CHAPITRE 2

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- Lâche-la je t'ai dis.

Je tourne la tête vers la source de la voix et j'ouvre grand la bouche. Le propriétaire de cette voix n'est autre que le chinois ! Dont j'ai insulté le père de vieux croûton. Le caissier se met à rire d'un rire fort et effrayant. Bon, c'est vrai que si j'étais à sa place je me moquerais aussi un peu. C'est à peine si le chinois atteint le mètre soixante quinze, et avec sa tête de bébé, il est pas très crédible. Après s'être pris un fou rire, le pervers s'essuit les yeux et affiche un sourire carnassier.

- Sinon quoi...

Un courant d'air est passé près de mon oreille. Sans m'en rendre compte, j'ai fermé les yeux.

- C'est bon, tu peux ouvrir tes yeux.

Je les rouvres un peu, puis complètement. Derrière moi, l'homme est par terre et complètement sonné. Je regarde le chinois avec des grands yeux.

- Comment t'as fait ça ?

- Une technique de Taekwondo. Allez viens, restons pas la.

J'acquiese timidement et n'oublie pas de ramasser ma tablette de chocolat tombée par terre.

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- Ca va ton poignet ?

Je n'ai même pas pu ouvrir la bouche qu'il le prend pour l'inspecter.

- C'est gonflé. Attends moi ici, je reviens.

Il tourne le dos et repart en courant. Je pousse un soupir et m'adosse à un des arbres du parc où il m'a emmené plus tôt, puis sort mon téléphone de mon sac. Je décide d'appeler mon frère.

- Oppa !

- Ya Park Hee Jun ! Je peux savoir ce qui t'as pris de partir comme ça ?

- Désolé Oppa...

Je l'entends souffler à l'autre bout du fil.

- Non c'est rien. Tu es à la maison ?

- Non je suis dehors. Je rentrerai plus tard.

- D'accord. Ne rentre pas trop tard, alasseo ?

- Oui !

Je raccroche avant qu'il en dise plus. Puis je décide de fermer les yeux et écouter le bruit autour de moi.

- Je suis là !

La voix me fait sursauter.

- Où est-ce que tu es allé ?

- Il y a une pharmacie à côté. Je suis allé prendre de quoi te soigner.

Je ne sais pas quoi dire, alors je me tais. Il s'assied en face de moi et prend mon poignet. Je le regarde faire silencieusement pendant quelques minutes, puis, n'y tenant plus, je lâche gênée :

- Désolé pour... ton père. Je pensais pas vraiment ce que je disais...

Il s'arrête un court instant et reprend en souriant.

- T'as pas besoin de t'excuser.

- Après avoir insulté le père d'un inconnu, il le faut bien.

Il s'arrête encore et me regarde cette fois.

- L'inconnu a un nom. C'est Xiumin.

Il me regarde encore. Je le regarde. Il me regarde.

- Tu comptes me dire ton nom ou bien tu préfères que je t'en trouve un ?

- C'est Hee Jun. Park Hee Jun.

Il fronce les sourcils et se remet à appliquer de la pommade sur mon poignet.

- T'as changé de sexe pendant ta puberté ?

Je le regarde, médusée.

- Oui je sais que c'est pas commun comme nom pour une fille. Et toi ? T'es arrivé quand en Corée ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

Il me regarde de temps à autre.

- Quand est-ce que tu es parti de Chine pour venir en Corée ? Ca doit faire un moment par ce que tu parle bien coréen.

Il relève encore une fois les yeux sur moi et me regarde avec une expression ahurie.

- Je suis pas chinois. J'ai toujours vécu en Corée.

C'est à moi de le regarder avec une expression ahurie.

- C'est fini.

J'inspecte mon poignée et le bandage qui le recouvre.

- Merci.

Je me relève, des fourmis dans les fesses. Il fait de même et époussette ses vêtements.

- Il y a pas de quoi.

En fouillant dans mon sac, je retrouve ma tablette de chocolat. Je lui montre le paquet.

- Pour te remercier. Enfin tu le partages avec moi, tu manges pas tout tout seul.

Il me sourit et on se rassied au pied de l'arbre, côte à côte cette fois.

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Je n'ai même pas vu le temps passer. J'étais tellement absorbée par la conversation avec Xiumin que c'est l'appel de mon frère qui m'a ramené à la réalité.

- Où est-ce que tu es ! Ca fait presque 1 heure que je t'attends !

- Désolé Oppa ! Je rentre bienôt.

Je raccroche en soupirant et me lève.

- Je suis désolé mais il va falloir que j'y aille.

- Avant de partir...

Il se gratte l'arrière de la tête et a l'air gêné.

- J'aimerais qu'on se revoit.

Je souris.

- J'aimerais aussi.

Il sourit à son tour et sort son téléphone. Je lui cite mon numéro et il m'assure qu'il m'enverra un message très bientôt. On se dit au revoir et je me dépêche de rentrer avant que mon frère ne fasse une crise.


Mon Adorable ChinoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant