Comme vous l'aurez compris, je suis revenu à la case départ : chez James Bond. Mais étrangement, même si mon premier réflexe a été de prendre la fuite quand je me suis rendu compte que derrière la porte d'où venait les délicieuses odeurs de nourriture se trouvait les hommes et femmes qui s'étaient changés en gigantesques loups l'autre soir ; maintenant que j'ai James Bond en face de moi, je suis rassuré. Je suis heureux de le revoir. La peur qui ne m'a plus quitté depuis ma rencontre avec le type aux yeux écarlates s'est envolée à la seconde même où je me suis aperçu de l'identité de la personne avec qui je viens d'entrer en collision. Étrange, vous ne trouvez pas ? Dans la mesure où c'est lui qui m'a enlevé et à qui je dois toutes mes mésaventures, ne devrais-je pas me sentir effrayé ? Revanchard ?

Mais il semblerait que cela ne soit pas le cas. La vue de James Bond met mon cœur en fête. C'est vraiment déstabilisant pour moi, car il n'y a pas quelques heures, j'avais des envies de meurtres à son encontre. Enfin, pas vraiment des envies de meurtre, mais pas loin. Et ce n'est pas tous ! Hormis mon cœur qui chante de revoir mon kidnappeur, la force étrange, cette ''magie'' qui m'a aidé à envoyer valser le mec aux yeux rouges est elle aussi en fête. Je peux sentir sa joie de se trouver près de James Bond. C'est quoi encore cette merde ! J'ai l'impression d'être tombé dans une autre dimension où l'impossible est devenu possible, comme les loups-garous par exemple. Et au milieu de tout ce remue-ménage émotionnel, mon estomac trouve le moyen d'attirer la couverture vers lui. Non, mais, quel casse-pied !

-Tu as faim ? me demande James Bond d'une voix soucieuse.

Non, mais, quel con ! Je n'arrive pas croire qu'il me pose une telle question ! Est-ce que j'ai faim ? Il ose me demander si j'ai faim ! Évidemment que j'ai faim ! Cet imbécile m'a kidnappé et ne m'a rien donné à manger depuis. Ensuite, il ose venir me demander si j'ai faim ! La colère prenant le pas sur la faim et la raison et en oubliant volontairement que si je ne m'étais pas échappé, peut-être qu'il m'aurait nourri, je m'emporte.

-Non ! Bien sûr que non ! Qui aurait faim après je ne sais combien de jours passés sans rien à se mettre dans le ventre si ce n'est de l'eau ! Alors non ! Je n'ai pas faim ! crié-je d'exaspération.

Mon estomac conclut ma tirade avec un retentissant ''GRRRRRRRRRRRRRRR''. James Bond me regard comme si j'avais perdu la tête. Non mais, je ne lui permets pas ! Il n'a pas le droit de me regarder comme ça ! Je m'empresse de lui dire en le noyant d'insulte en tout genre.

-Je devrais peut-être aller te nettoyer la bouche avec du savon avant de te nourrir, me dit James Bond avec flemme. Avec toutes les âneries que tu viens de débiter, je suis certain que ta bouche doit maintenant empester la pourriture.

Je n'en reviens pas de ce qu'il vient d'oser me dire ! Cet abruti ne va pas l'emporter au paradis je vous le dis, moi ! Et ne sachant pas comme je m'y prends pour y parvenir, je vois l'imbécile faire un magistral vol plané vers le mur d'en face. J'ai comme un petit courant électrique qui parcourt agréablement mon corps après cela. Bien fait pour lui ! Il faut absolument que j'apprenne à faire ça à volonté. Finalement, ce n'est pas si mal que ça, cet étrange pouvoir ! James Bond se remet péniblement debout après son vol. Deux des hommes qui s'étaient lancés à ma poursuite courent pour l'aider. Je les regarde le remettre sur ses pieds avec un sourire satisfait aux lèvres.

_ Tu es vraiment pénible, le sais-tu ? me dit James Bond quand il arrive enfin à parler.

En guise de réponse, j'étire mes lèvres et lui dédie mon plus beau sourire. Il me lance un regard d'exaspération et se dégage des deux hommes qui le soutenaient. Il s'avance ensuite vers moi. Croyant qu'il venait prendre sa revanche, je recule. Merde ! Quel idiot je suis ! Voilà ce que je me dis alors que je perds l'équilibre et pars en arrière. J'avais oublié que je me tenais sur la dernière marche d'un escalier. Je ferme les yeux en prévision de la douleur que je ne vais pas manquer de ressentir après cette chute. Étonnamment, elle ne vient pas. En fait, je ne touche même pas le sol. Quelqu'un vient de me rattraper. Je m'agrippe à mon sauveur comme à une bouée de sauvetage. Bordel ! J'ai vraiment eu peur ! On me redresse avant de me relâcher. Enfin, avant d'enlever mes doigts qui ne veulent pas lâcher prise.

Le Hasard Fait Bien Les Choses (fanfiction Harry Potter)Where stories live. Discover now