Chapitre 14 ( partie 1)

1.1K 147 19
                                    

Après avoir examiné l'étage sans y trouver Kayden, je décidais de redescendre et de profiter de la fête, il se montrerait quand il en aurait envie.

Aleyna disparut presque instantanément lorsque j'eu posé le pied dans la salle remplis de danseurs transpirants, d'hommes saouls et de femmes collés à leurs smartphones.

Je me retrouvais donc seule.

On m'informa que Léo et Anderson avaient quitté la soirée précipitamment après que Léo ait vomi sur les chaussures du DJ.
Sacrée Léo.
J'étais plutôt soulagée qu'ils ne se trouvent pas dans le coin. À vrai dire j'aurais préféré que tout le monde rentrent chez soi. Je n'arrivais pas à me débarrasser de ce mauvais pressentiment, il me collait à la peau comme une tique. Je détestais ça.

J'entrai dans la cuisine pour y trouver Clément accompagné d'un très bel homme. Un homme qui ressemblait étrangement à Anderson même si ses traits paraissaient plus durs. Son masque noir faisaient ressortir ses yeux verts émeraudes et son mètre quatre vingt dix était mis en valeur par un costume noir. La seule touche de couloir venait du mouchoir rouge qu'il portait dans la poche de sa veste.

Il ne souriait pas mais semblait essayer . Il se retourna vers moi et Clément nous présenta.

-Ravie de vous rencontrer, Georgia, commença t-il.

-Vous pouvez me tutoyer Arzhel.

-Tu peux me tutoyer aussi, je ne suis pas si vieux tu sais.

Arzhel paraissait rigide au premier abord mais finalement nous avions discuté une bonne partie de la nuit, je lui avais même parlé de la mort de ma mère. Il était vraiment quelqu'un à qui il était facile de parler. Il m'avait aussi parlé de son enfance, son père avait abandonné sa mère à cause de son rang social alors qu'elle était enceinte de lui et s'était remarié à une autre femme. Il n'avait vu son père que très rarement, il n'avait jamais pris soin de lui ou de sa mère, trop occupé avec sa deuxième famille.

Sa mère s'était suicidé le jour de son sixième anniversaire, la pression était trop forte et elle n'avait jamais pu se remettre de cette séparation, il lui avait brisé le cœur. Après ce jour, il n'avait plus jamais revu son père biologique. Arzhel lui en voulait énormément et il m'avait même dit qu'il "ne reculerait devant rien pour la venger". Ces mots me paraissaient durs mais je pouvais comprendre sa douleur. Après tout nous avions tous les deux perdus l'être auquel nous tenions le plus au monde, la personne qui nous aimait plus que sa propre vie, notre mère.

Vers trois heures du matin, alors que je n'avais toujours aucunes nouvelles de Kayden ou d'Aleyna, Arzhel proposa de me raccompagner jusqu'à mon appartement, je refusai mais acceptai néanmoins qu'il m'accompagne jusqu'à ma voiture.

Nous sortîmes alors de la cuisine après avoir dit au revoir à Clément. Nous nous retrouvâmes rapidement sur le parking vide. Le vent soufflait fort cette nuit et le pollen volait, formant des gouttes de poussières rendues semblable à des braises par les faibles lumières orangées des lampadaires .

Lorsque nous dépassâmes la partie éclairée et arrivâmes derrière une haie aussi haute qu'une voiture je me sentis mal à l'aise. J'étais dans cet endroit désert et isolé avec un homme que j'avais rencontré seulement quelques heures plus tôt. Je pouvais vraiment avoir des idées stupides quelques fois.

Je décidai de remercier Arzhel et de le congédier. Je pourrais alors retourner à l'intérieur et attendre Kayden dans le grand salon avec le reste des invités.

- Merci d'avoir proposé de me raccompagner Arzhel mais je viens de me souvenir que je devais rentrer avec un ami. Je vais retourner l'attendre à l'intérieur.

Mais alors que je faisais demi-tour, Arzhel donna un coup de pieds dans mes béquilles, je trébuchai et me cognai la tête sur une roche. La violence de l'impact m'assomma et je mis quelques secondes à comprendre ce qu'il venait de se passer . Je devais m'enfuir. Malheureusement, ces quelques secondes étaient de trop, Arzhel se trouvait déjà au dessus de moi, il me maintenait les bras en arrière et appuyait son genoux contre ma colonne vertébrale. Il y mettait tellement de force que je ne parvenais plus à prendre de respirations complètes, je haletai, savourant la moindre bourrasque de vent et priant pour ne pas mourir.

Je suffoquai.

Aequilibrium: Où se rencontrent les angesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant