Tous ont sauté, il ne reste plus que les effrayés avec moi. Ceux qui vont sauter au hasard, parce qu'on le leur a dit, sans réellement réfléchir à une quelconque stratégie. J'aimerais bien les aider, mais je n'ai pas le temps pour ça et je dois tout d'abord penser à moi, pour une fois. Je jette un coup d'œil à l'autre hélicoptère au loin, malheureusement, les parachutistes sont trop petits, vu d'ici, pour que je puisse repérer Thomas. Je penche la tête vers le vide. Ceux qui sont passés avant moi sont soit au sol, soit ils y sont presque. Je m'élance donc à présent, en direction d'une petite maison aux abords d'un petit bois. Cela me semble être un bon plan, je pourrais me cacher plus facilement et ceux qui sont déjà atterris ne devraient pas avoir pu repérer ma zone d'action. Je prie à présent pour qu'aucun autre ne décide de sauter à cet endroit lui aussi. Je regarde le ciel, m'attendant à y découvrir une toile blanche juste au-dessus de moi, mais rien. Je suis donc tranquille. Je range comme je peux mon parachute dans mon sac et décide de le cacher dans un arbre pour que personne d'autre que moi ne puisse le voir. Cela me permettra de me déplacer également plus discrètement afin d'aller découvrir la zone, m'assurant que je suis en sécurité.

Je progresse cachés derrière les arbres, vérifiant à chaque pas, à chaque mouvent, que je suis bien seul. Alors que je passe le dernier arbre, je suis maintenant face à la maisonnette. Cela signifie que l'est de la forêt est tranquille et que, pour le moment, elle me sert d'abris. Je veux sortir des sous-bois, mais un bruit parasite se met à hurler dans ma tête.


Tout le monde est arrivé en bas. Sauf une personne qui a préféré mourir avant de commencer le plus intéressant. Vous n'êtes donc plus que 149. Passons aux choses sérieuses. L'objectif est .... de survivre. Le dernier à rester en vie pourra reprendre sa vie normale. Ou presque. Entretuez-vous. Bonne chance à tous et au plaisir de vous revoir.


La dernière fois que j'ai entendu cette voix, je n'ai pas fait attention au fait qu'elle se trouve à l'intérieur même de notre esprit. Comment cela est-il possible ? Un flash me revient. La salle blanche ! Les aiguilles ! Mon évanouissement ! Ils nous ont incorporé une chose permettant de nous parler directement sans que les autres personnes ne puissent entendre. Un cauchemar. Je me trouve actuellement dans un putain de cauchemar ! Devoir me battre à mort et avoir le cerveau sous contrôle ! Tout cela est impossible. Je ne peux pas accepter qu'une telle idée soit réelle. Pourtant, tout semble si réel. Il faut que je trouve un moyen de vérifier. Un véritable rêve, aussi réaliste soit-il, ne peut pas nous faire ressentir véritablement la douleur physique. Je regarde autour de moi. Je trouve une branche tranchante. Ma main se stoppe quelques secondes avant de s'enfoncer, de quelques millimètres, à l'intérieur de ma blessure à la jambe. La douleur subie est si intense que je suis au bord du malaise, mais heureusement, je réussis à me rattraper de justesse contre un arbre puis me laisse doucement glisser jusqu'au sol. Okay. C'est bel et bien un cauchemar, un cauchemar véritablement existant. Je suis bien dans la vraie vie et je sais que je ne tiendrais pas bien longtemps. Je me prépare déjà à ma mort, mais avant cela, je ne peux pas abandonner. Pour Thomas. Je me dois de le retrouver pour le protéger autant que je le pourrais. Lui n'est pas blessé, il a donc un potentiel de survie plus élevé que moi. Il faut que je réfléchisse à la façon dont je vais bien pouvoir le retrouver. Il ne me servirait à rien de me précipiter. Je me ferais tuer en deux secondes. Je vais commencer par finir de quadriller le terrain, en commençant par cette battisse. Je m'approche doucement vers la façade la plus proche. Par chance, il n'y a ni fenêtre, ni porte. Je l'atteins sans aucun soucis. Le pas léger, je progresse le dos collé au mur. J'arrive au bout. Je dois absolument rentrer. Je dois récupérer des vivres et éventuellement de quoi me protéger. Je dois cependant m'assurer de pouvoir le faire s'en me faire attraper. Je reste bien deux minutes, aux aguets, surveillant le moindre bruit. J'ai toujours avec moi la branche d'arbre. Ce n'est pas grand-chose, mais qui sait cela pourrait peut-être bien me sauver la vie, avec un peu de chance. Chose que je n'ai que très rarement.

