A25. Aurélio Coquelicot

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Aurélio Coquelicot fut mon premier grand amour.
Je l'admirais beaucoup et l'aimait énormément. D'entre toutes les danseuses de mon âge, j'étais sa préférée. Il faut dire que je ne me débrouillais pas trop mal, j'étais plutôt douée. Le début de cette histoire d'amour commença à la fin d'un cours où il me prit à part pour m'annoncer que j'avais un réel potentiel et que je pourrais devenir une étoile. J'étais si heureuse que je commençais toute de suite à l'aimer, sans que mon petit cœur ne remarque la grande différence d'âge. En effet, étant donné que c'était mon premier professeur, il devait avoir au moins une vingtaine d'année de plus que moi.
L'avantage avec les histoires d'amour platoniques, c'est que l'on n'est jamais disputé ou déçu. Je fus triste une fois, quand je dus partir pour danser à l'Opera.
Je serrais mes amies dans mes bras et Aurélio, en guise d'adieux, m'annonça qu'il était très fier d'avoir eu une élève comme moi dans son cours.
Je lui sourit tristement et m'en alla en disant "Au revoir".
J'appris quelques mois plus tard que le pauvre homme s'était cassé la jambe droite en tombant d'un décor de scène (un arbre ou une fontaine je crois). 
En pensant que son cœur avait été brisé par sa jeune élève partie chez les petits rats, je n'imaginais pas du tout que ce put être sa jambe qui fut brisée.
Je ne le revis plus jamais et mon affection disparut avec le temps.

             Myriam

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Voilà un nouveau chapitre des mémoires d'une femme de 87 ans racontés par elle-même, 70 ans plus tôt.
J'espère qu'il vous plaît, cela fait quelques temps que ce thème me trotte dans la tête.
Sur ce (re)bonne journée.

aléatoire Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz