Chapitre Fourteen

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(PDV Narrateur)

Jorge buvait tranquillement une coupe de champagne au milieu de la pièce, tandis que les blocards et les jobards attendaient. Lena, Aris et Teresa étaient assis sur le canapé, Poêle-à-frire et Yang Lee par terre, puis Minho, Newt et Thomas debout, sur leurs gardes. Jorge ne disait rien depuis plusieurs minutes, et il y avait comme une espèce de tension qui régnait, et que Lena n'arrivait pas à comprendre. De toute façon, elle restait perdue dans ses pensées. Elle regardait de temps en temps Teresa, avec un regard accusateur ; elle lui en voulait de ne rien lui avoir dit. Elle avait du attendre d'avoir un atroce mal de tête pour que tous ses souvenirs lui reviennent. Mais pourquoi avait-on redonné leur mémoire à elle et Teresa ? Pourquoi les autres ignoraient-ils tout encore ? Qu'avaient fait les deux filles pour mériter un traitement de faveur ?
      - Lena, chuchota Aris. Tu es sûr que ça va ?
      - Hein ? Oui, ne t'en fais pas. Ca va mieux.
      - Tu as vu quelque chose ?
      - Quoi ?
      - Bah je sais pas, tu avais souvent des flashs quand on était dans le Labyrinthe.
      Lena était perdue : Aris était son meilleur ami, ne pouvait-elle pas lui en parler ? Lui dire ce qu'elle avait vu ?
      - Bon, ça m'ennuie de vous voir là, soupira Jorge. Je sais pas ce que fais Brenda, mais j'aimerai quand même savoir qui vous êtes vraiment.
      Thomas et Minho se regardèrent ; pas question de lui dire quoi que ce soit. Soudain, une jeune et jolie femme brune aux cheveux courts déboula dans la pièce par un escalier, un étrange appareil à la main. Derrière elle, des hommes armés la suivaient.
      - Je savais qu'on l'avait quelque part, dit-elle en montrant l'appareil.
      - Bien, il est temps de savoir qui vous êtes, chicos. Toi, là. (Il désigna Aris du doigt.) Viens me voir. Ven aquí.
      Aris regarda Lena, puis Thomas. Celui-ci lui adressa un signe de tête, et regarda le jobard se lever pour s'approcher, méfiant, de Jorge, qui tenait l'appareil dans sa main. D'un coup, Jorge lui attrapa la nuque et le força à se baisser. Aris se débattait, et Thomas et Newt se précipitèrent pour l'aider, le croyant en danger. Mais Brenda pointa son arme sur eux.
      - Le premier qui bouge, il gagne un tour gratuit pour le paradis. Mais il n'en reviendra pas.
      A ces mots, les deux garçons s'arrêtèrent, à contrecœur. Jorge plaça l'appareil juste au dessus de la nuque d'Aris, et l'appareil émit un bruit de détecteur de métaux.
      - Madre de Dios, j'en étais sûr, ce sont des cobayes du WICKED ! déclara Jorge.
      - On n'est pas des cobayes ! lui cria Newt.
      - Eh, du calme le blondinet, fit Brenda en s'approchant de lui avec son arme. T'es pas en posture de monter le ton.
      - Accrochez-les, et faites en sorte qu'ils ne s'échappent pas. Je vais contacter le Sanctuaire. Peut-être qu'on sera récompensé.
      - J'y crois pas ! Ce salaud va nous ramener entre leurs salles pattes !! cria Minho.
      Les blocards et les jobards se défendirent, mais ils furent vite maîtrisés, et emmenés par les hommes de mains de Jorge.

*****

Un silence de mort régnait dans le hangar où ils étaient. Tous étaient pendus par les pieds dans le vide. Mais plus personne ne se débattait depuis un quart d'heure.
      - Quelqu'un peut me rappeler comment on s'est retrouvé dans cette situation ? demanda Minho au bout d'un moment.
      - Je sais pas, à vous de nous le dire, répondit sèchement Teresa.
      - Oh ça va, lâche-moi toi, lui lança le Coureur sur le même ton.
      - Ca va, fermez-la tous les deux, intervint Thomas.
      Nouveau silence.
     - Bon les gars, faudrait qu'on sorte de là rapidement, dit subitement Poêle-à-frire. Parce que j'ai le sang qui commence à me monter à la tête.
     - T'as qu'à t'adresser à Thomas, dit à nouveau Teresa. C'est grâce à lui qu'on se retrouve dans cette superbe situation !
       - Mais lâche-le un peu ! s'exclama Lena. Tu préfèrerais être au Sanctuaire, entre les mains de WICKED ?
       - Bien sûr que oui !! Au moins là-bas, je n'aurai pas à me battre contre une armée de morts-vivants, ni à résister à une chaleur insupportable ! Et Winston serait encore en vie !!
       A ces mots, tout le monde se tu. Mais Lena n'était pas d'accord.
       - De toute façon, c'est trop tard ! Alors maintenant on doit arriver jusqu'au Bras Droit ! Winston ne sera pas mort pour rien !!
       - Mais il n'y a pas peut-être même pas de Bras Droit dans ces foutues montagnes !! s'écria Teresa.
       -Si, le Bras Droit existe, intervint une voix féminine depuis l'entrée du hangar.
       Tous tournèrent leurs regards vers Brenda.
      - Tu dis que le Bras Droit existe bel et bien ? répéta Thomas.
      - Oui, moi aussi j'aimerai le trouver. Jorge aussi d'ailleurs. Mais on est coincé là, dans ce trou.
      - Pourquoi ?
      - Parce que seuls Jorge et moi connaissons l'existence du Bras Droit, et on veut être les seuls à y aller.
      - On... On pourrait vous y conduire, dit Thomas.
      Brenda laissa s'échapper un rire.
     - C'est lui qui vous trouvera. Vous êtes du WICKED, tout ce qu'il veut, c'est récupérer des jeunes comme vous, pour vous sauver des griffes du WICKED, justement.
     - Alors libères-nous, et on vous y conduira.
     Brenda lança un regard vers la porte, et se rapprocha d'eux, en parlant plus doucement.
     - C'est pas aussi simple. Certains de nos gars veulent vous livrer au WICKED, parce qu'on pourrait avoir des provisions en échange. Vous savez, ici, on est prêt à tout.
     - Mais toi tu ne le veux pas ? demanda Lena.
     - Non, brunette. Moi je veux quitter ce trou, et rejoindre les montagnes. Je veux être à l'abri, chez le Bras Droit. Protégée des Fondus.
     - Vite, vite, dépêchez-vous, on doit y aller ! intervint une voix derrière eux.
     - Jorge, qu'est-ce que tu fais ici ? chuchota Brenda en s'assurant que personne ne les écoutait.
     - Brenda, c'est maintenant ou jamais. Les gars sont occupés, je leur ai fait croire que le WICKED était en route pour venir chercher les mômes. Si on passe par derrière, personne ne nous verra, et on atteindra les montagnes avant que le soleil ne se couche demain.
     Les blocards et les jobards se regardèrent. Ils ne comprenaient rien.
     - Vous n'avez pas appelé le WICKED ? demanda Minho.
     - Non, vous allez nous conduire jusqu'au Bras Droit, pigé ?
     Soudain, dehors une voix se fit entendre dans un haut-parleur. Puis une lumière blanche aveuglante balaya le hangar de l'extérieur.
     - Remettez-nous les jeunes, nous avons apporté de l'eau et de la nourriture. Ici l'agent Janson, du WICKED.

Le Labyrinthe III: La sauveras-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant