Chapitre #36 ✔️

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La journée passe lentement. Je me traîne d'une pièce à l'autre dans la maison, ne sachant pas quoi faire et prise d'un affreux mal de tête sûrement dû à la chaleur extrême. Le thermomètre affiche 40 degrés au soleil. À l'intérieur, il fait moins chaud bien sûr, mais ça n'en reste pas moins étouffant. On se croirait dans un sauna...
Comble du malheur, le climatiseur ne marche plus. Je meurs de chaud.

Ma sœur (qui ne s'est décidée à sortir du lit qu'à 14 heures) a décidé d'ignorer Matthieu. Ce dernier ne semble pas s'en préoccuper non plus. Tant mieux, alors. Du moment qu'ils ne se disputent pas ou que Kath ne lui lance aucune remarque agressive et provoquante...

Je dis qu'elle s'est levée, mais ce n'est pas pour ça qu'elle s'est décidée à dortir de sa chambre. Ma sœur a commencé sa crise d'adolescence et elle rejette tous les membres de sa famille depuis quelques temps. Épuisant. Et dire qu'à une époque j'ai du être aussi détestable qu'elle...

Je ne suis pas la seule à me sentir molle et épuisée sous ce toit.

Matthieu... eh bien, Matthieu, il a passé l'après-midi à dormir ou à se reposer.
Ma mère passe son temps à s'asperger avec un petit brumisateur en essayant vainement de lire un livre (je dis vainement car elle n'a pas tourné une seule page depuis une heure) tandis que mon père regarde la télé, étendu sur le canapé et transpirant comme un bœuf.

Ma mère n'a pas reparlé de l'épisode de ce matin où elle m'a surprise avec Matthieu... sur le point de s'embrasser. Et je n'ai pas spécialement envie de revenir dessus. Je n'arrive pas à expliquer pourquoi, mais j'ai du mal à lui avouer. Je n'aimerais pas vraiment que mes parents soient au courant...au départ, on doit vivre tous les quatre comme une vraie 'famille' le temps que le père de Matthieu règle ses problèmes avec la police... alors, je sais pas... ça me ferait bizarre que tout le monde dans la famille soit au courant.

Je me dirige vers la salle de bain pour prendre ma deuxième douche de l'après-midi. J'ai l'impression que je vais fondre tellement je transpire: je dégouline de partout.

Je laisse l'eau glacée refroidir mon corps pendant dix bonnes minutes.

Une fois sortie et rhabillée, je regarde l'heure; il est 17h40.

J'appréhende un peu cette soirée; comment va-t-elle se passer? Est-ce que Matthieu restera avec moi? Est-ce qu'il ne risque pas de boire... plus qu'il ne le faudrait?

Je ne bois jamais, moi. Je déteste le goût de l'alcool ou du vin.

Matthieu dort sur mon lit — et il ronfle.

J'en profite pour me dirgier vers ma garde-robe et l'ouvre. Je fouille un moment jusqu'à trouver ce que je cherche: la robe que je vais mettre ce soir...

Je ne l'ai jamais portée pour sortir, et à vrai dire je ne comptais jamais le faire... je ne suis pas habituée à porter ce genre de vêtement.

Je l'enfile et me contemple devant le miroir accroché à une porte de l'armoire.

La robe est noire et moulante, et s'arrête vingt centimètres avant mes genoux. C'est relativement court...
Le haut est sans manches, juste deux fines bretelles et le décolleté assez plongeant est en dentelle.

Quand je me regarde, je suis pourtant agréablement surprise. Portée, elle n'est pas si vulgaire et je dirais même qu'elle rend plutôt bien sur moi.

BAD BROTHER | ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant