Le Labyrinthe III: La sauveras-tu ?

Chapitre Eleven

(PDV Narrateur)

Les blocards et les jobards s'étaient éparpillés dans le hangar, à la recherche d'affaires utiles. Teresa, Lena et Yang Lee trouvèrent immédiatement un grand conteneur remplit de vêtements. Tandis qu'elles se changeaient, Poêle-à-frire et Newt rechargeaient des armes trouvées dans un placard poussiéreux. Winston et Aris avaient trouvés des sacs en (assez) bon état, et commençaient à les remplir.
Thomas et Minho étaient partis explorer le hangar, à l'aide de deux lampes de poches qui, miraculeusement, fonctionnaient encore.
     Yang Lee et Teresa s'enfoncèrent dans la pièce sombre, tandis que derrière, Lena enlevait son haut. De son côté, Poêle-à-frire ne put s'empêcher de lui jeter un coup d'œil. Mais Newt le remarqua immédiatement, et un sourire moqueur aux lèvres, il retourna le visage de son ami dans sa direction.
     - Eh eh, pas touche, lui dit-il amicalement.
     - Désolé..., répondit Poêle-à-frire un peu gêné.
Newt se leva du fauteuil où il était assit, et posa le fusil.
     - Je reviens, dit-il à son ami.
     Celui-ci le regarda s'éloigner vers les filles.
     Lena venait d'enfiler une veste en faux-cuir, et jeta un coup d'œil par-dessus son épaule pour apercevoir Newt qui s'approchait. Elle se retourna vers le conteneur à vêtements, comme pour l'ignorer. En vérité, elle ne l'ignorait pas, elle voulait qu'il soit le premier à parler.
     - Lena ? demanda Newt en hésitant.
     - Oui ? répondit-elle en allongeant les voyelles, sans se retourner.
     - Tu... Ne veux rien me dire ?
     - Euh... Non, pourquoi ? demanda-t-elle d'un faux air innocent.
     - J'imagine que le groupe B t'a bien traité.
     - Oui, effectivement.
     - Tu sais, de notre côté, ça s'est très bien passé aussi.
     - Hum hum, répondit-elle comme si tout lui était égal.
     - Tu as un peu manqué à certains, mais on s'en est bien sorti.
     - Ce que Newt essaie de te dire Lena, c'est que tu lui as terriblement manqué, intervint Teresa du fond de la pièce, en train de soulever une lampe poussiéreuse.
     - Terriblement ? Je ne dirais pas ça, répondit Newt en levant les yeux au ciel en souriant.
     - Je m'en doutais, dit Lena en esquissant un sourire, et en faisant mine de chercher quelque chose dans le conteneur.
     Finalement, celle-ci sortit de l'espèce de garage, et se dirigea plus loin dans le hangar, toujours suivie par Newt. Elle savait pertinemment qu'il l'a suivait, elle voulait simplement jouer un peu avec lui.
     - Je... Enfin je veux dire... On ne t'a pas manqués ? demanda le blond.
     - Manqués ? Un peu. Mais je me suis fait de nouveaux amis.
     Tandis qu'elle s'arrêtait enfin de marcher, et posait son regard sur la lampe de poche qui se trouvait devant elle, elle sentit deux mains se poser sur ses épaules, et le souffle de Newt lui frôler l'oreille. Un frisson lui parcourut alors le corps. Elle ferma un instant les yeux.
      - Lena..., murmura Newt, suppliant.
      Sa voix résonna dans la tête de la jeune fille.
      - Je t'ai manqué, moi ? demanda-t-elle.
      - Si tu savais...
      A ces mots, il se plaça devant elle et l'embrassa. Jamais Lena n'avait ressentit pareil sensation. Ce fut comme une décharge électrique, au moment où il posa ses lèvres sur les siennes. Les deux jeunes gens étaient heureux, et ils en oublièrent tout ce qui se trouvait autour d'eux. Ils oublièrent le labyrinthe, le WICKED, les Epreuves, tout. Tout leur était égal. Il n'y avait qu'eux en ce moment même. Et personne ne pourrait mettre fin à un tel bonheur. Pourtant, au bout de quelques secondes, qui parurent une éternité, un rugissement écrasé se fit entendre. Newt et Lena se lâchèrent à cet instant précis, et se retournèrent vivement dans la direction d'où provenait l'étrange son. Les autres blocards regardaient eux aussi, sans comprendre. Quand soudain, la voix de Thomas résonna telle une voix dans un haut-parleur, à travers les murs froids du hangar.
     - Fuyez !! Fuyez !! hurla-t-il en arrivant précipitamment de l'autre bout du couloir avec Minho.
     Ils étaient tous deux affolés et essoufflés, comme si ils avaient un horrible monstre à leurs trousses. Et en regardant de plus près, Lena distingua une ombre maladroite qui marchait rapidement. Elle les reconnut aussitôt : ces mêmes ombre titubant dans la nuit, et entourant l'hélicoptère à leur arrivée au Sanctuaire. 
     - Viens, viens vite ! lui ordonna Aris en l'attrapant par la main, un sac sur le dos.
     Lena, le regard toujours perdu sur la silhouette vacillante qui se rapprochait, suivie Aris en se laissant traînée. Tous s'étaient élancés à la suite de Minho et Thomas, et courraient à perdre haleine à travers le hangar, qui se révéla en fait être un centre commercial de grande taille. Lena ne se souciait plus de rien, la peur la gagnant progressivement. Elle sentait la main d'Aris se resserrer sur la sienne, presque moite. Soudain, Minho cria aux autres :
     - Attention, il y en a d'autres !!
     En effet, de chaque côté des escalators, d'autres silhouettes maladroites arrivaient en courant. Certaines titubaient, d'autres se balançaient. Lena n'arrivait pas à imaginer qu'ils étaient poursuivis par...
     - C'est quoi ces trucs ?! hurla Yang Lee. Des zombies ?!
     - Non, ce sont des Fondus !! répondit Teresa entre deux bouffées d'air.
     - Où vous êtes allez les chercher ?! s'enquit Newt à l'attention de Thomas et Minho.
     - C'est eux qui nous ont trouvés, j'te signale !! lui cria Thomas.
     - Fermez-la, et courrez !! les coupa Winston.
     Ils s'engouffrèrent dans un couloir étroit, tandis que derrière, les Fondus les rattrapaient presque. Ils franchirent la porte qui donnait sur une pièce sombre, et continuèrent à courir. Mais Winston se fit attraper par un petit groupe de Fondus, dont l'un d'eux s'agrippa à son ventre. Le blocard laissa s'échapper un horrible cri de douleur, tandis que Minho, Thomas et Teresa s'étaient arrêtés pour l'aider. Ils le tirèrent hors de portée des zombies, et se jetèrent contre la porte pour les bloquer. Lena revint sur ses pas pour aider Teresa à porter Winston, qui gémissait de douleur.
     - Rejoignez les autres et cachez-vous !! leur ordonna Thomas en poussant la porte de toutes ses forces.
     - Faites attention ! s'écrièrent les deux filles en même temps.
     Elles rejoignirent les autres, qui s'étaient jetés sous un énorme morceau de plafond tombé il y a bien longtemps. Elles posèrent délicatement Winston par terre. Celui-ci commençait à se calmer, et ses pulsions se stoppèrent. Mais Minho et Thomas étaient restés contre la porte, à tenter de stopper les Fondus dégénérés.
     - Qu'est-ce qu'ils font ? Ils en mettent du temps ! fit remarquer Poêle-à-frire.
     Lena et Aris s'échangèrent un regard inquiet. S'en sont-ils sortis ?