Errances solitaires...

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Je ne puis trouver dans mon insolite rage

Aucun moyen de combler l'aride désert

Qui emplit mon fragile et brisé cœur amer

De lointaines et mélancoliques images.


Je ne me serais jamais douté jusqu'à hier

Que ce fin voile de désillusions moroses

Causées par le souvenir d'un parfum de roses

N'était qu'une soif que plus rien ne désaltère.


La servitude à laquelle j'étais soumis,

Les chaînes qui m'emprisonnaient dans ma détresse,

Étaient des angoisses qui poussaient mes faiblesses

Hors des retranchements où elles étaient tapies.


Dans les immenses espaces de mes rêveries,

Là où mon âme voguait sans aucune peine,

Je songeais librement à cette féerie,

N'oubliant pourtant pas mes ténèbres d'ébène.


Mon esprit se reposait sur de longues plages

Où le sable blanc rougissait aux roux couchants,

Écoutant l'infini océan et pensant

Aux yeux bleus de celle que je savais pure et sage.


Saurai-je à nouveau un jour plonger dans ces puits

Où je pourrais me noyer tant ils sont profonds ?

Ne regretterai-je plus un jour ces nuits

Où jamais je n'avais connu l'appréhension ?


J'étais apeuré, le suis, mais guère plus, non.

Je ne serai plus abandonné désormais,

Un être veille sur moi et porte le nom

De Solitude, qui est ma vie à jamais.


Aubes et crépuscules 1/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant