CHAPITRE 18

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Comme vous avez été sages aujourd'hui, la suite...;)

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Samedi matin, jour de départ de Liam via Paris :

Le jour commençait à pointer le bout de son nez quand Claire entendit une sonnerie de téléphone portable qu'elle ne connaissait pas. Elle sortit de son lit le plus délicatement possible afin de laisser Liam profiter des quelques minutes de sommeil qui lui restait avant son départ pour la gare. Le téléphone se tut et elle vu un appel manqué d'une prénommée « Émilie », cette dernière avait également laissé un message vocal. Elle hésita...hésita, puis la curiosité prit le dessus sur le raisonnable, elle écouta le contenu des propos de cette femme.

« bonjour mon chou, je suis folle de joie à l'idée de te revoir enfin ! Vu le temps que tu m'as fait patienté,j'attends de toi une nuit torride à me faire grimper aux rideaux ! J'ai déjà très chaud, à très vite ! Bisous ».

Et tout ça avec une voix sensuelle, voir sexuelle. Claire ne pouvait plus bouger, elle respirait difficilement, elle était sous le choc.

Claire :

Ce n'est pas possible, je rêve et je vais me réveiller ! Le message ne laisse aucune place pour le doute, comment ais-je pu être aussi bête ? Je ne suis qu'une pauvre idiote, voilà ce qui arrive quand on croit encore au prince charmant à l'âge adulte !Un week-end professionnel, ben voyons... mais... non ! Il n'a pas pu ! Je vais le sortir du lit et lui demander de fiche le camp sur le champ !

-Liam ! Hurla Claire. La colère venant supplanter la stupeur.

-Mmm... Mais pourquoi cries tu comme ça ?Répondit-il en grognant et en se mettant la couette sur la tête.

- Je veux que tu sortes de ma vie et ça : TOUT DE SUITE !!!

-Ma chérie ?S'étonna Liam. Il bondit hors du lit et se dirigea dard dard vers elle pour comprendre ce qui lui valait cette agressivité sans raison apparente.

-C'est bien ton portable ?Cracha t-elle en furie.

-Oui... c'est mon nouvel i phone, l'autre... ne fonctionnait plus !Mais calme toi, que se passe t-il ? Interrogea Liam les yeux exorbités.

-Et bien, un petit conseil, la prochaine fois que tu tromperas une autre conne dans mon genre, pense à mettre un nom masculin dans ton répertoire pour cacher ta maîtresse !Vociféra t-elle.

-Quoi ??? mais je t'assures que je n'ai pas la moindre idée de ce dont tu es en train de m'accuser !Plaida Liam dans le flou total.

- La discussion est close, j'exige que tu quittes mon appartement et surtout que tu oublies mon numéro ! Conclu Claire avant d'aller s'enfermer à double tours dans sa chambre.

Liam :

C'est un cauchemar, je ne comprends rien ! Autant partir et la laisser se calmer, dans l'état où elle se trouve, impossible de dialoguer. A peine mon derrière posé sur le siège conducteur de ma voiture, je vérifie ce qui a bien pu mettre ma chérie dans un tel état de nerfs. Le simple fait de voir le destinataire, ou plutôt LA destinataire de l'appel, je saisis que je me trouve dans une situation indéfendable. Mais pourquoi je n'ai pas effacé tous ces numéros du passé ? Quel idiot je fais et mon omission peut être fatale à mon couple. Je ne peux pas lui expliquer, je suis pris au piège, si je lui révèle qui est Émilie, je devrais lui dire comment je me comportais avec les femmes et dans quel but je les séduisais. Je la dégoûterais et plus jamais elle ne me regarderait de la même façon, il est préférable de souffrir loin d'elle plutôt que de voir du mépris dans ses yeux. Je déteste la vie que je menais avant de croiser son doux regard et je vais devoir y replonger durant un week-end entier pour être sûr que mon démon de frère ne s'approche pas de Claire. Bon, je dois passer cette épreuve sans me poser trop de questions, une douche chaude pour apaiser mes tensions et je vais acheter mon billet de train pour l'enfer.

