Candide

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L'histoire, qui est plus une nouvelle qu'un récit, se passe dans un futur dystopique cyberpunk qui pourrait bien prochainement devenir une réalité, allez savoir, en-dehors des voitures volantes que nos chers amis californiens trouvent de moins en moins rentables face aux pilotes automatiques. Nous découvrons ainsi une cité sympathique, peuplée d'habitants colorés et libres de pensée. Il n'est rien de plus agréable que de voir et commenter les scènes qui peuvent se passer dans le métro, qui n'a plus rien à voir avec celui que nous avons à Paris. Il est plaisant de constater que le régime, bien qu'interdisant la liberté d'expression, de réunion, de pensée et soit esclavagiste, soit toutefois bien sympathique en donnant une mort rapide à ceux qui se rebellent avec des rayons laser. Autre délicatesse, ces rues magnifiques, dépeintes comme sales et crasseuses, puantes et autres qualificatifs qui montrent qu'il n'y a rien de plus frappant qu'un contraste avec Saint-Étienne. Ou alors le bruit, les cris, les véhicules lancés à toute vitesse, un fond musical charmant pour le jeune couple que nous suivons. Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

C'est ainsi donc que tout commence. Le héros se retrouve embarqué dans une histoire de livre et se fait... Mais n'en disons pas plus. Pourtant, voilà le problème. Sitôt l'histoire commencée, sitôt l'histoire finie, comme indiqué dans le résumé, alors que Voltaire, lui, nous en faisait voir de toutes les couleurs. Autre problème : cette œuvre parle de Voltaire sans chercher à approfondir le sujet, alors que de l'ironie pourrait être glissée malicieusement dans cette satire de la société. Une aventure qui se termine trop vite, alors qu'on aurait pu remplir un roman, voire une trilogie. Il aurait pu y avoir des péripéties, ne serait-ce qu'une, mais tout s'arrête là, nous laissant perplexes à nous demander s'il existe une morale ou non...

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