Dans un univers moderne de la Terre du milieu, toutes les intrigues et situations impossibles se déroulent à un même endroit : le lycée de Rivendell. Entre les fêtes, les rencontres, les trahisons, les amours et les bagarres, la vie n'est facile pou...
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Aragorn shoota dans tout ce qui était par terre une fois chez lui. Il envoya balayer les chaises au sol, leur cassant les pieds et valser les assiettes sales qui traînaient. Rien qui se tenait en travers de son chemin ne fut épargné. Puis, exténué, il s'effondra dans son lit et poussa une longue plainte, étouffée dans son oreiller. Il resta là, à crier. Jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus aucune force et qu'il se mette à suffoquer, privé d'air. Ses poumons le brûlaient, mais au moins cette douleur lui faisait oublier un peu la sienne ; celle de son coeur, brisé, détruit, arraché par tant de gens... Il passa la fin de la journée dans son lit, le regard tourné vers le plafond rongé par les mites. Il pensait à Arwen. Et à ce rêve avec Legolas... Il était 22h00.
Un toc toc se fit entendre à la porte. Aragorn ouvrit les yeux. Il avait dû s'endormir, épuisé à force de se torturer l'esprit. Encore tout ensommeillé, il se leva lentement et alla ouvrir. Son coeur manqua un battement lorsqu'il vit qui était à la porte.
Oh non...
"Encore toi..."
Legolas se tenait là devant lui, marqué d'un bel oeil au beurre noir et de bleus en plein milieu de la figure. Ses cheveux parfaits étaient décoiffés et sales. Son jean flambant neuf noirci et troué. Il n'avait pas l'air abattu, il paraissait juste irrité et un peu gêné également vu la façon dont il se dandinait d'un pied à l'autre. Ils restèrent quelques secondes à se regarder mutuellement, puis le blond se décida enfin à prendre la parole :
"Salut... Je...voulais te revoir..."
Aragorn laissa échapper un rire amer.
"Mais oui bien sûr... Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? T'es parti sauver une belle princesse en détresse ?"
"J'ai pété la gueule de Boromir...
-Haha... Très drôle...
-C'est vrai !", s'exclama-t-il désespérément. J'ai pas supporté qu'il te fasse...tout ça ! Quel salopard...
Le rôdeur le dévisagea avec colère. Il ferait mieux de partir avant que quelque chose de grave n'arrive. Il n'avait pas envie de le voir. Envie de ne voir personne. Et son sourire moqueur restait encore gravé dans sa mémoire... Il était comme eux après tout. Mauvais et hypocrites. Traîtres et insupportables. Pour rien au monde il ne deviendrait comme eux... Ces gens qui se croyaient tout permis ! Alors comme ça son rêve était effectivement vrai. Mais il avait suffit d'une soirée, de quelques mots échangés pour que cet imbécile se sente à l'aise et décide de se poser chez lui tranquillement, de le ruiner jusqu'à ce qu'il finisse véritablement à la rue ? Aragorn ne permettrait pas ça !
"Tu es très convainquant ! Si tu n'as rien d'autre à me dire, tu peux partir. J'aimerais bien dormir pour être en forme !, répondit-il en s'efforçant de garder son calme, regrettant déjà de lui avoir montré son petit havre de paix.
Legolas pinça les lèvres et baissa les yeux. Le rôdeur voyait bien qu'il essayait de répliquer, de dire quelque chose pour sa défense, mais rien ne vint. Tant mieux, il aurait détruit ses arguments à coups de pelle.
