Lylah.

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Chapitre 1.

Je me tiens assise dans un coin de la salle, les genoux repliés contre ma poitrine et le regard rivé devant moi. Les gens hurlent et s'aglutinent contre la porte dans l'espoir qu'un miracle se produise. Leur pas piètinent le sol en rythme tel les pulsions de mon coeur. Les pleurs qui sévissent dans la salle ne sont pour moi que des sifflements aigus et infernaux. Ce que j'entends n'est qu'un fardeaux pour mes mots de tête. Mon réveil a été plutôt brutal, il y a quelques minutes. Des femmes hystériques ont broyé chaque os de mon corps et ont diminué le flux de sang dans mes veines. Je me tiens dans cette position pour canaliser ma douleur et pour oublier le calvaire qui nous attend plus tard dans le futur.

C'est à cet instant que la réalité me foudroie.

Les larmes coulent contre la peau sèche de mes joues. Tout mon corps tremble sous le poids de la réalité immonde de notre monde. Nous sommes toutes ici à cause de notre imprudence.
***
Les infos clandestins nous rapportent encore une fois de mauvaise nouvelles. Elles sont tenues par une pseudo-journaliste qui n'a pas peur de prendre des risques pour ses soeurs d'arme. Les mots qui franchissent ses lèvres sont grave et nous laisse sans voix ma mère et moi.

- Le président a déclaré il y a une semaine qu'ils allaient entamer un nouveau programme appelé "Nascentia". Ce programme vise à augmenter la population qui a considérablement diminué depuis le Mouvement. Ils ont besoin de femme et feront tout pour en avoir . Alors, mes soeur, je vous en prit... continuez à rester cachées et à rester discrètes !

Ma mère à les mains crispées sur le tissus du fauteuil. Moi, j'ai la boule au ventre et les yeux qui piquent. Je comprend à présent le bruit incessant des voitures la nuit, les coups de feu de plus en plus proche de notre cachette et les cris sur aiguës des femmes enlevées. Ce sont les hommes qui viennent chercher leur descendance.

Ma mère ose un regard à travers le trou de la serrure de la porte d'entrée. Je fais de même mais avec celui des volets. Mon champs de vision est très restreint mais j'arrive tout de même à distinguer une voiture criblée de balle à deux centaines de mètre de notre cabane. Notre regard entendu après notre inspection nous dirige vers nos chambres respectives. La mienne est très petite et ne peut contenir qu'un lit une commode et une table de chevet sur laquelle repose une lampe dénichée dans une maison abandonnée. J'attrape dans la seconde qui suit le sac à dos caché sous mon lit. Il paraît petit vu de l'extérieur mais à l'intérieur c'est une vrai caserne d'alibaba. Je prends dans ma commode quelques sous-vêtements, des pantalons de sport, des t-shirts ainsi qu'un ou deux pulls. Concernant les objets, je fourre dans le plus de poche possible une carte de la ville, une lampe de poche, un paquet de mouchoir, un couteau suisse, une photo de famille qui me tient à coeur, des boîtes de conserve et enfin un litre d'eau. Ma mère et moi arrivons en même temps dans le salon. Elle a l'air pensive.

" Je ne sais pas si c'est une bonne idée de partir aujourd'hui. Dit ma mère avec les sourcils froncés.

- Il faut absolument partir d'ici au plus vite. La prochaine maison qu'ils vont fouiller est celles à qui appartient cette cabane. Ils vont forcément nous trouver d'ici ce soir.

- Regarde dehors, Lylah. Le soleil s'est couché, dans quelques minutes la nuit va pointer le bout de son nez. C'est trop tard ! Et puis cette cabane est complètement invisible la nuit, il y a très peu de chance qu'ils nous trouvent. Répliqua ma mère, confiante.

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⏰ Last updated: Jun 26, 2017 ⏰

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AnémonnWhere stories live. Discover now