soixante || chapitre

1.1K 145 28
                                    

(Nda : oui, vous avez bien lu "chapitre". Préparez-vous à la partie la plus longue que vous ayez jamais vue sur cette œuvre)

DIANA PETERSON TAPAIT SA PLUME CONTRE LE BOUT DE PAPIER, fixant la page de son journal à peine achevée

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

DIANA PETERSON TAPAIT SA PLUME CONTRE LE BOUT DE PAPIER, fixant la page de son journal à peine achevée. Remplie d'une écriture soignée, qui s'était néanmoins dégradée à mesure que les mots s'y étaient posés, son unique envie se résumait à l'arracher d'un coup bref. Elle souhaitait en jeter le contenu intégral au feu, en épargnant peut-être ce qui concernait ses trois premières années à Poudlard. L'époque insouciante où Harry Potter n'était que le garçon ayant survécu. Et où elle n'était que la Gryffondor timide qui peinait à trouver sa place.
Les temps avaient changés, et le journal de Diana pouvait aisément en témoigner. Ce dernier, à l'heure qu'il était, devrait être saturé par un manque de place si elle ne l'avait pas enchanté à l'aide d'un sortilège qu'Hermione Granger lui avait appris.

Diana rangea le carnet à l'abri dans sa bibliothèque, de façon à ce qu'il ressemble à un livre parmi tant d'autres. Jetant un coup d'œil au pied de son lit, où ses deux sœurs jouaient aux échecs installées sur des plaids d'une douceur exquise, elle esquissa un léger sourire. Lucia, âgée de sept ans et Amara, de dix ans, s'étaient invitées d'elles-mêmes dans la chambre de leur aînée. Orion, le cadet de cinq ans, dessinait dans le salon. La mère de Diana, une médicomage renommée, et son père, un employé au Ministère, travaillaient tous deux énormément à l'issu des événements récents. Ce pourquoi elle demeurait à la maison à garder son frère et ses sœurs, qui se plaignaient de plus en plus de ne pas pouvoir partir en vacances cet été.

— Didi', viens jouer avec nous ! La supplia Lucia.

Cette dernière afficha une mine à en faire fondre, si adorable que Diana dut abandonner les couvertures de son lit pour les plaids du sol, ce dont elle n'était pas mécontente.

— D'accord, mais juste une partie.

Une partie s'avéra impossible, puisqu'un bruit détonna au rez-de-chaussée, celui d'un objet s'étant fracassé par terre. Diana fronça les sourcils, et connaissant les actualités du moment, elle ne put que s'inquiéter.
"Il ne faut jamais être assez prudent", lui soufflait sa mère.

Alors elle lança un regard furtif à Amara.

— Emmène ta soeur dans le passage secret. Si je ne suis pas revenue au bout de dix minutes, va prévenir Mme Bloomgarden.

Amara hocha vivement la tête, attrapa la main de Lucia d'un geste ferme, avant de l'entraîner dans le passage secret qu'elles utilisaient habituellement pour s'amuser. Situé dans le placard de Diana, il menait droit au jardin. Ainsi, si ce n'était qu'une fausse alerte, elle les retrouverait non loin.

— Merde, Orion, réalisa-t-elle.

Diana dévala les escaliers armée de sa baguette. Dorénavant, elle avait le loisir de s'en servir en dehors de Poudlard, ayant dix-sept ans.
Elle se fraya un chemin dans le salon, dans lequel ses cauchemars semblaient s'être réalisés.
Orion, entouré de mangemorts, certains qu'elle avait combattu au Ministère de la Magie, d'autres alors qu'ils avaient pris d'assaut Poudlard. Mais cette fois était différente. Cette fois, ils étaient entrés à l'intérieur de son foyer.
Folle de rage, Diana brandit sa baguette sur eux.

— Relâchez-le, ou je vous jure...

La plupart éclata d'un rire répugnant.

— Ou quoi ? s'exclama l'un d'entre eux. Qu'est-ce qu'une fillette comme toi peut bien nous faire ?

Plusieurs se mêlèrent à la conversation, insistant sur le fait qu'il n'y avait rien qu'elle pouvait faire. Ils lui démontrèrent à quel point elle était  impuissante, à quel point elle n'était en capacité de sauver son petit frère.
Son petit frère.

— Qu'est-ce que vous voulez ?! s'ecria-t-elle. Je ferai tout ce que vous voulez, juste dites-le-moi !

Lucius Malefoy afficha un sourire satisfait, fier de leur impression. Diana le dévisageait avec haine, elle ne comprenait décidément pas ces gens.

— Viens avec nous, c'est tout ce que nous désirons.

— Pourquoi ?

La question effleura à peine le bout de ses lèvres qu'elle en eut immédiatement la réponse.

— Vous voulez tendre un piège à Harry.

— La fillette est intelligente ! ricana le même imbécile.

Diana n'eut pas besoin d'y réfléchir davantage ; entre la vie de son frère et celle d'Harry, peu importe si elle l'aimait, son choix était fait d'office.

— D'accord, accepta la brune, relâchez Orion.

Ils agréèrent aux termes de leur marché, et cessèrent leur emprise sur le petit garçon, qui vint par réflexe se réfugier dans les bras de sa soeur. À genoux, elle lui murmura à l'oreille :

— Prend le passage secret, Amara et Lucia t'attendent dans le jardin. Tout va bien, Orion, je te verrai bientôt.

Elle embrassa son front, le poussa doucement en direction des escaliers, et reporta son attention sur les hommes.

— Bon, on y va ?

All The Things | H. POTTERWhere stories live. Discover now