CHAPITRE QUATRE

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{Note de l'auteur - le 11 janvier 2017 -  : Bonjour tout le monde !! Après une nouvelle longue absence, je reviens vers vous. Avant tout , je vous souhaites à tous une joyeuse et nouvelle année !! 

Ensuite, je vous informe que pour le bien de l'histoire, j'ai fait certaines modifications. J'ai, en gros, re-écrit tout mon tome deux. Parce que j'estimais que j'avais très mal expliqué le ressentis d'Anna et surtout, je trouvais ma transition entre mon tome un et deux à chier, soyons honnêtes (et désolée pour la vulgarité). 

Donc, je vous conseil de relire les chapitres précédents, que je vais de ce pas re-publier, et d'oublier tout ce que j'avais déjà mis en ligne. 

Bonne lecture mes apprentis Berserkers ;) 

Bonne lecture mes apprentis Berserkers ;) 

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      Putain...

      Ce mot tourne inlassablement dans ma tête depuis une bonne heure. Depuis que MacWood m'a annoncé que sous cet amas de terre, dans ce cercueil emplis de vieux os et de poussière de druide, se trouve Excalibur. L'arme dont les textes rédigés à l'époque du moyen âge — que mon père me lisait quand j'étais gamin — décrivent comme étant l'épée magique du légendaire Roi des Bretons : Arthur Pendragon.

      Je me revois à l'âge de six ans, me faufilant discrètement en dehors de ma chambre, puis le long du couloir menant au bureau de mon père, là où il passait le plus clair de son temps, entouré d'une multitude de livres et de bibelots. Il faisait nuit noire et je pensais mes parents couchés depuis longtemps. J'avais oublié l'inclination que mon père avait et qui énervait ma mère : celle de vivre la nuit. Il avait toujours été ainsi, à veiller tard, travaillant parfois jusqu'au petit matin.

       Le plus doucement possible, j'avais tourné la clenche, puis poussé la porte du bureau de mon père. Et lorsque je l'avais aperçu — assis derrière son pupitre, le grimoire de famille ouvert devant lui, son regard braqué sur moi en attendant certainement que je lui explique pourquoi je venais fureter dans son bureau, alors que j'étais censé être au lit — j'avais honteusement baissé les yeux sur mes chaussettes Batman.

      — Tu sais que tu n'as pas le droit de venir ici sans mon autorisation ? M'avait-il demandé, alors que je jouais nerveusement avec mes doigts.

      J'avais acquiescé en hochant rapidement la tête, n'osant toujours pas croiser son regard.

      — Je voulais juste connaitre la suite de l'histoire. Celle avec l'enchanteur, avais-je dis d'une toute petite voix.

Mon père avait soupiré, avant de s'exprimer :

     — Viens ici, mon bonhomme.

      Au ton de sa voix, j'avais compris que j'avais gagné. J'avais alors couru pour rejoindre ses genoux, afin d'attentivement l'écouter me raconter la suite des aventures d'Arthur et de Merlin.

      À six ans, il était normal de croire que cette histoire était vraie, qu'une telle arme existait. Une épée capable de venir à bout de n'importe quel ennemi, et dont le fourreau protège son porteur de toute blessure. En grandissant j'ai eu la preuve que la magie existait réellement, j'ai appris qu'elle faisait même partie de moi. J'ai vu des choses incroyables, rencontrer des personnes et des créatures, qui comme moi, faisait partit du genre surnaturel. Mais malgré cela, au fil des années, Merlin et Arthur ne sont devenus que deux personnages d'une fable à mes yeux. Pour moi, leur histoire était aussi réelle que celle de la communauté de l'anneau. Et aujourd'hui, me voilà à deux doigts de poser mes yeux sur Excalibur.

      Putain...

      Même si j'aime l'univers de Tolkien, j'espère ne jamais me retrouver devant Sauron ou le Balrog ! Et ce même si Arwen est à mes côtés !

      — J'ai fini, avertit Nathaniel, me tirant de mes pensées.

      Il vient de briser le sort qu'il avait lancé il y a de cela un siècle, et qui protégeait l'épée en la rendant invisible. Quiconque aurait ouvert le cercueil où elle se trouve, n'aurait vu que des vieux os. Il s'agit d'un ancien sort que très peu savent lancer, et apparemment le barbare fait partit de cette minorité. Ce qui ne m'étonne pas plus que ça, puisqu'en plus de l'avoir déjà vu pratiquer la magie, j'ai entendu dire qu'il avait passé de nombreuses années aux côtés d'un sorcier en France. Au contraire des druides dont la magie ne peut s'apprendre, puisque nos pouvoirs viennent de notre sang, la sorcellerie peut être acquise. Cependant, le prix à payer est loin d'être moindre.

      Christophe fait un signe de tête à ses hommes de mains, qui s'empressent alors de monter le cercueil à la surface. Face à mes compagnons bourrés de testostérone j'essaie d'adopter un air détaché, alors qu'au fond je trépigne d'impatience. J'ai l'impression d'avoir à nouveau six ans, à la différence que cette fois-ci, je ne me suis pas glissé dans le bureau de mon père pour connaitre la suite de la légende d'Excalibur, mais faufilé dans un cimetière pour faire partie de son histoire.


      Après avoir récupéré l'épée, MacWood et moi avons directement pris la route pour le port Edgar Marina, à Quennsferry, la dernière localisation connue de l'agresseur. Sur le trajet, le barbare m'a rapidement expliqué qu'Excalibur était la seule arme connue capable de mortellement blesser un Berserker. Depuis plusieurs siècles, lui, Christophe, et John, la garde précautionneusement cachée, ne sont servant qu'en de rares occasions, afin, et selon ses mots: de faire justice.

     Lorsque nous arrivons aux coordonnées géographiques indiquées par Cassidy, tous ce que nous trouvons se résume à un emplacement de bateau vide.

     — Tu es certaine que c'est ici ? Je questionne Cass.

     Je l'entends à l'autre bout du téléphone, qui tape activement sur son clavier d'ordinateur.

     — Oui, me répond-t-elle au bout de quelques instants.

      Je soupire et me tourne vers le barbare. Je suis surpris par le calme olympien d'en il fait preuve. Je m'attendais à le voir exploser de rage. Au lieu de ça, il se contente de serrer les poings, les yeux rivés sur l'emplacement de bateau vide.

      — Nous n'avons plus rien à faire ici, grogne-t-il.  

Le Clan Blackstone  [Tome 2] Secrets dans la lumière. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant