Chapitre 5

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–Suivez-moi s'il vous plaît, Mr. Fischer vous attend dans son atelier.

Je suivais la jolie jeune femme, ne manquant pas de la reluquer. Cette brune était très belle, quoi qu'un peu trop petite. Surtout que je mesurais 1m79 et que je portais des talons, j'avais l'impression d'être la tour effel près d'elle.

J'entrais dans le grand atelier de photographie et croisais directement le regard de Cara qui souriait. Moi non plus je ne cachais pas ma joie, j'étais réellement heureuse de la voir, ça faisait presque deux semaines que je ne l'avais pas vu.

–Kendall ! Bonjour ma belle !

Mr.Fischer venait de mettre fin aux regards insistants qu'on se portaient l'une à l'autre.

–Bonjour Mr. Fischer.

Je ne lui donnais pas plus d'importance et me dirigeais vers la belle blonde. Ses paupières étaient maquillées de noir, ce qui ressortait son regard bleu intense.
Je lui faisais la bise timidement, profitant de chaque contact.

–Je suis contente de te voir Kenny.

Je souriais après m'ettre mordue la lèvre, manquant de rougir. Il ne fallait pas qu'elle se rende compte qu'elle me mettait extrêmement mal à l'aise, comme d'habitude. Mais je me sentais surtout bizarre et particulièrement de bonne humeur.

Je m'essayais autour d'une très grande table haute carré, près de ma mère et surtout, en face de Cara. Je sentais son regard insistant, putain ce que je me sentais bizarre. Je savais que sa présence allait me faire quelque chose, mais pas à ce point. Il fallait que j'arrête de penser à ça et que je me concentre.
Impossible, son regard bousculait toutes les choses sensées qui passaient dans ma tête. Ma respiration commençait à présent à s'accélérer pour je ne sais quelle raison. J'avais besoin de prendre l'air.

–Excusez-moi, j'ai une envie pressante.

Je me levais et me dirigeais vers les toilettes. Dès que la porte fut fermée, je reprenais mon souffle. Je me regardais ensuite dans le miroir et me tapotais les joues.

–Allez Ken, ça va aller !

–Pourquoi ça n'irait pas ?

Je sursautais, Cara m'avait fait peur.

–Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle me reluquait comme elle aimait si bien le faire et je rougissais.

–T-Tu avais l'air de te sentir mal, je voulais voir si tu allais bien.

Elle baissait sa tête à son tour et se mordillait la lèvre inférieure. Je n'en pouvais plus, une sensation logeant dans mon ventre se faisait de plus en plus sentir.
Je m'approchais alors de la belle blonde plus petite que moi. Ma respiration s'accélérait alors que mon pouls battait à toutes allures. Je ne savais pas d'où me venait ce courage mais je m'approchais de plus en plus jusqu'à ce que nos corps ne soient plus qu'à quelques centimètres. Nos regards se croisèrent alors que je prenais sa main dans la mienne. Mon souffle se coupait à ce contact si plaisant. Je me rendais alors compte de ce qu'il se passait et me reculais immédiatement en reprenant mon souffle.

–Putain de merde, j-je... On devrait y retourner.

J'étais complètement déboussolée par ce qui venait d'arriver et sortais sans regarder derrière. Je rejoignais l'équipe.
Je m'asseyais et regardais mes mains posées sur la table. Ce n'était pas grand chose mais je n'avais pas envie que Cara le prenne mal. J'allais quand même travailler avec elle durant deux mois et il ne fallait pas que ce petit incident se reproduise. Il fallait que j'apprenne à me contrôler même si je ne sais pas encore ce qui m'était arrivé. Est-ce que j'étais attirée par cette magnifique femme ? Je la reluquais alors qu'elle aussi semblait pensive. J'observais ses magnifiques lèvres roses qui semblaient humides. Je n'écoutais rien, Mr. Fischer parlait pourtant de choses importantes et essentielles à notre projet.

–Kendall ? Est-ce que tu es avec nous ?

–Hein ? Euh... Oui, je suis là, je suis présente.

Cara souriait, elle m'avait surprise depuis bien longtemps.

–Êtes-vous d'accord ?

–D'accord pour quoi ?

–Pour ne divulguer aucune information sur la campagne.

–Oh, bien-sûr.

–Il va aussi falloir que vous soyez le moins vue possible avec Cara.

Je regardais alors cette dernière qui avait un visage neutre, pourquoi je ne pouvais pas être vue avec elle ?

–Pourquoi ça ? Dis-je d'un ton un peu trop sec.

Il était visiblement surpris par le ton que j'avais pris.

–Parce que personne ne doit soupçonner cette campagne. Mais ça ne veut pas dire que vous ne pouvez pas vous voir, je vous demande juste de ne pas faire beaucoup de bruit.

–Entendu. Dit Cara sans me regarder.

Il fallait que je me reprenne, c'était peut-être un bon moyen pour mettre une barrière entre elle et moi.

J'aimais les hommes, les vrais. Cette sensation que je ressentais lorsqu'elle était près de moi n'était que provisoire. C'était sûrement de l'admiration, rien d'autre.
En tout cas je l'espérais de tout coeur...

CaKeWhere stories live. Discover now