Au début de sa grossesse, juste avant qu'elles ne s'endorment, Lauren avait prit l'habitude de parler à leur enfant et de lui chantonner une berceuse en posant ses mains sur le ventre de la brune. C'était un rituel qui leur tenait à cœur à toutes les deux, et Camila avait prit soin de le maintenir après le départ de Lauren. Si ce n'est qu'elle racontait une histoire concernant elle ou Lauren, et qu'elle s'installait dans la chambre du bébé.
Son rituel terminé, Camila se releva de la chaise et soupira en voyant l'heure qu'il était. Même pas 20h. Mais elle ne souhaitait rien d'autre à cet instant précis que de se coucher et d'oublier l'absence de Lauren. La brune s'approcha de la fenêtre sur laquelle elle prit appui, pour regarder quelques instants dans la rue, sans enlever sa main de son ventre pour autant.
- Tiens, quelqu'un s'est garé devant chez les Smith, fit pensivement Camila. Je suis sûre que la fourrière ne va pas tarder à arriver.
Camila regarda encore quelques instants dehors, avant de se tourner et de reporter son attention sur la pièce. Son regard s'accrocha à un cadre photo située en face du berceau, et elle s'en approcha machinalement. C'était une photo d'elle et Lauren, qui remontait à leurs dernières vacances passées ensemble, durant la période des fêtes l'année passée. Lauren s'était réveillée un beau jour en râlant contre cette neige qui obstruait la route, ce qui avait amusé Camila. Elle ne s'attendait cependant pas à ce que la latine rentre le soir même avec deux billets en direction des Bahamas où « il n'y a pas toute cette foutue neige ».
La main non occupée de Camila se posa sur le cadre, et la brune ne put s'empêcher de caresser doucement le visage radieux et souriant de sa femme imprimée sur du papier glacé.
- On dirait bien que Mamà ne va pas rentrer aujourd'hui mon ange, marmonna Camila sans quitter du regard cette photo.
- Tu es vraiment sûre de ça ?
Camila sursauta brusquement et se retourna rapidement pour faire face à la personne qui venait de parler. Elle était censée être seule dans cette maison, mais surtout cette voix elle la reconnaîtrait entre mille.
L'air immensément épuisé, Lauren Cabello-Jauregui se tenait dans l'embrasure de la porte de la chambre à coucher du futur bébé. Une lueur incertaine faisait briller ses yeux, mais Camila réalisa assez rapidement qu'il ne s'agissait de rien d'autre que des larmes. Larmes, qui se mirent à rouler sur ses propres joues, alors qu'elle posait une main sur sa bouche.
- Oh mon dieu... murmura Camila en se rapprochant d'elle. Dis-moi que je ne suis pas en train de rêver, je t'en supplie.
Lauren avança à son tour en direction de sa femme pour la prendre dans ses bras, et la serrer aussi fort que son ventre le lui permettait. Le visage enfoui dans ces cheveux bruns, elle constata avec satisfaction que le parfum de Camila était encore plus envoûtant que ce qu'elle se souvenait. Et elle était encore plus belle que sur les photos qu'elle avait prises avec elle à son départ.
- Si tu es en train de rêver, fini par répondre Lauren, je suis en train de rêver aussi.
Ce fut à cet instant précis que Camila se mit à pleurer comme une madeleine, les secouant toutes les deux – les trois – à force de ses sanglots. Du reste, des larmes se mirent à rouler également sur les joues de Lauren au bout de quelques secondes. Elles restèrent ainsi de longues minutes, se satisfaisant uniquement du fait de se retrouver l'une dans les bras de l'autre. Puis Camila se décolla doucement de quelques centimètres, pour pouvoir poser son front contre celui de Lauren.
Elle avait perdu du poids, Camila pouvait le voir rien qu'avec son visage. Mais la chaleur, l'amour, la tendresse, la passion et la ferveur qu'elle pouvait lire dans les yeux de Lauren il y a quelques mois, étaient toujours là. Ses lèvres avaient le même goût lorsqu'elle l'embrassa, et les papillons logés dans le creux de son estomac reprirent leur envol. Tout rentrait enfin dans l'ordre. Lauren rentrait enfin à la maison.
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OS Lauren Jauregui
FanfictionOne Shot de Lauren Jauregui. J'accepte les propositions de couple, mais je ne fais pas d'os à la demande. Réécriture de One Shot déjà écrit. Publication pas régulière.
Let It Be (Camren)
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