Chapitre 8

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Il était dans une colère noir. Pas question qu'on lui vole sa proie sous le nez, cette victime qu'il surveillait depuis plus de vingt ans était à lui, elle lui appartenait. Le démon avait maintenant quitté la chambre d'hôpital, l'ange avait fait irruption dans la pièce comme si sa vie en dépendait. Il avait pensé à intervenir, il aurait pu la tuer maintenant, mais sans l'ordre de son patron il se serait lui-même condamné à une mort certaine. Il décidait donc de « redescendre ». En un fragment de seconde, il se téléporta et se retrouva dans « l'antre », la chaleur et le bruit ne le dérangeait pas. Il aimait entendre les cris des pauvres âmes en peine, elles le suppliaient de mettre fin à leurs souffrances, les démons s'en donnaient à cœur joie, fouettant les malheureux. Les esclaves voyaient leurs pensées envahis par les diablotins, jouant avec leurs souvenirs, leurs faisant revivre les pires moments de leur vie, certains, même, ressentaient la souffrance de leurs victimes. Les esclaves étaient triés en fonction de leurs « pourcentage démoniaque », à droite se trouvaient des voleurs, avocats véreux ou veuves noires et à gauche des assassins, tueurs d'enfants ou mafieux qui étaient autrefois à la tête de réseaux de trafics d'humains .

Il marcha le long d'un grand couloir creusé dans la roche, après avoir passé des dizaines et des dizaines de portes en bois , il s'arrêta. Il se trouvait maintenant devant la porte du Maître, c'était une imposante porte dorée, de nombreux symboles étaient sculptés dans le vieux bois, la poignée en fer forgé représentait deux longues cornes aiguisées. Lorsqu'il s'approcha, il aperçu un liquide rouge sur la droite de la porte, au moment où il se baissait pour toucher le liquide, il reçu un violent coup au visage et atterri deux mètres plus loin, il se releva les jambes flageolantes mais personne ne se tenait près de la porte. Il décida d'utiliser les grands moyens. Il ferma les yeux, se concentra et souffla « develare ». Sur ces mots, un homme de plus de deux mètres apparu, il semblait furieux, son crâne et son visage étaient couverts d'épais tatouages de style tribale, il portait deux longues épées dans son dos ainsi qu'un poing américain. Un garde. Il avait déjà tout prévu mais voilà qu'un garde venait ruiné ses plans.

-Le Maître refuse de recevoir quiconque aujourd'hui, alors dégage de là petit !

Il souriait, se moquait de lui, comme le faisait son père autrefois. Il ne savait pas à quel point il était puissant, sa rage faisait sa force. S'il le décidait il pourrait le réduire en miettes. Par la simple force de sa pensée, il pourrait le brûler ou le rendre aveugle, cette pensée lui redonna sa bonne humeur. Le démon souriait toujours, il avait maintenant la main sur une de ses épées et semblait près à s'en servir au moindre geste brusque de la part de notre homme.

Il fini par se décider à partir, il reculait et revenait sur ses pas, il était presque arrivé au portail lorsqu'il entendit le démon pouffait . Il riait. Il riait de lui. Il pensait à l'épargner, il avait été bon pour une fois, il l'avait laissé vivre et s'est ainsi qu'il le remerciait .

Il se plaça sur le portail, deux lames entrecroisées étaient dessinées au sol, elles s'illuminèrent en rouge. Il fixa le démon au bout du couloir, pencha la tête sur le côté. Ses yeux virèrent au blanc et le démon tomba au sol, la nuque brisée.

Il détestait qu'on rit de lui. Il disparu, le sourire aux lèvres

Aequilibrium: Où se rencontrent les angesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant