Wretched Jauregui

Chapitre 12

" Pourquoi tu me regardes comme ça ?" Me demandait-elle en étant retourné, face à moi. " Moi j'ai pas le droit de le faire avec toi, et tu m'as dit que c'était pas bien." Renchérissait-elle.

" C'est.. Non.. Mais tu as raison.. Oui, c'est, oui oui, c'est pas correct, je te regardais pas, non du tout, juste .. Non mais .. " Bégayais-je en essayant de ne pas me faire avoir à mes propres règles.

" Je comprends rien.. " Rigolait-elle en enfilant son t-shirt.

" Je.. J'ai.. Oui non mais c'est parce que tu.. Oui tu imagines des choses qui sont fausse et .. Ouais.. Tu .. Enfin tu me prends au dépourvu.. Tu vois ? " Essayais-je de m'en sortir.

" J'ai l'impression que les rôles ont été échangés. " Lançait-elle amusée.

" Comment ça ? " Demandais-je incompréhensive.

" C'est plus moi qui bégaye mais toi ! " Me souriait-elle.

" Mm.. Je vais aller.. Faire le petit déjeuner.. " Annonçais-je en décrochant mon portable de son chargeur.

" Oui ! " S'enthousiasmait-elle.

Je soupirais de soulagement, enfin sortie de cette emprise qu'elle avait sur moi. Le simple fait qu'elle se soit changé face à moi avait éveillé tous mes sens, je n'avais pu faire autrement que de laisser mon regard la dévorer de toute pièce tellement son corps était plaisant à regarder. Je n'avais pas pensé à me faire prendre de court, cela ne m'avait même pas traversé l'esprits étant donné que je pensais qu'elle ne se retournerait pas, mais non, elle l'avait fait et je m'étais fait avoir dans mon propre règlement, celui de ne pas regarder l'autre se changer ou tout simplement la voir nue. Certes, j'avais pu voir Lauren nue à quelques occasions, mais pour tout dire, les sensations n'étaient pas les même, plus j'apprenais à vivre en sa compagnie, plus ce que je ressentais était fort.

Je sortais à une vitesse hallucinante de ma chambre, voulant laisser derrière moi tout ce qui c'était passé avec la brune dans la chambre. Elle m'avait fait bégayer. Elle m'avait prise de court. C'était horrible. Je n'aimais pas cette sensation de perdre le contrôle de moi-même, d'être sous son hypnose. Elle n'avait, certes, rien demandé pour ça, et je me prenais la tête beaucoup trop pour rien, au fond de moi je savais qu'elle ne comprenait même pas pourquoi j'avais réagis comme ça. Vu qu'elle sortait de la rue, qu'elle avait le mental d'un enfant de l'âge de Sofia, elle ne pouvait pas comprendre que je la désirais, que je désirais chaque partie de son corps. Mais encore là c'était insensé. Son corps m'attirait, mais sa façon de penser et qui elle était intérieurement me retissait, me bloquant l'espace que je pouvais franchir quand je le voulais, mais je n'y arrivais pas. Puis Lauren n'était qu'une simple fille que j'avais décidé d'aider, rien de plus.

Peu de temps après j'étais enfin arrivée dans la cuisine et vu l'heure, j'avais demandé à ce qu'Hilary se repose au moins jusqu'à huit heures, sachant qu'elle serait seule aujourd'hui avec Sofia. Habituellement, comme je me levais plus tard le week-end, elle se permettait de venir plus tard que pendant la semaine, afin de récupérer plus de sommeil. Ma petite sœur resterait seule dans l'immense maison pendant une simple petite heure, mais sachant qu'elle allait dormir, cela n'était pas dérangeant. Prenant de quoi préparer un lait à Lauren, je faisais chauffer son lait dans le micro-onde en sortant ce qu'elle prenait au petit déjeuner, déposant le tout sur la table avant de sentir une main se déposer dans le bas de mon dos, me faisant légèrement sursauter alors que c'était seulement Lauren.

Je tournais le regard vers elle, lui lançant un simple sourire pour ensuite lui faire signe de s'asseoir, allant lui chercher son bol de lait, le posant juste en face d'elle alors que je tirais une chaise à côté de Lauren pour me poser à ses côtés, prenant en mains de simple gâteaux, n'ayant pas spécialement l'envie de boire quelque chose comparé à Lauren qui était maintenant habituée à déjeuner comme ça depuis un bon mois. Je l'écoutais me parler d'à peu près tout ce qu'elle avait pu faire de sa semaine avec Poppy, bien qu'elle me le racontait toujours en sortant du centre, mais si cela pouvait lui faire plaisir, au moins, elle faisait la conversation et cela pouvait me permettre de voir son amélioration dans son langage. Elle avait fait de gros progrès. J'étais énormément fière d'elle.