C H A P I T R E 8 :

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Quand j'ai atteint le haut, là ou les journaux connus commencent à ouvrir leur gueule à ragot sur vous, c'était à ce moment là que j'ai gagné ce que je voulais. Je suis montée comme une flèche, j'ai continué mes combats cette fois sur de vrai ring, et non sur des rings de merde au beau milieu de la rue ou de petit bar. En quelque sorte je m'étais reculé pour mieux sauter.

Des gouttes perlent sur mon front et j'attrape une bouteille d'eau qui traine, mes poings me lancent dès que je bouge légèrement mes doigts. Je me dirige vers la grande baie l'ouvrant au passage, et m'adosse contre la rambarde de la terrasse. Le ciel était haut et la chaleur écrasante tapée sur mon visage, une brise fraiche venant l'apaiser.

Mon esprit était toujours sidéré que mon frère hier aie cru avoir vu Skylar. Faut être complètement barjo ma parole. Il était moins con que ça quand même, ou je crois bien que non en vérité. Skylar ? Morte. Dans ma tête c'était automatique quand on me parlait d'elle. Je n'allais pas rester, à toute ma vie me lamenter, je ne suis plus un gosse. J'ai déjà trop chialé dans ma vie, c'est plus maintenant que je le ferais. T'es plus une mauviette.

Je suis un spectateur des conneries que fait le destin de merde des autres. Le destin c'est comme le diable, il décide d'intervenir juste après les meilleurs moments pour bien faire comprendre que ce n'est rien dans une vie. Que la vie peut se faire la mâle à tout moment. Y'a pas le choix, soit on crève, soit on souffre. On a toujours le choix pourtant, je ne veux pas crever, et je repousse la souffrance, à force de contrer le destin il va me niquer. Qu'il essaye pour voir, je n'attends que ça.

Être ici ne me procure aucun regret, j'ai abandonné FaithCity avec mon ancienne vie pour en être là. J'ai juste gardé mon identité et un frère con, mais on s'y fait. Je ne prends pas de nouvelles de lui, je n'en veux pas, et j'en ai déjà assez d'après ces foutus tabloïds.

" La boulette, Cole Miles trompe Maya. "

" Cole Miles, gros fêtard alcoolique ? "

" Le tableau de chasse de Cole Miles. " Bon, pour ça ce n'est pas le seul à y être passe, il y a eu une période ou j'ai fait la une de ce magazine pendant des semaines entieres.

" Les dérapages de notre star de la course en exclusivité. "

Encore, ce n'était qu'une partie de ce qu'il y avait. Je faisais aussi parfois ce genre de une, mais je me suis un peu calmer, je me demande bien pourquoi, j'en arrive à en avoir mal aux couilles de me retenir.

J'avale une gorgée d'eau, que jusque-là je n'avais pas encore ouverte, l'eau s'écoule à une vitesse fulgurante, rafraichissant ma gorge au passage. Je soupire d'aise, avec la chaleur et l'effort que je viens de fournir je ne risque pas d'être en hypothermie.

- Alors, on profite du soleil sans son pote ?

Il s'agit de Sean qui débarque toujours quand je ne l'attends pas, c'est ce qui est bien avec lui. Je n'ai pas besoin de l'appeler pour qu'il ramène son cul. J'hoche la tête, et je peux le sentir sourire de derrière moi. Il a eu du mal à se remettre de la mort de Skylar, comme tout le monde, mais maintenant il va mieux. Le sourire qu'il a toujours arboré vient redorer son visage comme il a toujours fait.

- T'es pas censée travailler toi ? L'interrogeais-je en restant fixé sur la vue en face de moi.

Il s'accoude à la balustrade et observe les mêmes horizons que moi. Sa présence m'a toujours fait un bien monstre, à lui tout seul il réussissait à me faire me sentir mieux. Ça sert à ça un meilleur pote je crois.

- On s'en fout du travail. Je pense que j'ai bien droit à mes moments de congé.

Lorsque Sean abordé les moments de congé, pour lui ça revenait à cinq jours sur sept. Pas très fastueux comme travail, et pourtant Sean était l'un des agents les plus demandés. Moi, j'etais son premier et seul privilégié parmi ses nombreux clients. Il passait plus de temps avec moi qu'avec les autres, ses cinq jours de congé m'étaient réservés.

Brothers Losing Control. (Terminé)Where stories live. Discover now