Rue Furstemberg,dans le 6ème arrondissement de Paris :

J'arrive comme convenu en début d'après-midi, je sonne à l'interphone de l'appartement de Yannis. Mon frère n'a pas choisit le quartier le plus miteux de la capitale, dans notre famille aisée c'est bien normal de résider dans des quartiers pompeux. A ma surprise, ce n'est pas le diable qui ouvre sa porte, mais une bimbo blonde siliconée arborant un sourire commercial. Je pénètre dans l'antre du démon, tout ce qui m'entoure lui correspond parfaitement. Du satin rouge par ci, de la dentelle par là, du cristal et surtout des tableaux de maîtres. L'appartement grouille d'hommes pingouins et de femmes fardées à outrances vêtues de robes de bals princiers. Des nuages de fumée émanant de gros cigares onéreux donnent aux lieux une ambiance de salle de jeux clandestines. Les demoiselles quant à elles, déposent leurs lèvres rougies sur de longs porte-cigarettes en levant leur petit doigt en l'air. Au fond du salon, j'aperçois mon géniteur, assis sur le canapé d'angle en cuir, il est aussi guindé que les autres convives, il pose les yeux sur moi sans bouger la moindre partie de son corps, son regard est méprisant, froid et dénué de tout sentiment filial. Je tourne vite mes talons en direction de Yannis pour ne pas à avoir à subir cela plus longtemps. Et soudain, le roi maudit quitte sa cour pour dénier venir me saluer.

-Bonjour très cher frère ! Je suis touché de ta présence parmi nous !Déclara t-il avec snobisme tout en faisant une accolade à Liam.

-Arrête ça tout de suite ! Je ne suis ni ton très cher frère,ni ravi d'être parmi cette mascarade ! Siffla Liam.

-Détend toi ! Nous allons parlementer dans mon bureau et ensuite tu te transformeras en homme de la haute société afin d'honorer l'invitation de madame De Fonteaublois comme il se doit !Argumenta Yannis en lui lançant un regard rieur.

Seuls mon père, Yannis et moi, nous dirigeons vers son cabinet de discutions. Me retrouver à quelques pas de mon paternel me donnait la nausée. Cette aversion remontait à vingt ans en arrière,j'avais tout juste treize ans et ma mère venait de perdre son combat contre le crabe, comme elle surnommait son cancer du sein. Ma mère était douce, aimante, mon reflet dans ses yeux était idyllique, ce même reflet qui brillait dans les yeux de Claire quand elle me regardait. Mon père, déjà à la base pas très intéressé par sa famille, nous imposa à mon frère et à moi, de prendre soin de notre petite sœur Anaïs, car il avait d'autres chats à fouetter comme il savait si souvent dire. Notre duo grandit alors très vite,trop vite, afin d'apporter à notre protégée tout l'amour paternel et maternel dont elle avait besoin. Mais nous étions si jeune, nous aussi avions besoin d'être aimés. Quelques années plus tard, mon père décida de nous intégrer à ses affaires fructueuses. Il nous convoqua dans son bureau, là où il nous était jusqu'alors interdit de pénétrer et nous expliqua comment notre famille vivait dans la richesse. Nous n'étions ni issus de la bourgeoisie, ni des supers gagnants de la française des jeux. Non, c'était bien plus dramatique, mon père était une sorte d'Arsène Lupin, attention,pas un gentleman cambrioleur, mais plutôt un séducteur cambrioleur.Eh oui... son charme et son prestige lui servait de piège pour de jolies demoiselles fortunées. Il subtilisait des tableaux de maîtres dans des demeures de femmes de bonnes familles en les saoulant et en les baisant jusqu'à épuisement. Or, l'âge avançant, le séducteur commençait à s'épuiser plus vite que ses conquêtes et c'est là que nous sommes intervenus Yannis et moi. Oui... j'étais un salaud,un voleur, un manipulateur et je n'ai jamais pris de plaisir à agir de la sorte, mais je suivais les ordres du grand Alfredo Barreti. Les choses étaient ainsi et je me laissais porter par le destin en pensant qu'un jour, j'allais me faire arrêter par la police et que je pourrirais au fond d'une cellule. Mais le hasard en a voulu autrement, un jour d'été où j'étais partis dans le Sud de la France pour souffler un peu, loin de l'agitation Parisienne, j'ai croisé une femme, non LA femme, mon cœur a loupé un battement,puis s'est mit à battre à tout rompre. Ce mirage, cet oasis dans le désert, par le simple fait d'être elle même, m'a donné envie de vivre autrement. Je ne suis jamais retourné à Paris, j'ai tout plaqué, j'ai fuit mon passé, ma famille, l'être minable que j'étais. Mais, aujourd'hui, je sais que le passé est un boomerang,jetez le, il vous reviendra à la figure tôt ou tard !

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Perturbant ce chapitre, n'est-ce pas ?

J'attends vos commentaires avec impatience !

Bisous:)

SAUVÉ PAR L'AMOUR  (Terminé) (Protégé par copyright)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant