Chapitre 8

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Je refermais la porte de la salle de bain avant de marcher vers elle sans vraiment savoir où ça allait nous mener. Je ne savais pas d'où me venait tant d'assurance mais ça n'avait pas vraiment d'importance pour le moment. Ce qui comptait c'était elle et moi, dans cette même pièce. C'était ce désir enfoui qui n'attendait que d'être extériorisé. Je me rapprochais lentement de la blonde jusqu'à ce qu'il ne reste que quelques centimètres entre nos deux corps. Ses magnifiques yeux ne me quittaient pas alors que sa respiration accélérait. J'étais de plus en plus préssée d'être dans ses bras et pourtant je ne bougeais plus, finalement intimidée par cette magnifique femme à mes côtés. C'était incroyable comment mes envies changeaient toutes les cinq secondes lorsque j'étais près d'elle. Elle posait alors ses mains sur mes hanches pour ensuite me tirer et me coller à elle. Je glissais mes mains jusqu'à ses joues en regardant ses lèvres. Je ne pouvais plus attendre, il fallait que je l'embrasse, c'était comme un besoin vital à ce moment même. Je déposais un doux baiser sur ses fines lèvres avant d'en poser un deuxième un peu plus long. Je ne voulais plus m'arrêter, je ne pouvais plus. Je me collais davantage à elle avant de nous diriger vers le mur où je la plaquais doucement. Je n'arrivais pas à être brutale malgré mon envie de lui arracher ses vêtements. Bien au contraire, cette femme inspirait la douceur. Elle glissait ses mains dans mon dos, sous mon tee-shirt, ce qui ne tarda pas à me faire frissonner. Elle les montaient de plus en plus jusqu'à mon soutien-gorge qu'elle dégrafait. Un léger gémissement sortait de ma bouche alors que je fermais les yeux. Elle enlevait alors mon tee-shirt avant d'attaquer mon cou avec sa langue. Déstabilisée par ce geste si agréable, je la laissais prendre le contrôle et m'asseoir sur le meuble. Elle se collait à mon corps brûlant, qu'est-ce que cette proximité me faisait du bien !
Elle remontait sa tête au niveau de la mienne avant de regarder mes lèvres en souriant, s'approchant peu à peu de celle-ci. Quand soudain, la sonnerie qui je crois, venait de son téléphone, résonna. Elle soupira alors que je rougissais pour je ne sais quelle raison. Peut-être notre position ?
Son téléphone, posé sur le meuble où se trouvaient les lavabos, affichait la photo d'une jeune femme métisse.

–Il faut que je réponde, c'est Jenny, mon manager.

J'hochais la tête, toujours frustrée par ce coup de fil.

–Quoi ? Répondait-elle froidement. Hein ?! Tu te fous de moi ? Reprit-elle après quelques secondes. Je te parle comme je veux, je suis occupée là tout de suite. Je suis avec Kendall.

Soudain, une sensation de colère se répendait en moi. Je reconnaissais enfin cette métisse, c'était celle avec qui elle était sur le bateau. Je n'en revenais pas, Cara couchait avec son manager. Je descendais du meuble en cachant mes seins avec mes bras, je me sentais tellement mal. La blonde se tapait toutes les femmes qui l'entouraient. Je reprenais mon tee-shirt par terre avant de le remettre. Je sortais et me dirigeais retrouver Kylie, énervée.

–Alors ? Me demandait-elle impatiemment.

–Alors rien, j'aimerai que tu t'en ailles maintenant.

–Mais pourquoi ?

–Je t'ai dit de t'en aller putain ! Dis-je froidement, commençant à pêter un plomb.

–Vas te faire foutre ! Me lachait-elle, se levant pour aller chercher son sac à main avant de sortir en claquant la porte.

Je fermais les yeux en soufflant, je n'aurais peut-être pas dû la jeter de cette façon. Je ne comprenais pas ma façon de réagir, cette mannequin me rendait folle.

–Tu n'aurais pas dû la chasser de cette façon. Disait Cara en sortant du couloir.

–Toi aussi, vas t'en. Lâchais-je violemment en évitant son regard.

–Non, je n'en ai pas envie.

Elle ouvrait le frigo puis en sortait une bière. Elle l'ouvrait avec ses dents, me laissant bouche bée. Mais pour qui se prenait-elle ? Elle se dirigeait vers le sofa et allumait la télévision. Je regardais ses fesses beaucoup trop belles pour être ignorées. Je ravalais ma salive et baissais les yeux, devenant rouge.

–Ah, et les médias se doutent que je suis chez toi, c'est pour ça que Jenny m'a appelé pour m'engueuler.

–Et donc ?

–Il ne faut pas que je sorte d'ici pour ne pas qu'ils me voient. Je n'ai pas le droit de m'afficher avec toi et encore moins de sortir de chez toi.

–D'accord, bonne nuit, n'oublies pas d'éteindre la télé.

Je me dirigeais vers ma chambre, ne voulant pas éclater encore une fois. Je ne voulais pas lui montrer que ça avait de l'importance pour moi, que le fait de l'avoir chez moi m'empêchera de fermer l'œil.
Je me glissais sous la couverture, cherchant une position pour tenter de m'endormir. Putain, je sentais encore ses lèvres sur les miennes, ses mains caressant mon corps, prenant mes fesses pour me coller à elle. Des frissons me parcouraient violemment et je me sentais rougir, souriant comme une gamine en m'enfouissant sous mon oreiller. Elle réveillait une sensation de bien-être en moi, me rendant folle et démunie. Il fallait que je réagisse, elle ne pouvait pas continuer à contrôler mon humeur de cette façon, c'était completement insensé. Notre relation devait rester professionnelle et je comptais bien faire en sorte que ça soit ainsi et pas d'une autre façon.

Parce que je ne pouvais pas dire non a mademoiselle Ahcatane qui m'a incité à continuer cette histoire, merci ❤️
(T'enjailles pas, mes serviettes hygiéniques me font toujours autant penser à toi haha)

CaKeWhere stories live. Discover now