UNPREDICTABLE.

Chapitre 14.

Je n'ai plus envie de manger malgré le fait que les courgettes et les aubergines sont délicieuses. Ça m'a coupé l'appétit. Cette matinée a été vraiment trop chargée. Commençons par mon réveil qui a été un peu trop perturbé par ma nuit mouvementé. Puis, lui, qui fait comme si on ne se connait pas. Certes c'est mon patron mais j'aurais aimé avoir un échange amicalement entre lui et moi. Mais au lieu de cela, j'ai le droit à : " Je ne te connais absolument pas ". Après cela, il m'a envoyé voir Katherine alors qu'il sait pertinemment  bien que je ne l'aime pas. Ensuite : le café trop sucré, le coup de fil de Tyler, la serveuse, Nelson et pour le bouquet final : sa main ensanglantée par son verre. Bref, il n'y a absolument rien qui aide aujourd'hui.

Finalement je me lève afin de rejoindre ma table. Je ramasse mon sac. Je m'apprête à me rendre au compteur lorsque la serveuse accourt vers la table où j'étais avec Christopher un instant plus tôt, mais elle s'arrête lorsqu'elle remarque que nous y sommes plus.

- Merci d'avoir voulue nous aider mais ça ne nous sert plus à rien.

- Mais alors comment vous vous êtes débrouillés ?

C'est moi, ou elle s'inquiète ?

- Je me suis débrouillée. Bon, est-ce que je pourrais payer maintenant ?

Elle fait le tour du compteur et se poste en face de moi. Elle me lance un regard de pierre avant de regarder son ordinateur. En y repensant, Christopher doit sûrement être un habitué de ce restaurant. Et c'est probablement elle qui lui sert à tous les déjeuners. Peut-être que je la dérange, qui sait.

- Ça vous fait onze euros soixante quatre.

Je lui paye et sans plus tarder, je me rends à l'accueil de l'entreprise. Je ne le vois nul part. Je tournoye sur moi-même jusqu'à ce que quelqu'un me tapote l'épaule.

- Mademoiselle, veuillez me suivre.

Il s'agit de William. Je ne rajoute rien et je le suis. On traverse un long couloir qui est juste à côté de l'ascenseur. Ce couloir nous mène à un parking souterrain où sont stationnés plusieurs voitures. On s'avance jusqu'à une voiture dont la portière côté passager est déjà ouverte. Ce n'est pas la même que ce matin.

- Entrez.

Je m'exécute sans dire un mot. William  referme la portière derrière moi et il s'éloigne de la voiture. Il ne fait donc pas parti du voyage.

***

Le design de cette voiture est vraiment impressionnant. Juste en voyant la finesse de ce design, on sait très bien qu'elle doit coûter un paquet d'argent. Tout ce cuir que comporte l'intérieur de la voiture est parfaitement blanc, sans aucune poussière. Ce siège est si confortable et si moelleux, tellement confortable et moelleux que j'aimerai baissé le dos du siège et dormir une bonne heure entière.

Deux mains sont posées sur le volant dont une ...

Je n'ai pas le temps de rajouter quoi que se soit que je m'empresse de mettre la ceinture.

- Mais t'es malade ou quoi ?! Tu veux me tuer ?! Vas-y doucement sur l'accélérateur !

- Oups, je n'avais pas vu que ça allait trop vite.

- C'est ça ! Tu te crois drôle ? Moi je rigole pas.

- Je ne veux en aucun cas t'entendre parler !

- Moi non plus, je ne veux pas t'entendre ! Je veux dormir tranquillement et sortir de cette bagnole vivante, je lui crache presque à la figure.

Je baisse ensuite le siège. Assez bas afin que je puisse m'endormir agréablement. Je sens que la voiture roule plus doucement. Parfait ! Maintenant oui, je vais pouvoir bien dormir. Je finis par fermer les yeux. La fatigue est tellement lourde que je m'endors au bout d'un court instant.