2. Basile

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Coucou mes Suprêmes chéris ! OUI ! Il s'agit bien de chapitres réécrits, ce ne sont plus les même qu'au début ;D. Ils font office d'extrait du bouquin à paraître le 13 AVRIL. Le nombre de partage de la couverture a été atteint sur Facebook alors voici le chapitre 2 ! J'espère qu'il vous plaira.

Bonne lecture <3

Basile

L'alcool coule à flots, de la bonne musique résonne. Il y a de l'ambiance, de la vraie, de la pure. C'est dans ces moments que je me dis que j'ai une vie de rêve ! Quoi de mieux ? C'est ça la liberté : l'alcool, les potes, les filles, le sexe et quelques joints. Pas forcément dans cet ordre.

Cassandre me tourne autour n'ayant rien trouvé de plus irrésistible que moi ce soir. Je ne sais pas si nous pouvons la considérer comme une amie mais, en tout cas, elle est utile. Je crois que nous lui sommes tous déjà passés dessus. Même Solal, le mec le plus respectueux de la terre.

Toutefois, ce soir, il y a de la chair fraîche et je ne compte pas me la faire, sauf si mes plans ne fonctionnent pas. Elle est complètement nymphomane et ne s'en cache pas. Heureusement pour nous, elle n'est pas qu'une sorte d'allumeuse. Non. Elle va jusqu'au bout et ne réclame rien. L'expression « simple comme bonjour » lui convient parfaitement. Un bonjour et c'est simple : vous lui écartez les jambes. Elle est insatiable.

J'ai pour habitude de ranger et classer les filles dans des cases. L'image de la pauvre fille qui cherche l'affection d'un père absent colle facilement à la peau de celle-là. Je me fous royalement des raisons qui poussent les meufs à se donner, mais ça m'aide à les cerner pour mieux les séduire et profiter de leurs faiblesses. Je suis comme un putain de funambule, je joue sur la corde sensible. Tomber est une éventualité mais elle est excitante.

Cependant, malgré mon talent pour cerner les femmes, je ne sais caser Calista dans une catégorie toute faite. Pour moi, elle est un mystère et l'a toujours été. Je n'ai jamais réussi à saisir le fonctionnement de ce gnome dans son intégralité, et voilà qu'aujourd'hui, ça devient encore plus difficile. Toute son enveloppe corporelle s'est transformée et son côté irritant semble avoir disparu.

Moins introvertie et, il faut l'avouer, plus belle, elle me semble différente. Calista était pour moi une gamine de deux ans ma cadette, exaspérante, pleine de tergiversations et d'une banalité sans faille. Elle n'était pas particulièrement belle mais plutôt conforme à la moyenne pour ne pas être méchant car, en réalité, elle était difforme. Potelée pour ne pas dire rondouillarde, avec un front trop grand ainsi qu'une mâchoire trop brute, des pommettes trop hautes et des yeux trop bleus qui causaient son éternel célibat.

Petit, j'aimais lui dire qu'elle ressemblerait à Culbuto du dessin animé Oui-Oui si on lui coupait les jambes. À croire que j'aimais déjà être un enfoiré. Pourtant, force est de constater que le Culbuto logé sous sa peau a totalement disparu. Je dirais qu'elle a grandi, à moins que ce soit une illusion d'optique causée par une perte de poids indéniable mais raisonnable.

Affiné, son visage a pris du caractère en même temps qu'il est devenu plus féminin. Ses lèvres sont plus charnues et ses yeux plus profonds. À moins que je me fasse des films. En tout cas, elle n'est plus la gamine boulotte d'autrefois. Elle a désormais des courbes pulpeuses, sublimes et sensuelles, et sa pâleur presque transparente n'est plus si flagrante.

— Sympa la soirée, non ?

Gustave entame la conversation, ce qui m'oblige à ne plus la mater. Avec son grand sourire de crétin et sa bière à la main, je me demande quand il arrêtera de se teindre les pointes en blond platine ; déjà qu'il se prénomme Gustave comme la souris de Cendrillon, ça n'est pas à son avantage. Grâce au ciel, depuis qu'il a soufflé ses dix bougies, plus personne ne se risque à le nommer autrement que Gus.

Suprêmes Interdits (Sous contrat d'édition) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant