Chapitre 17

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Nous descendons du bus, je compte emmener Ken dans un endroit, où j'allais gamine avec mon père.
Vous savez ce genre de lieu où vous passez du temps enfant avec un de vos proches, puis quand vous grandissez ce lieu vous manque..
Bien moi c'est ca.

J'y emmène Ken, comme j'aurais pu envoyer Angel, c'est juste que j'ai envie d'y retourner, ça fait beaucoup trop longtemps que je n'y suis pas allé.

Ce lieu, aussi bizarre soit-il pour emmener sa fille est un toit.
Un toit, oui vous avez bien lu.
C'est le toit d'un immeuble abandonné, on y voit tout Paris du haut de ce toit. Le soir on aurait l'impression de pouvoir toucher les étoiles tellement il est haut.
Desfois on venait pique niquer là avec mon père, et le soir il me montrait les différentes constellations, du moins il essayait.

Ken à l'air de vraiment se demander ce que nous foutons ici, j'ai un doute pourquoi l'ai-je emmené ici ?
Papa n'aurait pas aimé que j'emmène un rappeur flambeur sur notre endroit.
Malgré tous ces doutes je continue de grimper les étages suivie de près par Ken, je sais pas malgré que j'ai certains préjugés sur lui ça ne me gêne pas de l'emmener ici.

Nous grimpons les dernières marches essoufflé.

J'ouvre la dernière porte, et je me prend une claque de souvenirs.
Je m'approche des extrémités du toit.

Ken: Tu ne vas pas sauter hein ?

Je me retourne en lui souriant comme une gogole, juste pour lui montrer que sa question était conne.
Il me sourit à son tour puis finit par venir à mes côtés.

Ken: Waaa c'est beau !

Moi: Et ouais, vu sur tout Paris..

Ken: Comment t'as découvert cet endroit ?

Je lui dis ? Je lui dis pas ?

Moi: Mon père.

Je sens son regard brûlant me fixer puis il finit par se retourner vers la vue, c'est bon il a dû comprendre que je ne souhaitais pas vraiment en parler.

Alors que nous regardons dans un silence agréable la vue, je sens mon téléphone vibrer.
Je le sors de ma poche un certains "Miky" m'appelle, c'est qui ?

Moi: Allo ?

Miky: Ouais allo Nina ?

Moi: Euh oui ?

Miky: Ouais c'est quoi cette histoire ? Tu vas faire la pute avec tous les rappeurs du coin maintenant ?

Moi: hein de quoi tu parles ?

Je décide de m'éloigner de Ken.

Miky: Ouais ouais fais pas l'innocente, je te jure que t'es morte avec la rumeur que t'as raconter sur oim t'es morte !!! Des que tu rentres chez toi je te défonces t'inquiète même pas, t'as qu'à appeler la police t'inquiète pas j'ai des trucs à balancer sur toi salle pute !

Puis il raccroche.

Hein ? Quoi ? Je n'ai rien compris du tout.

Je repars vers Ken, encore sous le choc de la conversation que je viens d'avoir.

Ken: Ça va ?

Je sors de mes pensées.

Moi: Euh... hum... ou-ouais !

Ken: T'es sûre ?

Moi: Oui.. ouais, j..je on y va ?

Ken: Déjà ?

J'avoue on viens à peine de rentrer et j'ai peur de rentrer chez moi maintenant.

Moi: Euh... on a qu'à rester encore un peu.
Je lui souris pour essayer de faire dissiper le doute qui traîne dans ses yeux, quant à la sincérité de mes réponses.

Nous restâmes 1 heure de plus, à contempler la vue.

Alors que nous descendons de l'immeuble, je commence à stresser, je dois vraiment rentrer chez moi ?
Non pas maintenant.

J'ai conscience de repousser le moment, mais je ne vais pas foncer tête baissée pour me faire defoncer.
Mais si ça se trouve Ken en a marre.

Moi: Tu veux rentrer chez toi ?

Ken: Comme tu veux !

Comme tu veux ?
Si je lui dis, que je veux qu'on reste encore ensemble il va s'imaginer des trucs non ?
Si je lui dis que je veux rentrer chez moi.... bah...

Moi: Je pense que l'on va se séparer là non ?

Il semble déçu.
Pourquoi serait-il déçu ?

J'en sais rien bref.

Moi: Bon bah a plus hein ! Je vais appeler un uber..

Ken: Ouais bah c'était cool de traîner avec toi !

Moi: Oui de même.
Je lui souris.

Ken: T'aurais un numéro ?

Moi: Je sais pas...

Ken: Si tu veux je te donne le mien et tu m'envoie un message quand tu en a envie ?

Moi: Ok !

Il me donne son numéro, nous nous saluons d'une simple bise et nous nous séparons.

Bon maintenant, soit je rentre chez moi, soit je fuis.
Mais je ne vais pas fuire éternellement.
Alors je prend mon courage à deux mains.

Bresson (Fini) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant