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All I want is nothing more
To hear you knocking at my door
'Cause if I could see your face once more
I could die as a happy man I'm sure

...

Et c'est ce qui c'est passer.

Plus le temps passait plus j'allais mieux et tout ça grâce à lui. Ce qui me plaisait le plus quand on passait des moments ensemble après lui avoir tout avoué c'est qu'il ne me regardait pas avec de la pitié dans ses yeux. Il faisait comme si je lui avait rien dit et j'ai tellement apprécié.

On passait beaucoup de temps ensemble, après mes journées de travail, même les jours où j'étais malade, il prenait toujours soins de moi.

Mais à une période tout ça m'a fait peur.

Je savais que j'étais attachée à lui, peut-être trop à mon goût. Mes pensées étaient sans cesse tournées vers lui. Il me manquait terriblement quand je le voyais pas pendant ne serait ce qu'une journée entière. Je ne savais plus la nature de mes sentiments en vers lui, si c'était que de l'amitié ou bien plus encore. J'étais complètement pommé. J'avais peur qu'un jour il parte en me laissant seul et que là je ne puisse pas supporté encore une fois un abandon.

Souffrir encore plus ? Non, je ne le voulais absolument pas.

Donc j'ai joué la carte de l'ignorance, durant quelques jours je n'ai répondu à aucun de ses appels, ni messages. Je sais pas ce qui m'a pris de faire ça sachant que le connaissant, j'allais pas l'ignorer plus longtemps parce qu'un soir il est venus toquer à ma porte plutôt énervé.

Son visage était serré, ce jour là il n'avait pas son sourire de d'habitude.

- J'peux ?

Je me suis poussé pour le laissé entrer et il s'est assis. Ce n'était pas la première fois qu'il entrait chez moi.

Je me suis assise à mon tour à côté de lui sans rien dire.

Personne parlait et c'était très pesant.

- Ça va ?

Mais quelle conne, pensai je.

Un rire nerveux s'échappa de sa bouche.

Je sentais que son regard était centré sur moi mais je fis mine de regarder ailleurs.

- Je t'ai fait quoi ?

- Rien du tout. Pourquoi tu dis ça ?

- J'm'inquiète comme un gros bouffon pour toi et toi normal tu calcule pas !

Aucun mot ne sortait de ma bouche, je ne savais pas quoi dire.

Je ne vous décris même pas son regard je pense que vous pourrez le savoir de vous-même.

- Tu dis rien ? Putain.... Basma tu t'fou de ma gueule ?

- Calme toi. C'est juste que... j'ai juste besoin de réfléchir.

- À quoi ?

- Faut que... j'veux prendre mes distances avec toi. soufflant

Instantanément j'ai regretté d'avoir dis cette phrase.

Il m'a longuement regardé dans les yeux, l'air choqué, peiné. moi je regardais le sol trop gênée puis il est parti sans dire aucun mot.

Je l'ai blessé. J'étais énervé contre moi même.

Après ça on ne s'est plus adressé la parole durant un long moment. Même dans la rue je ne le voyais plus, j'avais toujours un petit espoir de le voir adossé à ma voiture m'attendant.

Quand vous parlez 24h/24 à une personne et que du jour au lendemain tout ça s'arrête, ça vous fait vraiment un grand vide et ça fait mal.

Il me manquait énormément.

Je suis même partie quatre jours à Paris pour voir Ajiba qui m'avait beaucoup manqué et aussi lui demander quelques conseils qui m'ont été précieux.

Je lui ai confié mon ressenti et elle m'a dit que j'étais juste amoureuse.

À mon retour j'étais assez anxieuse, je voulais vraiment le voir, qu'on puisse parler, se dire les choses clairement. Mais je n'osais pas l'appeler.

C'est un samedi après-midi que je l'ai vue. Je faisait mes courses quant je l'ai vu passé dans un rayon avec une petite fille qui devait avoir dix ou onze ans. C'était sa petite soeur, il me l'avait déjà montrer en photo.

Quand il me parlait d'elle j'avais dès étoiles pleins les yeux, ça me faisait penser à la relation que j'avais avec Samah.

À peine avoir tourné la tête une seconde que nos regards se sont croisés. Ça s'est passé très vite car de si tôt, je suis repartie.

En rentrant chez moi je me suis mise à pleurer, sans savoir pourquoi, je crois que j'ai pleurer pour toutes ces fois où j'ai dû me retenir, toutes ces fois où j'ai serré les dents en essayant du mieux que je pouvais de pas éclater en sanglot. J'ai relâché des litres et des litres de souffrances, que j'avais tenté d'enfuir tant bien que mal plus d'une fois.

Je l'aimais, de tout mon cœur, toutes mes tripes et c'est à ce moment que je l'ai ressenti. Je me suis rendue compte que sans lui ma vie, serait toujours comme elle l'était avant. Grâce à lui, je souris, je ris avec sincérité et joie.

Il fallait que je trouve le courage de lui parler, de lui dire ce que je ressens mais je n'en avais pas la force à ce moment là.

Le soir je regardai Grey's Anatomy quand la sonnette de la maison a retentit. Je me suis levé en soufflant puis ai ouvert.

C'était Serhat.

L'Histoire d'une vie.Where stories live. Discover now