Bullied (H.S Fanfiction) VF

Chapitre 5

PDV Harry

Je m'en fous de Lucy... non, c'est faux. Depuis que je l'ai vue pleurer, j'ai réalisé ce qu'on lui faisait subir. C'était à cause du harcèlement - c'est sûr. Je ne devrais pas me soucier d'elle... ils ont raison.

Non, ils ont tort. Tout ce qu'ils disent c'est de la merde. Pour moi, Lucy n'est pas moche. En fait, j'adore ses yeux marron et ses cheveux, la façon dont ils tombent en cascade quand elle marche. Mon dieu. Non Harry. Je NE suis PAS amoureux. Elle est... Je ne comprends pas pourquoi les autres la détestent. Rien ne cloche chez elle. J'aime son sourire - même si elle ne souriait pas souvent, et je le comprends. Peut-être devrais-je parler avec elle. Je voulais lui parler hier mais Max est arrivé et... je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que je veux l'aider. Je ne sais pas encore ce que je peux faire mais je ferai quelque chose.

— Styles ? 

Mon professeur de géographie me ramenait à la réalité.

— Est-ce que tu pourrais au moins t'intéresser à mon cours s'il te plait ?

J'acquiesçais.

— Je venais de noter quelque chose à propos de la population en Inde.  Peut-être que... Lucy tu pourrais lui donner un coup de main ?

Elle se levait rapidement en chuchotant un petit « Bien sûr ».

Elle était grande. Pas aussi grande que moi mais bien plus que les autres filles. J'aimais la façon dont elle marchait. Elle était si différente des autres filles du lycée. Elle était normale et n'avait pas besoin de porter trois couches de maquillage pour être belle.

Elle approchait de ma table tandis que je la regardais me donner ses feuilles. Attendez, qu'est-ce que c'était que ça ? Les manches de son pull se soulevaient légèrement de façon à ce que je puisse voir son poignet. Il y avait des cicatrices. Oh.. non, pas ça. Elle se scarifiait ?
Elle s'éloignait maintenant. Je devais lui parler absolument après le cours. Juste pour être sûr qu'elle ne se scarifiait pas. Ce serait horrible.

PDV Lucy

Je sortais de la classe quand une main attrapait mon poignet. Aïe. Je me retournais et trouvais Harry placé derrière moi.

— Qu'est-ce que tu veux ?

Je parlais tout doucement pour ne pas attirer l'attention sur nous.

— Lucy, peux-tu me montrer ton poignet.  
— Quoi ? Pourquoi ?

Qu'est-ce qu'il me voulait ? Il était hors de question que je lui montre mon poignet.

— S'il te plait.

Ses yeux rencontraient les miens. Il me déstabilisait. Je pouvais apercevoir une lueur d'espoir dans ses yeux. J'adorais ses yeux. Oh non. Pas encore. Il repoussait ma manche sans mon consentement pour vérifier l'état de mon poignet. Merde. S'il raconte à qui que ce soit que je me taille les veines...

— S'il te plait, ne dis rien aux autres...

Il me regardait l'air choqué.

— Alors tu te scarifies vraiment ?  

Sa voix était basse, il paraissait effrayé. Je secouais la tête et lui répondais :

— Oh... non.

Je voulais lui mentir. Jusqu'à maintenant, personne n'avait jamais rien remarqué. Mon coeur battait la chamade et je sentais mon sang me monter à la tête. 

Harry soupirait avant de me répondre :

— Je ne dirai rien aux autres.  Tu n'as pas besoin de me mentir.

Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il lui arrive à lui ? Devrais-je lui faire vraiment confiance ? De toute façon, ça n'a plus d'importance maintenant - il savait déjà.

— Euh... ouais...

Je ne trouvais rien d'autre à dire. Rien ne pouvait changer la situation, c'était fichu.

Oui, je me scarifie parce que je ne supporte plus toute cette douleur.

— Tu te coupes les veines ? m'interrompait-il.

Je n'en pouvais plus. Je perdais le contrôle de mon corps et commençais à pleurer. Je n'en avais pas envie. Pas devant lui. Mes larmes coulaient sans que je ne puisse les retenir. 

Harry ouvrait ses bras et à ma grande surprise, il me serrait fort contre lui. Son corps grand et chaud me faisait du bien. Je m'en foutais de savoir s'il le dirait aux autres ou non demain. J'étais contente qu'il me serre aussi fort dans ses bras. Il faisait caressait mon dos avec sa main, faisant des va-et-vient de haut en bas pour me réconforter. J'aurais pu rester dans cette position toute une vie entière sans jamais le laisser partir et le monde aurait pu disparaître que je m'en foutrais complètement.