Je suis tellement désolé...

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Ça faisait trois jours que Max était hors de danger. Trois jours qu'Alec n'était que l'ombre de lui même. Personne ne comprenait son étrange attitude. Il passait le plus clair de son temps dans sa chambre ou dans la salle d'entraînement.
Ce jour là, il était allongé en travers de son lit quand Isabelle toqua à la porte de son antre ou il était enfermé depuis 4 heures.
   -  Quoi ?, grogna Alec.
   -  Ouvre, c'est Izzy.
Isabelle entendit un grincement, des pas traînants et enfin la porte s'ouvrit. La main pâle d'Alec la saisit par le col de sa robe et la tira à l'intérieur. Le jeune homme referma la porte. Les yeux cernés, le visage blême et les traits tirés, il avait mauvaise mine. Isabelle demanda :
   -  C'est quoi ton problème ?
   -  J'en ai pas, maugréa Alexander.
   -  Je vois bien que si.
   -  Nan.
   -  Si.
   -  Nan. Fiche moi la paix.
   -  C'est Jace ?
   -  Quoi ? Non, c'est pas lui !
   -  Ce qui laisse sous entendre que quelqu'un t'a mis dans cet état. Aalloorrss... Clary ?
   -  Nan. Fiche moi la paix, merde !
   -  Maman ?
   -  Sors de ma chambre, Isabelle, marmonna Alec.
   -  Papa ?
   -  Qu'est ce que je dois faire pour que tu te barres ?!, s'écria le garçon, exaspéré.
   -  Non j'y crois pas ! C'est pas vrai !
   -  Quoi ?
   -  C'est le sorcier ? Celui qui a sauvé Max ?
Alec rougit jusqu'aux oreilles et baissa piteusement la tête.
   -  C'est ma faute, je suis un abruti, chuchota Alexander.
Isabelle lui caressa le dos et dit :
   -  Allez, raconte.
   -  Ok... Bon, alors en fait ça fait trois mois que je sors avec Magnus. Le jour où on a pu ramener Max à la maison, le matin quand vous dormiez, je l'ai embrassé. Mais Jace à bougé et j'ai pris peur. Je me suis écarté de Magnus. Ça l'a exaspéré et il m'a dit qu'il en avait marre que je ne m'assume pas et il m'a dit de partir avec vous et de revenir seulement quand je me serais pris en main.
   -  Mais qu'est ce que tu attends ? Vas t'excuser illico presto, imbécile !
Un large sourire illumina le visage d'Alec et il embrassa sa soeur sur la joue.
   -  Merci, Izzy.
Isabelle essquiça un sourire et poussa son frère vers la porte. Alec s'éloigna dans la rue à toute vitesse.

Alec, anxieux comme jamais, s'arma de sa stèle et traça une rune de décèlement sur la porte de l'immeuble de Magnus qui donnait sur l'allée. Il gravit rapidement les marches de l'escalier qui le mènerait à l'appartement de Magnus. Il sonna et attendit en se mordant doucement la lèvre inférieur. Quand la porte s'ouvrit, Alec sauta au cou du sorcier en répétant :
   -  Je suis désolé... Tellement désolé... Je t'aime tellement, je peux pas vivre sans toi, sans te voir, t'entendre, te toucher. Pardonne moi, Magnus. J'ai été nul...
Magnus, les larmes aux yeux, serra plus fort contre lui le corps chaud et tremblant du chasseur d'ombre. Il murmura :
   -  Bien sûr que je te pardonne, tête de pioche ! Je tiens tellement à toi, j'ai eu si peur de t'avoir perdu...
Sans attendre plus longtemps, les deux garçons s'embrassèrent à en perdre le souffle. Magnus ne se lassait pas de contempler le visage souriant du jeune Shadowhunter et de passer ses mains dans sa tignasse sombre. Alec, quand à lui, se contentait de s'accrocher au revers de la chemise du sorcier, tout sourire mais en pleurs.

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