Téléphone perdu

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Soudain, comme si c'était tout à fait normal, le plus timide des deux posa son chocolat sur la table, fit la même chose avec celui de son hôte en lui arrachant des mains et vint se poser à califourchon sur ses jambes. Il approcha doucement ses lèvres du cou de ce dernier et déposa plusieurs becs à cet endroit, faisait gémir Sébastien. Puis il s'attarda à un endroit précis, suçant cette délicieuse peau qui lui était offerte. Lorsqu'il se retira, il fit remontrer sa bouche jusqu'à l'oreille de celui qui l'avait invité, tout en glissant contre sa peau. « Ce jeu ce joue à deux, tu sais..? » murmura-t-il d'une voix sensuelle lorsque ses lèvres arrivèrent à destination. 

C'était au tour de Sébastien d'avoir les joues rougeâtre. 2 - 1, toujours pour l'hôte. 

Julien éloigna un peu sa tête pour pouvoir observer les magnifiques yeux océans de son ami, mais surtout pour admirer l'oeuvre qu'il avait fait. Le contraste rosé et bleu sur son visage était splendide. Ses pupilles descendaient lentement vers les lèvres rouges et appétissante de Sébastien. Il avait envie de les goûter. Il regarda une nouvelle fois les iris de son ami, et sa bouche descendit tranquillement vers l'autre, sans arrêter de regarder le bleu des yeux de son hôte. 

Mais comme la vie n'est pas aussi simple...

*Ding Dong*

« Hum... Ça doit être la pizza », réussi à dire Sébastien, le visage toujours rosé. Julien dût se pousser de lui pour le laisser ouvrir la porte.

1 - 0 pour le livreur ? Nah, il ne comptait pas.

Le propriétaire de la maison se dirigea vers la porte et ouvrit celle-ci pour laisser apparaître le livreur et les deux cartons de pizza qu'il tenait dans ses mains.

S'il remarqua la tache rougeâtre dans le cou de Sébastien, il n'en laissa rien paraître. Ce dernier paya le prix et salua l'homme pour revenir près de son invité.

Il posa silencieusement le repas sur la table basse devant le canapé et s'écrasa lourdement sur ce dernier. Il fit connaître à Julien les deux choix de pizza et lui donna une assiette en carton qui venait avec le repas.

Après ce qu'il venait de se passer, il n'avait pas regardé Sébastien dans les yeux. Il osa un rapide regard vers l'homme à ses côtés et réalisa qu'il l'observait avec envie.

Le proie était devenue le chasseur.