Partie 25

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Je rentrais de bonne humeur. J'étais tellement contente que je décidais de faire des courses pour préparer un bon dîner pour mon mari.
Je ne connaissais même pas la cause de cette joie soudaine cela ne m'est pas arrivée depuis longtemps.
Se réveiller le matin et se rendre compte que la vie est belle.
De constater que vous êtes pas malade.
Vous êtes capable de voir, d'écouter, de parler, de savourer, de respirer.
Vous vivez au chaud et mangez à votre faim.
Vous vous regardez et vous aimez ce que vous voyez sur la glace.
Votre reflet
Et vous souriez.
Dans ce genre de situation un seul mot s'impose.
Alhamdoulilah.
Je crois que malgré les hauts et les bas j'aimais quand même ma vie. J'ai fini par m'habituer aux sauts d'humeurs de mon mari. Et je le vis plutôt bien. Je crois que si je l'aimais pas je serais partie il y'a longtemps. Seul l'amour me retient et au plus profond de moi-même je ne veux pas donner la satisfaction de certains de me voir divorcer. Alors je reste sur place et subit en espérant que ça changera.
Je m'activais dans la cuisine. Je voulais faire simple alors va pour la bolognaise comme dans La bête et le clochard. J'espère qu'il va apprécier.
J'allais  troqué ma tenue de ville contre un jean et un débardeur. J"attachais mes cheveux en un chignon et me maquillait légèrement et après avoir fini le dîner.
Mais plus le temps passé plus j'angoissais. Je n'avais aucune nouvelle de mon mari alors qu'il était presque 22h. Je voulais bien l'appeler mais il me l'a interdit.

Parce qu'il est plus un enfant qu'on a besoin de surveiller, je ne suis pas sa maman et qu'il est une grande personne et il sait se débrouiller. C'est ce qu'il m'avait dit la dernière fois quand il est rentré tard. Plutôt je lui est appelé maintes fois, il n'a pas répondu alors je lui est envoyé plusieurs texto mais il ne répondait pas. Je m'inquitais vraiment. Lui il arrive au calme,  se sert à manger sans me jeter un seul regard. Je bouillais au fond de moi mais je me contenais.
Je suis restée dans ma chambre sans lui adresser un mot moi aussi j'étais trop occupée à bouder.
Depuis le salon, il m'appelle en criant mon nom pour que je le rejoigne.
Il était là à gesticuler moi j'avais rien compris. Il parlait vite très vite.
Après avoir passé des minutes à me crier dessus sans que je comprenne rien à rien de ce qu'il me reproche.  Il s'assoit à bout de souffle et me dit d'une voix froide et cinglante.
- Que ce ça soit la première et la dernière fois que tu me harcèle au téléphone pour que je rentre. Ok?
Ahh je venais de comprendre, il me reproche de m'être inquiéter pour lui. Quel ironie!
Je tentais de m'expliquer.
Mais il ne m'a pas laissé le temps de faire. Il a juste ajouté:
- S'il te plaît tais toi j'ai pas envie d'entendre ta voix.
Je me levais dépitée.
C'est bien après qu' il m'a avoué que son téléphone était éteint.
Maintenant vous comprenez pourquoi je passerais pas un coup de fil même si je m'inquiète. Je ne le ferai pas deux fois.

Puisque j'avais faim, j'ai mangé toute seule en surfant sur les réseaux sociaux. Puis ayant marre de voir les même choses.
Je prends mon ordi et  regarde un film en streaming. Alors que j'étais sur le point de savoir qui était le tueur après 1h30 d'attente on m'appelait sur Skype.
Je maudis cette personne!
Astakhfiroulah ce n'est que mon mari.
-T'es quelle genre de femme toi?
- heu
-Tu n'appelle même pas pour savoir ou je suis ou comment je vais. Si je venais à mourir tu sera la dernière à être au courant.
-Mais c'est toi même qui me l'a interdit. Car soit disant  j'avais pas besoin de m'inquiéter, que tu étais une grande pers...
-Ça suffit j'ai compris. Madame est maintenant obéissant elle suis à la lettre ce que je lui dis. Bravo!
-T'es où là? Je décidais de passer outre à ce qu'il m'a dit daff ma beugue wakhlo rek ( il veut juste que je me dispute avec lui).
En fait je venais de me rendre compte de l'endroit où il se trouvait. Je ne reconnais aucunement les lieux.
-Pourquoi tu t'es fais belle comme ça?
-Tu n'a pas entendu ma question ou quoi?
-Tu me réponds. Pourquoi tu es maquillée?
-Je suis la première à avoir poser des questions. Dis je effrontément.
Je crois que je suis un peu suicidaire.
- Khadija douma sa morom. Ngua may diéguantel ni. Temps yi dangua yeukk sa bopp moy touma. ( Khadija je ne suis pas ton égal. Ces temps ci tu es trop sûre de toi. 

Khadija Ou la DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant