- oui attacher vos cheveux en chignons s'il vous plaît.

Surprise, elle lui lança un regard incrédule.

Il avait mis ses mains dans ses poches de son pantalon en serrant la mâchoire.

- je tiens à garder certains secret pour moi pour l'instant notamment ceci. Dit-il en désignant ses cheveux.

Ava resta stupéfaite, presque consternée, son comportement l'égarait davantage après cette demande, mais s'exécuta d'une main tremblante.

- autre chose ?

- non ça ira, allons venez maintenant.

La tension papable n'était guère redescendue dans la voiture, Ava avait le ventre noué, elle jouait nerveusement avec ses mains froides, le trajet se fut trop rapide pour elle, alors que la voiture s'arrêta lentement devant une foule de personnes, Ava doutait de pouvoir faire plus que de rester dans la voiture, son cœur tapait si fort dans ses tempes qu'elle avait ignoré la présence de Rashid et cherchait son air difficilement, tout était diffèrent qu'en Italie, lors d'un événement il lui était facile de se mettre entre son père et sa mère pour passer inaperçue, hélas ici et maintenant l'attention était tourné sur elle.

Une main grande et forte se glissa sur sa cuisse pour se saisir de la sienne, ce contact électrifia son bras, elle eut un mouvement de recul en planta son regard dans le sien, elle espérait y trouver du réconfort.

- respirez n'oublier pas ce que l'on doit faire.

Sa voix était plus douce, mais toujours aussi débordante de froideur. Naturellement Ava savait qu'il lui rappelait qu'ils devaient faire semblant d'être heureux, serait-elle capable de feindre l'impossible ?

Elle l'avait suivi hors de la voiture à contre cœur, l'accueil du peuple l'avait terrifié non pas par le manque de chaleur mais par leurs ovation qui l'empêchait d'avancer, Ava souriait puis encore comme sa mère lui avait appris, elle aurait pu faire plus, si la main de son compagnon ne se pressait pas constamment.

En relevant les yeux vers lui, Ava comprit que son peuple était tout pour lui, comme il était tout pour eux, les flashs l'aveuglait dans son avancé, la main d'une femme c'était glissé dans la sienne, elle lui avait glissé des mots qu'elle n'avait pas compris, Ava avait répéter le peu de mot qu'elle avait appris, avant de sentir Rashid lâcher sa main pour la glisser dans son dos, le message était clair, Ava imita son geste pour se donner l'air heureuse.

Plaquée contre son corps dur, elle se rendait compte après quelques secondes qu'elle lui avait écrasé les pieds. Heureusement son calvaire pris fin deux bonnes et longues heures suivant son piètre passage.

- je suis désolé d'avoir écrasé vos pieds.

- je suis sûr que vous avez pris plaisir à le faire.

Ava tourna sa tête vers lui pour le voir sourire cyniquement.

Le seul sourire pour l'instant dessiné sur son visage de glace.

- oh oui j'ai adoré ! Lança Ava en souriant malicieusement puis reporta son attention sur la vue du désert.

Rachid n'avait pas toléré son comportement, mais l'avait ignoré, cette première sortie officiel c'était bien déroulée, assez pour passer outre son ton.

- comment j'ai été ? Murmura-t-elle.

- très bien ils ont appréciés, moi aussi, j'ai fait le bon choix.

Ava redressa son corps contre le siège de la voiture.

- j'ai pu remarquer votre passion pour votre peuple.

- en effet ça compte beaucoup pour moi.

Il lui était difficile de percer un peu plus, mais Ava voulait s'y tenter, au risque d'essuyer des refus.

- pourquoi votre mariage a échoué ?

Il se raidit à sa question.

- c'était une erreur heureusement à cette époque j'étais Prince.

Ava était contrariée de ne pas en savoir davantage.

- qui vous dit que je n'en suis pas une ?

Il lui décrocha un sourire sardonique.

- si vous l'étiez nous resterons tout de même marié.

Ava reçu une gifle si puissante qu'elle avait pâli.

- qu'est-ce qui vous fait croire que j'accepterais de rester avec vous ?

Il semblait déstabilisé puis enfin retrouva ses traits.

- nous savons pourquoi vous avez accepté cette union Ava.

L'accent qu'il avait mis pour dire son prénom, lui avait procuré une vague de frissons. Il avait raison, si elle était là c'était pour son père.

- vous avez, raison mais ne soyez pas trop sûr de vous, la perceptive de finir veille avec vous et très loin de m'enchanter. Rétorqua Ava en le foudroyant du regard avant de sortir de la voiture.

Claquant la portière, elle était partie se réfugier dans le vaste palais, mais à peine quelques marches gravis elle avait trébuché, ses genoux s'écrasèrent sur le sol en lui arrachant une grimace, ses mains étaient parvenue à stopper la chute. Elle avait pu l'entendre se précipiter dans les marches. 

Une union bouleversante ( L'héritière et le Roi  )Where stories live. Discover now