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Chapitre 2 - Partie deux

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La route jusqu'à Hadès fut rapide. Aucun d'entre nous n'avait osé ajouter quoi que ce soit, et nous étions restés silencieux presque tout le trajet.

Il n'existait qu'un seul endroit que je détestais plus que Lumen, c'était Hadès.

J'haïssais cette ville vrombissante. Hadès était vivante, comme une immense machine dont le cœur battant se trouvait être La Tour centrale. Hadès abritait plus d'habitants que Lumen, une grosse partie de l'administration générale du royaume avait lieu dans cet immense bâtiment rond, intimidant qui se dressait au centre. D'un gris profond, fait de vieilles pierres. Il était debout depuis des centaines d'années. En réalité, la ville entière respirait depuis des siècles.

Les toits rougeâtres s'étendaient comme un virus le long des avenues, dont les seules éclaircies se trouvaient être les masses grouillantes d'êtres humains. Il y avait trop de gens, trop de risques, trop de gardes.

Hadès se trouvait également être le lieu d'entrainement de l'armée du royaume. Les casernes bordaient la ville, et ils étaient partout.

On jurerait que la ville nous suivait dans les rues, de longs tuyaux qui s'étendaient sur des kilomètres sont contre les maisons, et espionnait vos pas. Hadès vous enfouira.

— Tout ira bien.

Avalon posa une main rassurante sur ma main, un geste qui paraissait beaucoup trop familier pour me surprendre.

— Je ne peux pas rester ici.

Une jeune femme me bouscula à ce moment précis, accentuant mon angoisse.

— Athéna... murmura Avalon, c'est juste une nuit. Je te le promets.

— Ils sont ici Av.

Il ferma les yeux un instant, comme pour absorber le choc. Choqué que je pense encore à cette histoire. Celle de notre rencontre.

Il savait de qui je parlais.

— Le groupe n'existe plus depuis des années.

Sa voix se voulait rassurante, elle ne m'apaisa pas du tout.

— Ils n'arrêteront jamais, lui dis-je d'un ton sec.

Les mots claquèrent, accentués par la peur et la colère que je ressentais.

Avalon me lança un regard de compassion, qui disparut rapidement, remplacé par une sorte de détermination. Il se saisit de ma main pour me tirer à travers les ruelles, afin d'éviter un maximum la foule. Une chaleur étouffante se dégageait de la ville entière, ainsi qu'une odeur exécrable à cause des déchets laissés partout, à même le sol. Mon Dieu, parfois je détestais le genre humain et leur capacité autodestructrice.

Une dizaine de minutes plus tard, Avalon me pointa du doigt un vieux bâtiment. Il était moins laid que ceux qui l'entouraient, nous étions encore en périphérie de la ville, assez proche des murailles.

— L'auberge ? demandais-je.

La glace était plus agréable que mon ton.

— Tu ne l'aimes pas ? me répondit Avalon sur un ton sarcastique.

— Comme si je pouvais aimer quoi que ce soit dans cet enfer.

— Tu sais, en général les gens payent pour vivre en ville.

Je lui lançais un regard noir tandis qu'il me tirait pour entrer à l'intérieur. L'auberge était vaste, sur deux étages, la salle d'entrée faisait également restaurant. C'était un lieu presque chaleureux, tout en bois, avec un bar assez grand qui recouvrait le mur du fond. Un feu crépitait dans une cheminée à côté de l'entrée.

— La ville a toujours essayé de me tuer, répondis-je à Avalon.

Cette fois-ci, il ne prit pas la peine de répliquer.

Les trois couronnesWhere stories live. Discover now