Je prends une grande inspiration pour me donner du courage. Je compte jusqu'à trois et me jette vers l'autre côté de la maison. Je me retrouve devant une porte en bois. Je ne vois toujours personne. J'avance à pas de loup, prêt à réagir en cas d'attaque. Je tends l'oreille. Pas un seul bruit à l'intérieur. Rien, juste le vide. Je décide de me risquer à rentrer. Je n'ai pas le choix. Je prends la poignée dans ma main et l'abaisse, tout en tirant. La porte s'ouvre en grinçant. Je rentre, rassuré par le calme du lieu. Je déchante vite. L'endroit est complètement sans dessus dessous. Les placards sont ouverts, des objets ont été abandonnés un peu partout sur le sol. Les gens qui vivaient ici sont partis dans la précipitation. Pas d'autre interprétation possible. Qu'est-ce qui a bien pu leur faire aussi peur ? Je dois déjà survivre face à 147 personnes, une autre menace inconnue décide de venir me rendre la tâche plus complexe. Je fouille tout, tiroirs, placards, lits, étagères, livres et j'en passe. Je cherche un indice sur ce qui a poussé les précédents habitants à fuir leur foyer. Rien, à nouveau je me retrouve les mains vides. La nuit commence à tomber, je n'ai plus le temps de fouiller. Je vais dans la cuisine et emporte un couteau à viande suffisamment aiguisé pour faire des dégâts. Je suis à l'abri du vent et la demeure est plutôt confortable vis-à-vis de la situation. Je vais passer la nuit ici, ce sera mieux que l'humidité du bois. Je dois tout de même aller récupérer mon parachute, pour laisser le moins possible de traces de mon passage.

Je passe de nouveau la porte, mon sac sur le dos. Je le jette sur le fauteuil au milieu de la pièce tout en refermant la porte derrière moi. J'ai au moins la chance d'avoir de la nourriture, même si celle-ci n'est pas cuite. Il reste pas mal de conserves, je ne risque donc pas grand-chose, la date de péremption n'étant pas dépassée. Je mange mes raviolis froids tout en échafaudant un plan dans mon esprit. Je souhaite sincèrement que "la voix" n'utilise pas mes propres pensées pour me tendre des pièges. Pour le moment, je ne ressens plus sa présence, je peux donc me concentrer plus facilement. Avant de me laisser tomber, j'ai pu voir l'hélicoptère de Thomas se diriger plus au nord. C'est là-bas que je dois me rendre. Certes, c'est vague, mais j'ai plus de chances de le retrouver en partant dans cette zone qu'en restant ici. Ma conscience me dit que si je reste ici suffisamment longtemps, avec les vivres à ma disposition, je pourrais éventuellement survivre jusqu'à la fin. Cependant, si je fais une telle chose, je sais que je m'en voudrais éternellement d'avoir laissé Thomas mourir, peut-être même se faire torturer, pour sauver ma peau tel un lâche. Autant crever ! Et quitte à crever, autant protéger mon ami.

Je viens de terminer mon festin et me dirige à présent vers une pièce qui servait de bureau. Le meuble, en véritable bois ciré, est recouvert de poussière. Je balance par terre les pots à crayons et les feuilles s'y trouvant encore. Pas besoin de crayon quand on a un grand support poussiéreux. Il me sera plus facile d'effacer mon œuvre. Je ne perds pas de temps et dessine, aussi représentatif que possible, ce que j'ai retenu de l'endroit où nous avons été lâchés. Je ne me souviens pas de tout clairement et je n'ai pas tout vu, mais je peux tout de même avoir une idée des lieux que je vais devoir traverser pour atteindre mon objectif. L'exercice ne va pas être simple, mais j'ai tout de même prévu plusieurs chemins différents au cas où les choses se compliqueraient, puisque je ne sais pas où se trouvent les autres. Je suis loin d'être seul, il va falloir que je me méfie.

Je décide d'aller me coucher dans l'une des chambres histoire de me reposer un peu avant le début de mon voyage. Je m'allonge sous les couvertures, mon couteau sous l'oreiller, bien empoigné dans ma main droite, par sécurité. Je m'endors après quelques minutes seulement, épuisé par cette première journée. La suite va être bien épuisante.


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C'est parti ! On commence à rentrer dans le vif du sujet !! :D Contente d'avoir réussi à le finir malgré la fatigue ^^

N'hésitez pas à partager vos théories, je suis bien curieuse de les connaître ;)

Bisous à vous :3 <3

La Mort Infinie  #Laink et TerracidKde žijí příběhy. Začni objevovat