Chapitre 6

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PDV EMILY

Je me réveille aveuglée par la lumière du plafonnier qui grince, et assourdie par les coups qui retentissent  sur la porte du sous-sol. J'ouvre doucement les yeux, avec difficulté encore, jusqu'à voir totalement clair. Les coups retentissent toujours et j'observe le sol, recouvert d'une mare rouge de sang plus ou moins séché datant de la veille. Je baisse ensuite le regard sur mon corps frêle, et découvre celui-ci plein de sang, qui ne m'appartient pas entièrement. Mes mains, elles, sont pleines de mon propre sang séché. Je soulève légèrement mon T-shirt et geins de douleur lorsque j'effleure m'a plaie du bout des doigts. Les coups s'arettent enfin mais un fracas assourdissant les remplacent presque instantanément. Une silhouette imposante se discerne dans l'ombre en haut des escaliers du sous-sol et je frissonne rien qu'en imaginant cet homme. Une seconde silhouette à Paris et se met à descendre les escaliers lentement. Une voix rauque me fait lever la tête vers le haut de l'escalier pour la seconde fois.

« Vis ou meurt, c'est l'ultime test, à toi de voir. »

Vis ou meurt. Cela fait 18 mois que j'entends cette phrase une fois par semaine minimum. Mais mon ravisseur l'a dis, c'est l'ultime test, le dernier, celui qui me fera sortir de cet enfer.

Celui-ci me lance une arme, une munition et un couteau, et le bruit du choc contre le sol résonne dans toute la pièce, puis il referme la porte à clef me laissant seul avec l'inconnu futur défunt.
L'autre homme continue de descendre les escaliers, tandis que je me jette sur les armes, charge le revolver et range le couteau dans ma botte droite.

« C'est l'ultime épreuve, tu vas donc rejoindre le paradis. » Ricane l'homme qui est arrivé en face de moi, tout en ironisant.

Je ne réponds pas et prends une grande respiration, pour me donner du courage et la force.

« Combien de personnes as-tu tuer ici ? » Persiste-t-il.

Je réfléchis un cours instant et jette un œil en direction du mur marqué à la pierre blanche à ma droite.

« 239, bientôt 240. »

Aussitôt dit, je me jette sur l'homme en face de moi, ayants mis toute émotion de côté ,prête tuer de sang-froid.
Je lui assène deux crochet du droit puissant dans le menton, ce qui le fit tibuter en arrière, puis sort mon couteau et lui plante dans la cuisse gauche, tandis qu'il m'asseine un coup de poing dans ma blessure d'hier encore ouverte.
Je me tord de douleur un instant, puis me reprends rapidement. Je sors mon revolver en une fraction de seconde et le dirige en direction de l'inconnu.
L'homme n'a pas l'air d'avoir vraiment peur, il as plus l'air amusé par la situation qu'autre chose.

« Putain, il disait vrai, t'es vraiment bonne. Mais t'osera pas tirer. » Il rigole sans une once de crainte.

« C'est bizarre, tous les autres avant toi m'ont dit la même chose, et maintenant tu vas savoir où ils ont fini.»

Sur ces mots, je ne lui laisse pas le temps de repondre et presse la détente sans sourciller, en regardant l'homme que je viens d'abattre droit dans les yeux
tendit que la balle s'écrase  entre ceux-ci. L'homme s'écroule au sol dans une flaque de sang qui se répend peu à peu, me rappelant chaque personne que j'ai tuer à cette endroit précis, 140 fois, en 18 mois. La seule chose qui fait que je ne culpabilise pas, c'est que ce n'est qu'au bout de cinq mois passés ici que j'ai compris que c'était sois lui qui vivait, soit moi. Je ne fais que survivre dans les conditions dans lesquelles ont m'oblige à vivre.

Ayant fini le travail de la journée, je monte les marches des escaliers, et dépose le revolver, vidé de ses munitions qui sont déposés à côté de celui-ci, ainsi que le couteau devant la porte. Je redescends et vais m'asseoir dans le coin droit de la pièce, ou j'ai élus résidence. 

Heart SlayerWhere stories live. Discover now