Voyage scolaire à Paris - T2

Chapitre 11 :J'ai recommencé à flirter avec Sidney

           

Je me réveille en sursaut. Je suis dans le lit d'Adrien, il est endormi à côté de moi ce qui me rassure.

La bougie dégage une lueur nécessaire pour voir une larme sur sa joue, son sommeil est récent et un énorme bleu repose sur torse.

Je passe ma main dans ses cheveux, le plus doucement possible.  Il faudra qu'on discute, que je m'excuse. Tout est de ma faute. J'essaie tant bien que mal de me lever pour aller prendre la bouteille d'eau qui est sur son bureau, à peine je pose le pied par terre, qu'une vague de frissons envahit mon corps ; je ressens une sensation étrange, un mauvais pré-sentiment. 

Delia ! 

Je m'approche pour sortir de la chambre et pour aller voir si elle va bien mais une voix masculine, faible et endormie m'interpelle.

– Maelle, où vas-tu.. ?

Sa voix résonne dans la pièce, je me retourne et vois bien qu'il n'arrive pas à se redresser. Je laisse tomber l'idée d'aller la voir, j'irai après et rejoins Adrien sur le lit.  Je m'assieds en tailleur face à lui, en laissant échapper quelques gémissements de douleur. Mon épaule me fait horriblement mal. Il dépose sa main sur ma cuisse et fixe le plafond.

– Adrien, je...

– Tu m'avais promis... souffle-t-il déçu de mon comportement. Tout se passait bien jusqu'à ce que Morgan et Anthony débarquent avec vous, mais qu'est-ce qu'il vous a pris ? J'allais régler tout ça une bonne fois pour toute Maelle...

– On voulait retenir Léo... murmuré-je honteuse de ce qu'il s'est passé par ma faute.

– Maintenant c'est fait... je ne peux pas t'en vouloir. 

Je ne dis rien, laissant un silence s'installer entre nous jusqu'à ce qu'il reprenne :

– Léo est à l'hôpital avec Delia...

– Quoi !?

– Insuffisance respiratoire... on a fait venir les pompiers quand on est rentrés.

– N-Non... je... tout est de ma faute... dis-moi que Delia va s'en sortir.. ?

– Je n'en sais rien, Léo ne m'a rien dit de plus par message. On ira la voir demain à l'hôpital.

– Mais lui, où est-il ?

– Il dort là-bas, il reste près d'elle.

Léo l'aime vraiment, heureusement qu'il est là. J'ai peur pour elle, depuis son accident elle ne pratique plus de sport et ne peux pas courir longtemps. Il faut qu'elle s'en sorte, il faut qu'elle tienne le coup...

– C-Cest ma faute...

– J'ai fait une connerie, avoue-t-il honteux, sans croiser mon regard.

– Quoi ?

– Je veux juste te dire quelque chose.

– Oui.. ?

– Il faut que tu saches que tu es la seule fille que j'aime. La seule, tu m'entends ? Aucune autre n'est comme toi. Quand je t'embrasse, j'ai ce sentiment, cette sensation d'être ailleurs. Tu m'embarques dans un autre monde. Tu m'as fait découvrir ce qu'est le vrai amour. Avant toi j'étais un mec qui pensait presque qu'à coucher mais à la première minute où je t'ai embrassé, je pense être devenu un homme. Un vrai. Je... je suis désolé...

Il baisse la couverture pour que je vienne près de lui alors, je me rallonge à ses côtés.

– Désolé de quoi, Adrien.. ? Demandé-je tout bas.