V. « The monster is not in my face, but in my soul. » - The Creature

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L'Homme-Loup avait la mère du mal à sa merci, mais il ne pouvait rien faire. Sous le coup de la haine, il avait tenté une fois de la tuer, mais ses compagnons l'en avaient empêché. L'Homme-Loup fixa ses mains, se souvenant de la joie, mais en même temps de l'horreur qu'il avait ressenti en serrant la gorge de la Mère du Mal.

Il souffrait. La tentation de la tuer était aussi forte que l'appel de la pleine Lune. Il souffrait de voir la femme qu'il aimait si près de lui, sans pouvoir la toucher. Il l'avait tuée et devait se contenter de ses souvenirs des moments fugaces qu'ils avaient partagés ensemble. Des souvenirs qui commençaient à s'estomper avec le temps. Peut-être était-ce pour cela qu'il avait renoncé à tuer la Mère du Mal la seconde fois.

La maison était plongée dans le sommeil, l'Homme-Loup s'en était assuré. Armé d'un couteau, il s'était glissé dans la chambre de la Mère du Mal. Elle dormait, allongée sur le dos. Elle avait l'air aussi fragile qu'une poupée de porcelaine, des rayons de lune venaient éclairer sa peau déjà si claire. L'Homme-Loup avait presque cru qu'elle était morte, mais le mouvement de sa poitrine venait lui prouver le contraire. Il la contempla un instant, puis lui glissa doucement le couteau sous la gorge.

L'Homme-Loup avait pris sa décision, il allait trancher d'un coup sec quand une phrase dite par un ami lui revint à l'esprit : « Miss Ives dégage une aura particulière, une chose qu'on ne retrouve chez aucune autre. ».

Des larmes de tristesse et de rage perlaient aux yeux de l'Homme-Loup. Il ne pouvait pas, il ne pouvait plus. Il l'avait déjà tuée une fois et le doute commençait maintenant à envahir son esprit torturé.

— Comment parvenir à croire que tu es réellement devant moi, quand je t'ai tuée de mes propres mains ? Murmura tendrement l'Homme-Loup.

Sa main tremblait, hésitante, la Mère du Mal ne bougeait pas et ne disait rien, le regardant simplement dans les yeux. Il baissa son arme et se laissa tomber par terre, adossé au lit non loin d'elle. L'Homme-Loup se passa une main dans les cheveux et ferma les yeux. Il ne pouvait accepter l'évidence. C'était bien Elle.

La Mère du Mal se redressa et s'assit au bord du lit près de l'Homme-Loup.

— Un jour, je t'ai demandé une première fois de me mettre une balle dans le cœur, mais tu as refusé. Je t'ai dit que c'était de la cruauté de ta part que de m'avoir laissé vivre. Tu te souviens de ce que tu m'as répondu ensuite ? Lui demanda tendrement la Mère du Mal. Voyant qu'il n'allait pas répondre, elle continu : Tu m'as dit que je ne mourrais pas tant que tu serait là, que je ne me rendrais pas tant que tu serais en vie. Sache que ce n'est pas toi qui as échoué dans ta mission, c'est moi. C'est uniquement moi. J'ai choisi les ténèbres à la lumière. Mais je sais maintenant qu'il vaut mieux mourir en étant soi-même, plutôt que de devenir la créature qui hante nos rêves.

Un silence lourd tomba dans la chambre. La Mère du Mal avait posé une main bienveillante sur l'épaule de l'Homme-Loup. Après une longue hésitation, il prit cette main dans la sienne et la serra un instant. Puis, Sans dire un mot, l'Homme-Loup se lava pour sortir de la chambre sans un regard pour la Mère du Mal, qui l'observait partir, toujours assise sur son lit.

☽ ♱ ☾

Alexander était arrivé à Londres depuis quelques heures et une atmosphère pesante s'était installée sans la maison. Sir Malcolm avait du empêcher Ethan d'agresser le nouvel arrivant dès son entrée dans la demeure, quant au Dr. Seward, elle analysait les moindres faits et gestes d'Alexander, guettant un signe d'hostilité de sa part. Comme a son habitude, Alexander est resté d'un calme inébranlable. Nous étions tous réunis dans le grand salon. Catriona semblait être la seule à être des plus intriguée et fascinée qu'intimidée par notre invité. Contrairement aux autres, elle était assise à la grande table, prenant le thé avec Alexander et moi. Seward et Sir Malcolm étaient respectivement assis sur un sofa et un fauteuil. Pour se qui est d'Ethan, il se tenant debout de l'autre côté de la pièce, face à la fenêtre donnant vue sur la rue, nous tournant le dos .

PENNY DREADFUL - LE SANG DU SCORPIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant