Opposé•e•s
C'est aux premiers rayons que je m'endors
Mon visage étant balayé par l'Aurore.
Mes yeux à demi-clos cherchent à te voir
Cependant je ne peux que t'apercevoir.
Tu pars déjà, ta journée étant ma nuit
J'ai même pris ton midi pour mon minuit.Et lorsque ton soleil succède à mon astre
Et puis que tu prends ma place – Quel désastre !
Que ta chevelure je ne puisse pas
L'admirer, ainsi que ta voix d'opéra
A mes oreilles jamais ne parvienne.
C'est de ta présence que les joies proviennent,
Il est rare de t'avoir à mes côtés.
Il est vrai que tout nous oppose, pourtant
Ta grâce complète ma virilité.
Comme le yin et le yang se complétant :
Toi, tu es tant le noir, le vide, la femme
Que moi, je ne suis que le blanc, le plein, l'homme.Toi comme la Lune, visible de tous
Moi de même que Mars oublié de tous,
Eux par la Terre et nous par les préjugés
Leur volonté est notre séparation
Mais eux ont la force de gravitation
Pour s'admirer malgré le barrage entre eux,
Et nous c'est notre amour de tout opposé
Le plus beau présent nous rendant heureux.
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Mauvaises Langues
Poetry« Vers éthérés, déterrés d'une âme enragée. » [Version antérieure avec des inédits tous pourris puisque vieux et plus d'actualité pour moi. Pour de la poésie up-gradé, rendez-vous sur "Rhôxyndrophique".]