010 - Dehors - Meurtri

Depuis le début
                                    

Il avait déjà enlevé mon sous-vêtement. Ce n'est pas le fait qu'il soit brutal qui me gêne, parce que s'il avait été doux, ça m'aurait encore plus dégoûté, mais le fait qu'il veuille me faire du mal.

- TU COMPRENDS?

Il me postillonnait dessus tellement il criait. Sans le vouloir, et sans comprendre pourquoi, je sentis les larmes arriver.

Et là je vis. Je vis ce qu'il m'attendait. Un briquet dans sa main.

- RÉPOND-MOI!

Je sorti un faible "oui" qui se brisa en moins de deux. Il n'avait jamais été comme ça avant. Personne n'a jamais été comme ça avec moi avant. Je ne savais pas que ça pouvait m'arriver.

Pourquoi ça m'arrive à moi? Parce-que si ça avait été un autre, tout aurait été beau? Non, non, non, non... 

J'ai mal... Non...

- Très bien... Mais c'est pas pour ça que tu vas être pardonné. 

Un sourire sadique traversa son visage. Il avait toujours le briquet dans sa main. Mes yeux étaient maintenant baignés de larmes. Je voyais tout flou. J'entendais mal comme si mes oreilles étaient bouchées. Peut-être qu'elles étaient réellement bouchées.

- Aaaaaaaaaaah!

Un cri de douleur sorti tout seul de ma bouche. Je ne m'étais pas préparé. Ça faisait mal. Ça faisait trop mal. Les larmes étaient enfin sorties de mes yeux.

Il venait de mettre la flamme juste au dessus de mon genoux. Par réflexe, je bougeais ma jambe.

Mais. Je ne pouvais pas la bouger, il la coinçait avec ses deux jambes à lui.

- Arrête de pleurnicher, tu fais pitié.

Je ne l'entendais presque plus. 

Ou même trop en fait. Il aurait mieux valu que je ne l'entende pas.

Toujours la flamme sur ma jambe, il la remonta jusqu'à l'intérieur de ma cuisse, et s'arrête encore un petit moment. 

Je n'arrivais plus à respirer. Ou juste je sortais des petits halètements de douleur par-ci par-là, mais rien qui pouvait longtemps me tenir vivant.

Puis il bougea la flamme vers l'extérieur de ma cuisse.

Je ne criais plus. J'étais comme dans un état second. 

Tout mon cerveau était concentré sur cet endroit où se trouvait la flamme, ce qui rendait la douleur encore plus insoutenable. 

J'essayais quand même par réflexe de le repousser, mais j'étais trop faible. 

- Maintenant, tu comprends pourquoi tu ne dois rien dire, hein?

Je ne comprenais même plus ce qu'il disait, c'était juste des sons qui sortaient de sa bouche. 

J'hochais indéfiniment la tête, comme si ça allait le faire arrêter.

Mes yeux étaient fermés et plissés comme ils ne pourraient jamais plus l'être, et je ne sentis pas arriver la langue sur mon genoux.

- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!

Ce cri, provenait directement de mes entrailles. Du plus profond de mon âme, j'avais mal.

Ma respiration semblait être bloquée. Je n'arrivais plus à inspirer. 

Je sentais sa langue. Je sentais sa langue remonter la brûlure encore fraîche. Ma peau encore ouverte de la trace de la flamme, la salive s'infiltrait par tous les pores de la peau où elle pouvait aller, voulant à tout prix me faire plus de mal possible.

Un faible sifflement pu me faire reprendre petit à petit de l'oxygène, mais ça me fis encore plus de mal qu'autre chose. Je sentais encore plus sa langue faire le tour de ma jambe.

Me respiration se débloqua d'un coup, mes yeux s'écarquillèrent, sous le coup de la surprise et de la nouvelle douleur. 

Mon bras droit, au niveau de l'aisselle, vers l'intérieur du bras.

Un de mes endroits les plus sensibles. Il fit tout le tour du haut de bras avec sa flamme, comme pour me dessiner un bracelet.

Puis, en sorte de spirale, il descendit. 

Je n'entendais même plus mes cris. Ils remplissaient la pièce complètement. Comme s'ils devenaient un bruit de fond. 

Il mit sa tête sur mon cou. Il mordit ma peau. Mordit, comme s'il voulait la manger. Je n'étais pas sur si c'était de la salive ou du sang qui descendait de sa morsure.

De sa main droite, encore libre, il griffa ma fesse. 

Tous ses mouvements sur son corps étaient fait pour me détruire.

Je pleurais. Je ne sais même plus si on peut encore appeler ça des larmes, tellement la douleur et la peur est présente.

Je me sentais partir.

Enfin, enfin, mon cerveau décidait qu'il était temps que je m'évanouisse.


Je n'entendis pas la porte se faire ouvrir brutalement.

Ni vit mon agresseur se retourner pour savoir qui était là.

Mais je sentis des hommes me porter, et une voix lointaine crier mon nom.

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