Chapitre 9

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La pièce était sombre. Je ne distinguais aucune fenêtre. Je devais me trouver dans un sous-sol. Mes jambes étaient lourdes et engourdies. Je tentais néanmoins de me lever, avec difficulté. Des boîtes en carton m'entouraient. Il s'agissait sûrement d'une réserve. Des bruits de pas firent leur apparition. Ils étaient de plus en plus proches. A quelques centimètres de la porte. La poignet craquela. La porte était à présent entre-ouverte. L'angoisse monta. Je me faufilai entre des boîtes. J'aperçus une petite touffe de cheveux verte à travers la porte.


"Mais où est-il passer ? Il n'est quand même pas sorti de là sans que je m'en aperçoive ?"


Je reconnaissais cette voix. Il s'agissait de Namjoon. Mais pourquoi s'était-il coloré les cheveux de cette couleur ? Certes, il m'en avait parler avant, mais je ne le pensais pas assez courageux pour se faire une couleur aussi extravagante. C'est vrai qu'il avait déjà fait pas mal de changements capillaires avant cela. Rose, blond, violet, gris. Les couleurs lui allaient bien de toute façon. 

Je décidai de sortir de ma cachette, en faisant tomber plusieurs cartons. La discrétion n'était pas vraiment une de mes qualités. 


"Mais qu'est-ce-que tu fous là dedans, imbécile ? rigola t'il.

- Où sommes-nous exactement ? 

- A l'entrepôt. Réfléchis deux minutes, ah... 

- Il est quelle heure ?

- Quatorze heures vingt six. Nous sommes le 13 février, si tu veux savoir. Et grouille ton cul pour sortir de là, on y va. Il se réveille que maintenant et il se permet de me faire encore attendre, soupira t'il gentiment.

- Où allons-nous ?

- Arrête de poser des questions et suit moi. Il faut que je te parle, mais pas ici. Il y a des oreilles baladeuses, ce n'est pas l'idéal pour entamer une vraie discussion, vois-tu ?"


Il me prit par la main. Namjoon se dirigeait vers la sortie. Personne se trouvait dans l'entrepôt. Pourquoi voulait-il alors partir pour parler ? Nous étions donc le 13 février. Encore un jour d'hiver, avec une neige dégringolante. Le sol en était recouvert. Il était devenu blanc. Le vent était calme. Il était doux. Il me caressait le visage avec délicatesse, sans geste brusque. Le garçon qui me dirigeait vers un endroit dont j'ignorais complètement l'itinéraire était grand. Il avait un sourire réconfortant. Il était tout ce que je pouvais avoir de plus chère. Il était mon ami.

Il s'arrêta, regarda autour de lui. Je fis de même par curiosité. Il n'y avait seulement que des gens qui ne faisaient que des vas-et-viens, avec des amis, leur famille ou bien encore leur petit ami. La petite touffe verte me demanda de le regarder, et de faire abstraction des autres. Il voulait que je l'écoute attentivement. Il allait me donner toutes les explications aux questions que je me posais. J'étais si prévisible que cela ? 


"Taeyhung, regarde moi. Je vais te dire ce qu'il t'attend maintenant que tu as échouer à son test.

- Mais de quel test parles-tu ?

- La livraison avec Kookie. C'était un test... 

- De quoi un test ? le coupai-je. Explique-moi !

- Le patron voulait voir tes capacités à gérer les conflits. Il a eu sa réponse. Kookie et toi êtes dans la merde. Il va vouloir vous tuer. Il ne faut pas que tu reviennes, tu comprends ?! Ce mec a des gars partout dans la ville. 

Stigmatiser | En pauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant