Août 2017

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« Les réponses sont des questions, pour ça qu'faut pas s'en poser » 
Mais cela ne m'empêche pas de m'en poser continuellement et de philosopher dans mon coin, 
Seule, encore et toujours.

Août 2017
Cet été, ils ont déménagé dans une nouvelle ville et m'ont traînée avec eux, comme toujours. En réalité, je me moque d'où est-ce qu'on peut bien habiter, cela ne changera rien à la situation, à ma situation. Ce sera peut-être un nouveau départ, un renouveau, mais je ne me fais que peu d'illusions. J'aimais les gens, j'en étais proche mais plus maintenant. J'essayais de m'intégrer. J'étais très sociable, amicale, souriante, réconfortante mais j'ai fini par me refermée sur moi-même ne trouvant plus d'intérêt à faire bonne figure, à toujours faire semblant, ça devient lassant et épuisant. Mes notes n'ont pas pour autant chutées, sachant que j'ai toujours été bonne élève mais l'envie y est de moins en moins, elle n'a jamais été très forte non plus. A la base, les matières scientifiques m'intéressaient, tout était carré avec une réponse correcte, aucune interprétation possible. Avec le temps, les matières littéraires m'attirent de plus en plus, que ce soit l'interprétation de textes, de mots (beaucoup plus de paroles dans mon quotidien), les commentaires, les dissertations ou les questions sociétales, voire existentielles, de la philosophie. C'est pour cela que j'entame une Terminale Littéraire ! Changer d'environnement, l'année du bac quelle idée... Mais bon si on se préoccupait de moi, ça se saurait. Bref, peu importe ! Ma famille... Parlons-en de la famille tiens. De l'extérieur, elle est parfaite. De l'extérieur seulement. De l'intérieur, elle est bouffée jusqu'à la moelle. Certains tentent de la soutenir comme ils peuvent mais avec tous les cas qu'il y a, cette tâche est bien trop complexe. La famille, ce ne sont que des liens de sang qui ne signifient absolument rien, puisque n'importe quelle personne adoptée peut très bien être heureuse et pourtant ce n'est pas sa « famille ». Malgré tout, on est dans l'obligation de rester avec. Durant ses jeunes années, on en est totalement dépendant, et plus tard, avec nos mœurs et nos codes sociaux, on reste, plus ou moins, proches de ses parents, de sa « famille ». Cela ne reste qu'une obligation, qui est plus ou moins agréée par chacun.

Suga, journal d'une triste anémianteWhere stories live. Discover now