Chapitre 3 : Toujours le même refrain. (ou pas ...)

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Mon téléphone sonne. C'est mon réveil. 6H10. Je dois être au métro à 7h00. Mon train part à 7h15. C'est toujours la même chose. Tous les matins. Tous les soirs. Les jours se ressemblent tous. Rien de nouveau. J'ai l'impression de vivre la même journée à chaque fois. Certes, l'arrivée de Koro-Sensei a donné un sens à ces jours répétitifs. Mais je m'en suis lassé. On n'arrivera jamais à l'assassiner. Nous sommes encore trop faible, et nous le serons sans doute toujours. Personne ne peut tuer un poulpe se déplaçant à Mach 20.

Je regarde mon téléphone. 6H30. J'entends alors quelqu'un arriver et toquer à la porte.

- Karma ?

C'est la voix de ma mère.

- Tu n'es pas obligé d'aller en cours aujourd'hui. Rendors-toi.

Je l'entend ensuite partir, sans attendre que je lui réponde. Ne pas y aller ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui lui prend, ce matin ? Bon, ben, si je peux dormir encore un peu, autant le faire !

8H00. Une heure et demi que je tourne et retourne dans mon lit. Impossible de dormir. Je me relève donc et m'assois. Je soulève alors le rideau et regarde par la fenêtre. C'est toujours la même chose. Des voitures qui passent et repassent encore. Des gens en retard. Des gens qui prennent leur temps. Des enfants en uniforme. C'est toujours la même boucle qui tourne, inlassablement. Le même refrain. Pourtant, quelque chose dans l'air, ce matin, m'indique que cette journée ne sera pas si banale que ça. Je soupire, pose mes bras sur le rebord de la fenêtre et scrute la rue.

8H50. Plus aucun chat. Personne. Pas un passant. Pas une voiture. Quel ennui.

Il est 9H00 lorsque je la remarque. Encore elle, cette étrangère ! Dans ma rue. Mais comment ... ? Est-ce une fois de plus une simple coïncidence ? Je décide donc de m'habiller en express, en faisant bien attention à changer de chaussure cette fois, et sors rapidement de chez moi, sans même voir le regard étonné que me lance ma mère. Je descends les escaliers rapidement et me dirige vers l'endroit où elle se trouvait. Rien. Personne. Comme disparue. Déçu, je rentre chez moi la mine dépitée.

- Ben alors ? Qu'est-ce qui te prends de courir comme tu le fais de bon matin ? Me questionne ma mère.

Qu'est-ce que je peux bien lui répondre ? Que je voulais voir une fille avec qui j'ai parlé seulement deux fois ?

- J'ai vu une fille que je connais, c'est tout.

- Une fille ?! S'écrie ma mère.

Oh non ... Elle doit s'imaginer des choses maintenant ... Quoique ... Je peux tourner les choses à mon avantage, puisqu'elle pense que je suis gay ...

- Oui, une fille.

- Ta petite amie ?!

Je sens alors mes joues devenir encore plus rouge que lors du bisou que m'a donné Bitch-Sensei.

- Mon dieu ! Mon fils a une petite amie ! Je veux la rencontrer ! Ce soir ! On pourrait dîner tous ensemble !

Eh merde ... Pourquoi a-t-il fallu que je rougisse ... Comment je vais faire pour la retrouver, moi maintenant ! En plus, elle parle pas la même langue que nous ! Je suis trop mal barré ...

- Aller ! Va la chercher ! M'ordonne ma mère et me jetant presque dehors.

D'accord ... Et par où je suis censé chercher, moi ?! Le seul endroit qui me vienne en tête, c'est le parc où on s'est croisé comme de par hasard hier ! Bon ben j'y vais alors ...

Une fois au parc, je cherche du regard l'étrangère. A part des enfants en bas âge, je ne la vois pas. C'est alors qu'un petit vient me voir. Il tire sur ma veste et me dit :

Tome I - L'Amour, la Pire des Maladies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant