon âge mais je suis punie. Je suis seule à la maison et j'ai faim, je n'ai rien mangé à midi, père m'en avait interdit. Je devrais attendre jusqu'au diner mais j'ai faim trop faim même.

Dans le grenier de la maison, je me couche sur le parquet froid et regarde le plafond. J'aime bien être ici, c'est mon coin à moi.

- Ebiéreyma. Entendis-je.

Je me levai et sautai dans ses bras.

- Tom ! Criai-je contente de le voir.

- J'ai une surprise pour toi. Me dit-il en sortant de son T-shirt une moyenne boite de Pizza.

Je le regardai le sourire aux lèvres et les étoiles dans les yeux. Il s'assit sur le parquet et tapota à ses côtés pour que je vienne m'asseoir.

- Une minute j'ai cru que Cruella allait me choper tant elle m'a posé plein de questions avant de me laisser entrer, j'ai eu peur qu'elle sente l'odeur de la Pizza. M'expliqua-t-il pendant que je mangeais sans retenu.

Cruella, c'est ma tante, la sœur de mon père. C'est comme ça que l'on l'appelle Tom et moi.

Tom a quatorze ans, donc deux ans de plus que moi. Je l'ai connue dans mon nouveau lycée et depuis nous sommes inséparables.

Nous sommes les meilleurs amis du monde...

Ou plutôt nous étions les meilleurs amis du monde.

Mon silence semblait agacé Parker qui vint s'asseoir sur le lit à mes côtés, il prit mon visage de deux doigts et me força à le regarder.

Je vu son regard se fait plus doux quand il remarqua mes larmes.

- Tu es vierge ? Me demanda plus calmement.

Je secouai la tête de gauche à droite pour simple réponse.

- Alors pourquoi as-tu peur de te montrer nue ? Me demanda-t-il plus sérieusement.

Je gardai le silence et baissai le regard. Il ne lâcha pas mon menton pour autant et je sentis son regard se faire plus insistant sur moi, comme-ci il essayait de voir à travers moi.

- Tu as une vilaine cicatrice c'est ça ? Finit-il par demander après un court silence.

Surprise, je le regardai interloquée. Comment avait-il deviné ?

Un faible sourire étira ses lèvres.

- Vous les femmes vous en faites tout un plat pour une petite cicatrice. Elle ne doit pas être aussi moche que ça. Dit-il sur un ton ironique comme-ci il avait lu dans mon regard.

Mais il se trompait, je n'avais pas qu'une cicatrice mais plusieurs et elles n'étaient pas petites mais plutôt grandes.

Je soufflai avant de baisser à nouveau mon regard, les cicatrices en elles-mêmes n'étaient pas le problème mais plutôt l'histoire qui les accompagnait.

- Regarde-moi. M'ordonna-t-il.

Je le fis et je vis qu'il avait repris son sérieux.

- Pourquoi tu ne supportes pas qu'on te regarde ? Me demanda-t-il une fois de plus.

- Parce que mes cicatrices ont une histoire que je ne suis pas prête à raconter à quiconque. Lui répondis-je froidement.

Il fronça les sourcils avant de radoucir encore plus son regard.

- Je n'utiliserai jamais tes démons pour te détruire. Ça je te le promets. Alors je te le redis encore une fois, ouvre-toi à moi, laisse-moi connaitre tes démons pour que je puisse les combattre, les détruire et te reconstruire.

Je n'utiliserai jamais tes démons pour te détruire. Ça je te le promets. Il était sincère je le voyais dans son regard mais il me cachait quelque chose... et moi j'avais besoin de le connaitre pour lui faire confiance, pour m'ouvrir à lui...

- Pourquoi ? Lui demandai-je.

Il fronça de nouveau les sourcils et je poursuivis.

- Pourquoi tiens-tu tant à me détruire ?

Ses yeux s'écarquillaient avant qu'il ne voile son regard d'un voile sombre qui cachait à peine cette étincelle dans son regard.

- Si tu veux que je m'ouvre à toi, il faut que tu mettes carte sur table et que tu me dises quelles sont tes véritables raisons. Pourquoi tiens-tu tant à me détruire ?

Il me fixa plus profondément, plus intensément mais je ne cillai pas. Je voulais moi aussi des réponses.

Il monta sur le lit, me chevaucha et colla son front au mien ne détachant pour autant son regard du mien. Mon rythme cardiaque s'accéléra et mon souffle se coupa mais je ne laissai rien paraitre de l'effet qu'il avait sur moi.

De ses mains, il bloqua les miennes de pas et d'autres de mon corps sur le matelas. Du bout de son nez, il caressa la peau de mon visage jusqu'à se diriger à mon oreille comme-ci il allait me relever le secret du siècle.

- Parce que tu me plais, que tu m'excites, que je te désire et que je ne peux me permettre de tomber pour aucune femme car une femme c'est faible mais toi tu es forte. Oui tu es forte et c'est bien ça qui m'attire chez toi. Alors je vais te détruire moi-même pour tester cette force et seulement si tu te relèves après ça, j'accepterai de tomber pour toi.

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Aujourd'hui je ne vais pas vous poser de questions, juste vos demander de commenter ce chapitre. La personne qui fera un commentaire très objectif et constructif aura son nom dédicacé sur le prochain chapitre.

Sinon que pensez-vous de la dernière réplique de Parker? 

Juste Une Dernière FoisWhere stories live. Discover now