Chapitre 3.

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J'avais une toute petite maison, vraiment minable. Avant, elle était 3 fois plus grande, mais mon père a été viré de son travail, du coup, on a emménagé dans ce truc pourri. Il y a quand même feux étages, mais la maison reste vraiment petite. Je monte dans ma chambre et me pose directement sur mon ordinateur. Je vais sur Facebook, Twitter.. j'ai gardé tous mes amis sur les réseaux sociaux, mais on se parle plus. Devinez pourquoi. Ma porte s'ouvre et c'est ma mère qui est là.

- Oublis pas que demain, on a le truc ou on donne à manger.

- Je n'avais pas oublié, mais merci de me le rappeler.

La discussion se finissait, elle sortit de la chambre. Je ne me sens pas à l'aise avec eux, à chaque fois que l'un d'eux rentre dans ma chambre, j'ai toujours peur qu'ils me frappent. Ça arrive, mais des fois, c'est juste pour me rappeler des choses qu'ils rentrent dans ma chambre. 

Je mis mes écouteurs et écoutai de la musique. C'était mon passe-temps favori. À vrai dire, j'avais que ça à faire, à part la musculation. Sans m'en rendre compte, je fermai les yeux et m'endormis dans les bras de Morphée, musique dans les oreilles.

XXX

C'est une claque qui m'a réveillé. C'était mon père, qui se tenait debout, vers mon lit.

- Bouge, ta mère veut qu'on dîne tous ensemble.

Quoi ? Pourquoi ? Il sortit de ma chambre. Quel connard, je le déteste, vraiment. Je sortis à mon tour, pour me retrouver dans le salon. Il y avait trois chaises autour de la table. Normalement, mes parents mangent ensemble, et moi, je mange à part. C'est bizarre. Je m'assis et ma mère apporta à manger. Hamburgers frites. Génial..

- Pourquoi tu voulais que je mange avec vous ce soir ?

- C'est peut-être bien parfois de dîner en famille non ?

Mon père et moi s'étouffâmes quand elle dit ça. Une famille ? Eux ? Non, on a pas la même définition du mot famille.

- Raconte-nous ta journée Victor.

Ça devient vraiment étrange.

- Bah.. j'avais cours, enfin une journée typique quoi..

- Vu ton nez, t'as dû te prendre une sacrée raclée.

- Ouais.

- Tu n'avais pas qu'à devenir une pédale.

- Éric !

Je posai mes couverts sur la table. J'en avais vraiment marre des remarques.

- Entre nous, c'est qui la pédale ? Moi, ou celui qui frappe son fils ?

Il me foutu une énorme gifle qui résonna dans toute la maison. Il se leva énervé et me fit tomber de sa chaise.

- Éric stop !

- Ta gueule toi !

Il me mit un coup de pied dans le ventre, mes poumons se vidèrent, puis un coup-de-poing.

- Si t'arrives à te battre comme ça, j'arrêterai de t'appeler pédale.

Il se releva et continua de manger, comme si de rien était. Je courus jusqu'à ma chambre. Je me regardai dans le miroir. J'avais un énorme bleu sur le ventre, et une marque sur le visage. Génial. Moi qui était fier de mes abdos, enfin, mes abdos qui commençaient à apparaître, y'a plus rien maintenant. Ma mère rentra à ce moment et me vit dans cet état.

- Ça va ?

- Vivement, que je me casse d'ici, vous me reverrez plus jamais.

- Victor..

- Casse toi de ma chambre tout de suite !

Elle sortit de la chambre, me lançant un regard peiné. Je m'en fou. Je me dirigeai vers la salle de bain, et pris ma douche. L'eau chaude me faisait mal sur mes blessures, mais après quelques secondes, ça allait mieux. Je sortis de la douche et me couchai directement. J'étais trop crevé, et j'avais envie de tout oublier. Je gardai juste mon caleçon et me mis dans mes draps.

XXX

Mon réveil me réveilla à 8h. J'étais en retard, et on partait dans 5 minutes. Je m'habillai en vitesse, me brossai les dents, je n'eus même pas le temps de déjeuner. Je pris mes écouteurs et montai dans la voiture. Mes parents m'y attendaient. Mon père me fit un signe pour que j'enlève mes écouteurs.

- Pour ta blessure, si des gens te demandent, tu inventes un truc.

Je remis mes écouteurs et mon père commença à conduire. Ce qu'on avait ce matin, c'était un truc caritatif. Genre, on servait à manger à des gens assez aisés, on va dire. Pourquoi mes parents font ça ? Aucune idée. 

On arriva sur place. C'était un grand et magnifique restaurant. Il y avait beaucoup de personnes qui servaient. C'était vraiment de la nourriture pour riche. On fit la queue pour commencer à servir. Mes parents discutaient avec des amis, et moi, j'étais sur mon téléphone, comme d'habitude. Beaucoup de filles me regardaient, souriaient quand je les regardais à mon tour, mais si seulement elle savait que j'en avais rien à foutre d'elle. 

On m'attribua une table. Je devais servir l'entrée, le plat, le dessert, et le café. C'est simple comme bonjour. Enfin, j'espère. On me donna les assiettes que je déposai sur un plateau. Il y avait cinq personnes à la table. 4 vieux et un qui semblait plus jeune. Je ne m'attardais pas là-dessus.

- Bonjour, je m'appelle Victor, et c'est moi qui vais vous servir à manger aujourd'hui.

Ils me souriaient tous, sauf un. Le plus jeune. Il était sur son téléphone, il avait même pas dû remarquer ma présence. Connard. 

Je servis l'entrée à tout le monde. Je n'avais toujours pas vu le visage du plus jeune. Il m'intriguait, mais je ne sais pas pourquoi. Une fois que tout le monde était servit, je m'assis sur une chaise, attendant qu'ils finissent. Et c'est là, qu'il se retourna pour me regarder. Je me pris une grande claque. Il était.. j'en perds mes mots. Il me souria et je lui rendis son sourire. Oh mon dieu. Je n'arrivais même plus à parler. C'est la première fois que ça m'arrive. Je sortis de la salle pour me cacher dehors, une cigarette à la main. Je fumais que très peu, même pas un paquet par mois. Je tirai une latte quand j'entendis quelqu'un s'approcher de moi.

- Je peux ?

Je me retournai, et devinez qui s'était..

L'inconnu. [BXB FINI].Où les histoires vivent. Découvrez maintenant