Chapitre 13

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Alors que je suis en train de dormir, je sens que quelque chose me chatouille. J'essaie de me débarrasser de ce qui me gène, mais c'est peine perdue.

- Debout ma douce. Il est l'heure de se réveiller.

- Mmmmm, encore 5 petites minutes s'il te plaît.

- Je suis navré ma douce, mais je dois y aller.

Après ces mots, j'ouvre les yeux et je le vois. Il est penché juste au dessus de moi. Il sent drôlement bon. Je l'attrape par le col et l'embrasse avec fougue. Je fais tous pour le retenir. Au début, il se laisse faire. Du coup, je l'attire sur le lit et me met à califourchon sur lui. J'essaie de le déshabiller mais il reprend le dessus.

- J'ai autant envie que toi de continuer à faire des cochonneries mais malheureusement, j'ai une réunion très importante que je ne peux pas annuler. Et toi, tu dois avoir du boulot à faire, non?

- Malheureusement.

- Alors debout.

En disant cela, il me claque les fesses pour que je me dépêche. Ce qui me fait rire. Je me dirige donc vers la salle de bain et je prends une douche. Une fois ma douche terminée, je sors de la salle de bain et je vois, avec surprise, que sur le lit se trouve des vêtements de femmes qui ne sont pas à moi. Je m'approche d'eux et vois qu'il y a une carte à côté.

Ces vêtements sont pour toi ma douce. J'espère qu'ils te plaisent. A très vite ma douce. Karim

En voyant ça, un immense sourire comparable à celui d'une adolescente se dessine sur mon visage. Je choisis donc de mettre ces nouveaux vêtements. Ils me vont parfaitement. J'ai l'air magnifique. Une fois habillée, je prends la direction de la sortie de la chambre et pars travailler.

*****

Lorsque j'arrive à mon bureau, je me mets immédiatement au travail. Plus j'avance dans l'écriture du récit, plus j'ai envie d'aller voir ce pays de mes propre yeux. Pourquoi pas y aller durant mes prochaines vacances.

A midi, il est temps pour moi d'aller manger. Alors que je prends mon sac, j'entends mon portable sonner. C'est un SMS de Karim.

De Karim : J'espère que les vêtements t'ont plu et qu'ils te vont super bien. J'ai hâte de te revoir.

A Karim : Oui, oui et moi aussi. :)

De Karim : Quelle efficacité ma douce.

A Karim : On se revoit bientôt j'espère. Mais pas ce soir.

De Karim : Tu me remplace déjà ma douce. A peine utilisé et déjà jeté, c'est ça?

A Karim : Oh, je ne voulais pas dire cela. Je suis désolée. Je voulais juste passer une soirée tranquille avec Mélanie. Mais promis, on se rattrapera.

De Karim : Je ne t'en veux pas ma douce. Ne t'en fais pas. Pas contre, j'espère que vous n'allez pas aller dans bars pour draguer.

A Karim : Ce n'est pas au programme. On va préparer notre virée shopping du lendemain. Si tu es sage et que tu promets de soit m'appeler soit m'envoyer des SMS, il y aura peut-être des surprises pour toi dans mon shopping. ;)

De Karim : Tu m'intéresse là. Je te promets tout ce que tu veux ma douce.

A Karim : Pervers.

Je range mon téléphone dans mon sac et pars m'acheter mon déjeuner.

Durant mon déjeuner, je regarde sur mon téléphone le prix d'un billet d'avion pour Chayvania, ainsi que les hôtels. On pourrait peut-être y aller avec Mélanie. Cela nous ferait de superbe vacances et en plus on pourrait voir nos hommes. Nos hommes. Ça fait bizarre de se dire ça alors qu'on vient à peine de les rencontrer. Mais je crois que l'une comme l'autre, nous sommes devenues accros.

Lorsque je retourne à mon bureau, j'ai comme l'impression d'être épiée par mes collègues. Sauf que ce n'est pas qu'une impression, ils sont tous en train de me dévisager. Je me demande bien pourquoi. Alors que je m'installe à mon bureau, je vois Bérengère arrivée vers moi en courant et complètement paniquée.

- Bérengère, mais qu'est-ce qu'il t'arrive?

- Tu fais la une des magazines people ce matin!!!!!!!!

- Quoi, mais comment est-ce possible!!

Elle ouvre internet sur mon ordinateur et va sur le site d'un magazine. Et là, je me vois en photo avec Karim. La photo, ou devrais-je dire les photos, me sautent aux yeux. On nous voit au restaurant, au spectacle mais surtout on nous voit nous embrasser avec passion sur le parking. Oh mon dieu, ce n'est pas possible.

Au même moment, j'entends mon portable vibrer dans mon sac. Je me dépêche de la prendre pour voir qui c'est. Je vois que c'est Karim qui essaie de m'appeler. Alors je décroche.

- Allô

- Ma douce, je suis vraiment désolée. Je ne pensais pas qu'il y avait des paparazzi hier soir. Je croyais que mes gardes du corps s'en occupaient. Je vais demander à mes avocats de s'en occuper et je vais leur demander de retirer tous ces articles et les photos qui vont avec.

- C'est trop tard Karim, le mal est fait. Je crois que...

- JE T'INTERDIS DE FINIR CETTE PHRASE. JAMAIS TU NE ME QUITTERAS, T'AS COMPRIS!!!!!!!!!!!

Je pousse un petit cri de surprise tellement je suis choquée par la colère et la dureté de ses mots. Je ne l'ai jamais vu comme ça.

- Karim, ce n'est pas toi qui dirige ma vie. Et ce n'est pas la peine de me parler comme à ton chien. Je ne suis pas à ton service. Et je fais ce que je veux de ma vie.

Je l'entends respirer de plus en plus fort. Il doit vraiment être dans une colère noire. Mais je décide de poursuivre.

- Je crois qu'il vaut mieux qu'on arrête de se voir un moment le temps que tout ça se calme. Après, on pourra se revoir.

- Je t'en pris, ne les laisse pas se mettre entre nous. C'est si beau ce qu'il y a entre nous. Ma douce, je t'en prie.

Il est limite en train de pleurer, mais je dois essayer de rester intransigeante. Il ne faut pas que je craque. Je savais que je n'aurais pas dû me lancer dans une nouvelle histoire. Pourquoi ai-je écouté mon cœur au lieu de ma tête.

- Adieu Karim.

- NON, Annab...

Et j'ai raccroché. Je me retiens de pleurer, il ne faut pas que je craque. Je me dirige ensuite vers le bureau du patron et je lui demande si je peux rentrer chez moi en prétextant que je ne me sente pas très bien. En voyant ma tête, il accepte à la seule condition que j'emmène mon travail chez moi pour essayer d'avancer.

Alors je me dirige vers mon bureau tout en essayant de ne pas écouter ce que mes collègues sont en train de dire à mon sujet. Je ramasse mes affaires et je rentre chez moi, où je vais enfin pouvoir pleurer toutes les larmes de mon corps.

Annabelle et le SultanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant