Jadis l'ombre : Dark Link x Reader

Combat

Le combat faisait rage partout sur le haut plateau de la plaine d'Hyrule. Les guerriers de l'armée de la princesse affrontaient celle de Ganondorf qui tentait pour la troisième fois de s'emparer des deux autres parties de la Triforce.

Épuisés de devoir combattre à nouveau, les soldats royaux de battaient du mieux qu'ils le pouvaient, mais l'on ressentait tout de même un certain relâchement au niveau de leur défense ce qui avait tout pour plaire au côté ennemi.

Link, héros de la légende, combattait parmi eux, les encourageant du mieux qu'il le pouvait. Ayant récupéré l'épée sacrée depuis peu, une nouvelle énergie presque hautaine, se dégageait de lui. Il détruisait les monstres qu'il affrontait en un tour de main.

Rien de pouvait l'arrêter. Pas même les recommandations de Zelda ou de Impa d'être plus prudent.

C'est donc audacieux qu'il s'avança en plein cœur de l'armée ennemie seul, en ayant qu'une chose en tête, se débarrasser une fois pour toute de Ganondorf.

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PDV Dark

- Pauvre idiot, murmurais-je me trouvant tout en haut d'une des collines de la plaine.

J'observais mon double se battre comme un crétin tout en bas. Toujours à ce la jouer peu importe l'occasion...

Alors que je regardais tout en bas, un homme au teint basané avec les cheveux assez long pour faire une pub de shampoing au lait Lon Lon, s'approcha de moi. Il me surplombait de toute sa hauteur ce qui me laissait un goût amer dans la bouche. Je détestais ce type... même si s'était lui qui m'avait permis de m'évader de ce trou noir permanent.

- Ne le sous-estime pas, déclara Ganondorf une fois à ma gauche.

Je me forçai pour ne pas lever les yeux au ciel et continuai de fixer les combats qui se déroulaient plus bas.  J'adorais les observer se battre, les ennemis tombant sur le sol, l'odeur nauséabonde du sang me donnait envie d'aller rejoindre nos troupes, mais je réussissais tout de même à me contenir. Il fallait que je garde mes forces pour détruire celui qui se croyait meilleur qu'il ne l'était vraiment. 

Les bras croisés, je regardai Link se diriger vers la falaise et ne pu m'empêcher de sourire de toutes mes dents. Par delà cet endroit s'étendait en contre bas, une immense forêt. Il y avait très peu de chance que quelqu'un survivre à ses blessures s'il tombait de si haut.

De plus, je préférais croire qu'il n'y survivrait pas, bien entendu. Quoi de mieux pour cet imbécile de tomber d'une falaise en emportant avec lui l'épée purificatrice. Si tous les deux pouvaient disparaître, cela m'arrangerait énormément, ou encore mieux si je pouvais mettre la main dessus. Je pourrais ainsi me débarrasser du vantard à mes côtés et être enfin réellement libre.

Je dégainai mon épée et mon bouclier, et sautai plus bas avant que l'autre idiot, grand manitou, ne m'en donne l'ordre. J'avais passé un long moment à copier les gestes de ce supposé héro sans pouvoir agir par moi-même. Il n'était pas question qu'on m'ordonne d'aller le combattre. J'étais et je devais être le propre chef de moi-même.

Faire mes propres choix.

Je dépassai mes troupes sans poser un regard derrière. Je sentais déjà assez celui de Ganondorf sur moi. Je couru entre les squelettes et les Stalfos pour me diriger tout droit vers mon objectif. 

Il combattait sans relâche et je pouvais bien lui donner le mérite d'être persévérant puisque je l'étais tout autant. Je me ferais un plaisir de retirer ce sourire vainqueur de sur ses lèvres. 

Lorsqu'il se retourna enfin vers moi, je me réjouis immédiatement en apercevant la surprise, puis la crainte dans ses yeux.

Bien sûr qu'il ne comprenait pas pourquoi il voyait devant lui, quelqu'un d'autre lui ressemblant presque comme deux gouttes d'eaux. Je dis bien presque, puisque je me considère beaucoup plus sexy que lui. Plus de charme aussi, mais bon, assez de bavardage, je dois combattre.

Je ne lui laissai pas le temps de quitter sa transe que je commençai le combat. Il bloqua avec difficulté mon premier coup et je souris à nouveau en voyant son visage affichant toujours la même surprise.

- Coucou petit héros, soufflais-je.

Il grimaça et repoussa mon épée avec force.

- Toujours aussi peu bavard, ricanais-je en donnant un nouveau coup d'épée.

Les combats autour de nous m'importaient peu, tout ce qui comptait c'était que je me débarrasse de lui une bonne fois pour toute. Cependant, puisque l'on possédait presque la même force de combat, cela pouvait durer longtemps.

Un coup à droite, une parade à gauche, s'était presque comme si l'on dansait. J'adorais ce combat ! Enfin, je pouvais lui montrer de quoi j'étais capable.

Je ne sais pas combien de temps que l'on combattit, mais tout d'un coup, je reçu une lame en plein flan. Je serrai les dents de douleur et me reculai rapidement en sautant vers l'arrière.

J'avais tellement fait abstraction à ce qui m'entourait que je ne m'étais même pas aperçu que cette satanée princesse et sa servante s'étaient rapprochées de nous. 

Notre armée ne pouvait-elle même pas les repousser le temps que je détruise le héros ? Non, il fallait qu'il se regroupe grâce au pouvoir de l'amitié ou une autre connerie dans le genre et il était où mon ami à moi dans tout ça ?

Je jetai un coup d'œil autour de moi pour voir que notre armée avait presque été toute décimée. Il ne restait plus que quelques squelettes ici et seulement trois Stalfos. Bien entendu, il n'y avait aucune trace de Ganondorf.

- Salopard, murmurais-je en maintenant la plaie de ma main libre. 

En plein combat, mon bouclier avait pris la voie de la falaise et était tombé tout en bas. De son côté, celui de mon double se trouvait à plusieurs mètres derrière lui. Nous aurions été à niveau égal si cette Hylienne royale n'était pas intervenue. 

- Abandonne ! me cracha t'elle en tendant sa rapière dans ma direction.

Si seulement elle n'était pas intervenue... Je regardai derrière moi pour m'apercevoir que la falaise n'était qu'à quelques mètres de moi, ainsi que la forêt qui s'étendait en contre bas. Puis, je regardai Link une dernière fois avant de sourire. Je me mis à reculer tranquillement sans lâcher des yeux mes ennemis. Mes pieds étaient maintenant au rebord, alors que j'étais complètement cerné et que les squelettes étaient maintenant tous détruits.

- Plutôt crever, soufflais-je avant de me laisser tomber vers l'arrière en fermant les yeux. 

La liberté avait été quelque peu courte... Mais au moins, on avait prit conscience que j'avais existé... Je regardai le haut de la falaise s'éloigner à une vitesse fulgurante ainsi que le visage neutre de celui du héros. Ce fut encore le noir qui m'accueillit une fois tout en bas.