(4) Le mois de juin.

3. (fin)

« -Jihoon s'en sort avec l'ouverture de la seconde entreprise ?

-Pas vraiment. Il doit gérer la seconde mais finir ses dossiers ici. Il tombe sous le travail.

-Un peu comme moi.

-Jungkook, ça va aller. C'est juste pour quelques semaines encore. »

Sauf que cela faisait déjà plusieurs semaines qu'on ne se parlait presque pas avec Taehyung, hormis la décision et le travail. Cela pesait sur mon moral et je le savais très bien. Je me levai de ma chaise et me penchai pour le saluer avant de sortir de mon bureau. Il fallait que je prenne l'air même si j'avais énormément de travail.

Je me demandais combien de temps tout cela allait encore durer.

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Je rentrai en claquant la porte, c'était à la dernière seconde que j'avais voulu la retenir, en vain. Cela faisait sept mois que nous avions signé ces papiers qui nous ont changé la vie. Je ne regrette pas, absolument pas. Taehyung est arrivé vers moi, les mains en l'air, les yeux grands ouverts. Il hurla dans des chuchotements (oui, c'était comique à voir).

« -Jeon, le silence ! Je t'ai déjà répété je ne sais comb-

-Je n'entends rien, là, ce n'est pas si grave.

-Normal, Jimin est là.

-Oh. »

J'hochais doucement la tête. Jimin venait de plus en plus chez nous, parce qu'il avait une vraie importance maintenant. Il en était plutôt fier, d'ailleurs. J'avançais dans l'entrée en déposant mon manteau et ma mallette de dessins. Dans le salon, j'ai vu la petite tête rousse de Jimin sur le canapé. Je me suis avancé jusqu'à m'asseoir à ses cotés. Je l'ai salué d'un signe de tête avant de passer un bras autour de ses épaules.

« -Elle a failli pleurer. Tu l'as réveillée en claquant la porte.

-Un bébé pleure tout le temps, de toute façon, parrain. »

Il sourit doucement et je pris ma fille dans mes bras. Elle avait trois mois, et ça ne faisait que quelques semaines qu'elle était entrée dans cette famille. Taehyung est venu s'asseoir avec nous et a embrassé ma joue, puis le front de Ha Ra.

Il y a sept mois, nous avion signé des papiers et des closes d'adoptions. Une maman ne voulait pas de l'enfant qu'elle portait et c'est pourquoi nous avons décidé de recueillir ce petit bout directement. Après des procédures, des contrats et bien d'autres paperasses à remplir, nous avons eu l'adoption de cette petite fille.

Et ce n'était pas simple, de s'en occuper. Par moment, je me demandais pourquoi j'avais accepté la décision de mon mari. Bien que j'étais totalement heureux qu'elle soit là, parfois le petit quotidien dont je m'étais totalement lassé il y a de cela presqu'un an, me manquait. Les nuits complètes manquaient surtout. Je souriais à ma fille, qui me regardait avec de gros yeux. Je la berçais doucement alors que Jimin se leva en faisant signe qu'il allait préparer un biberon. Taehyung jeta un coup d'œil à l'horloge et hocha la tête. Le roux disparu dans la cuisine et j'eus un petit rire : il était un super parrain.

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La deuxième entreprise s'était lancée et notre programme fonctionnait plutôt pas mal. Nos résultats n'étaient pas parfaits mais ils étaient bons et cela rassurait tout le monde. Dans mon bureau, je traçais le dernier trait de couleur sur la palette graphique puis soupira de soulagement. J'avais enfin terminé ce foutu dessin qui ne me plaisait jamais. Je travaillais dessus depuis trois longues semaines et Taehyung me faisait souvent la morale sur le temps que je prenais. D'habitude, je travaillais plus rapidement, croyez-moi. Enfin... Presque.

En fait, non. Je travaillais réellement lentement et je me faisais souvent disputé lors de nos réunions. Je me levais avec une tablette sous le bras puis me dirigeait directement le bureau du patron. J'entrais sans frapper, ce que j'allais probablement regretter d'ici quelques instants. Je me tenais devant son bureau en lui tendant la petite tablette sous le nez. Il releva son visage en soufflant, déposa son stylo sur sa pile de papiers, retira ses lunettes (j'aurai préféré qu'il les laisse, je les adore, elles le rendent sexy) et prit la tablette entre ses doigts. Je contournais son bureau et vint m'installer à ses cotés, une main sur son épaule.

« -J'aime beaucoup. Tu devrais peut-être rajouter quelque chose en haut à droite, ça fait vide par rapport aux autres endroits »

Alors que je réfléchissais, mes yeux noisette se posèrent sur le cadre photo posé sur la table. Je souriais bêtement en nous voyant tous les trois, Messieurs Jeon et leur bébé, dans le salon, son premier jour à la maison. Et là, j'avais la certitude qu'il ne manquait rien.

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On se retrouve pour le BONUS dans pas longtemps !