Chapitre 2

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J'entendis cette voix qui m'envoûtait et m'emmenait dans un autre monde.


"J'aimerai pouvoir y croire, dis-je à voix basse."


Je sentis tout à coup une main se posée sur mon épaule, se faufilant jusqu'à mon cou. Je pouvais voir apparaître un bras à la suite de cette main, qui venait m'entrelacer.


"Tu n'as jamais été seul mon chéri, dit une voix derrière moi."


J'ouvris les yeux. Avais-je rêver ? La lumière du soleil rentra dans ma chambre, afin d'y installer une ambiance un peu plus joviale. J'avais inconsciemment posé ma main sur mon épaule, comme si je l'avais mis sur celle de cette personne.


"Je m'appelle Kim Taehyung. J'ai 18 ans. Je suis né le 21 décembre 1995.

- Dit moi ce que tu aimes Taehyung.

- Hm... je ne sais pas trop, du moins, c'est assez vague.

- Dit moi Taehyung.

J'aime l'Art.

- J'aimerai que tu m'expliques précisément ce que tu veux me dire par "l'Art" ?

- L'Art en général. J'aime pouvoir exprimer ce que je veux. Et l'Art me le permet. J'aime son côté déjanté, comme doux. Nous pouvons le travailler de plusieurs façon et je trouve cela extraordinaire. La musique, la danse, la peinture, le dessin, l'écriture.

- C'est fascinant. Et dit moi, quel jour sommes-nous ?

- Nous sommes le 22 novembre 2013, je crois.

- C'est exact, me répondit-elle."


J'avais des séances avec une psychologue tous les vendredi matin. Ma grand-mère m'y avait obligé pensant que cela m'aiderai à faire mon deuil. Mais cela fait quatre ans et rien à changer depuis ce jour là.

C'était elle qui s'occupait de nous, ma sœur et moi. Elle était devenue la mère que nous n'avions plus. Elle avait réussi à estomper ce manque maternel qui était présent dans chacun de nous deux. Ma grand-mère était un ange gardien. Le genre de personne qui était  prête à tout donner pour les gens qu'elle aimait.


"Ça sera tout pour aujourd'hui Taehyung, me sourit-elle.

- D'accord, au revoir Madame Jung."


L'air frai, le vent, les arbres, les feuilles au sol tel un cadavre abandonné. L'hiver, le froid tel une morgue pour conserver les corps inanimés.

Un courant d'air se balada dans mes cheveux, pour les décoiffer. Me parcourant le corps en trouvant une ouverture par le col de mon manteau. Des frissons me traversèrent, de la tête aux pieds. Il faisait plus froid que d'habitude. Mon nez en était devenu rouge, mes mains à moitié violettes et bleues.

Le métro était bondé de monde à l'heure du midi. Tout le monde courrait pour aller chercher quelque chose à grignoter avant de retourner au travail. Les gens ne prenaient pas forcément le temps de vraiment bien manger, par manque de temps. Et ça n'avait pas manquer, il n'y avait déjà plus de place. Il fallait se coller aux autres pour faire rentrer un maximum de personnes. Je suffoquais et mourrait de chaud. C'était un radiateur humain a l'intérieur du wagon, qui en devenait difficile à supporter.


"Excusez-moi mademoiselle ?

- Hm ?

- Vous avez fait tomber votre cahier par terre, lui souris-je.

- Oh, merci beaucoup.

- Vous avez l'air de bien dessiner."


Elle me regarda. Et me fit un grand sourire. Le métro s'arrêta et elle disparut dans cette masse humaine.

Encore une de ces personnes talentueuses qui restaient dans l'anonymat à cause du manque de considération de cette activité, disions peu populaire ? Sûrement.

Je retrouvai Namjoon dans un bar dans le quartier de Hongdae, assez fréquenté.
Hongdae était le quartier étudiant par excellence. Il y avait des bars, des street food et des friperies super sympas.


"Une clope ?

- Ouais, vas y passe.

- Si ta sœur te verrais, je ne crois pas que tu serais encore vivant, rigola t'il.

- Ouais ouais, fou toi de ma gueule. Je vais annoncer à ton père toutes les petites cachotteries que tu pratiques le soir moi, lui rétorquai-je en rigolant.

-  Je t'en pris sombre enfoiré, plaisanta t'il. Plus sérieusement, ça va avec ton paternel ?

- Tu es sûr de vouloir aborder ce sujet ? Surtout maintenant quoi.

- Ouais, c'était con, désolé mon pote.

- Tu pourrais me faire entrer dans ton petit business ?

- Qu.. Quoi ? bégaya t'il.

- Ne fait pas le sourd.

- C'est dangereux tu sais. Les flics, la concurrence qui veut ta peau. Prend pas ce risque, je ne vais pas te le faire prendre.

- Je serais prudent. Allez Nam, tu peux me faire confiance. J'en ai marre de voir ma sœur dans cette état. Je veux l'aider pour ses études.

- Et toi ? Tu fais quoi de toi ?

- Je suis un déchet moi. J'en ai plus rien à foutre de réussir ou pas. Je veux le bonheur de ma sœur, c'est tout.

- Ne dit pas de conneries. Fait ce que tu aimes. Tu n'as qu'à me rejoindre l'année prochaine à l'université de musique.

- Alors accepte ma proposition, je t'aiderai à gérer et je pourrais donner les commandes à ta place."


Il me regardais ne sachant plus quoi faire, ni quoi répondre.


Cet enfant est spécial. Il est différent de ceux de son âge. Il aime par dessus tout admirer le ciel. Peu importe son état : pluvieux, ensoleillé, nuageux. Cela le fascine. Il reste émerveiller devant une tel beauté.


"Maman, regarde comme c'est beau. Est-ce que je pourrais le toucher quand je serais grand ?"


Ce petit garçon était spécial. Il était différent de ceux de son âge. Il aimait par dessus tout admirer le ciel. Peu importait son état : pluvieux, ensoleillé, nuageux. Cela le fascinait. Il restait émerveiller devant une tel beauté.

Stigmatiser | En pauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant