part two : JHONNY LE CONNARD

319 22 19
                                    


point de vue de Zayn :

A peine le bruit assourdissant et répétitif se déclenche annonçant le début de ma descente en enfer, autrement dit, la purge, qu'un brouhaha énorme se fit entendre, les cris et les coups de feu diffusaient de partout.

J'augmentai le son de la télé pour diminuer ma peur et me concentrer sur le film –qui a commencé depuis un bout de temps et dont j'avais carrément oublié l'existence- rien n'y faisait j'étais terrorisé.

La rue autour de moi hurlait.

J'avais beau me rassurer et me dire que personne ne pourra me toucher car je suis entouré de murs bien solides, j'étais mort de trouille.

Je décidais de m'enfermer dans la salle de contrôle, c'est une petite chambre qui contient une dizaine d'écran tous reliés à des caméras de surveillance, j'emmenai mes chatons avec moi, je m'y dirigeais tout en prenant soin d'allumer toute les lumières sur mon chemin.

J'y entrai et regardai les abris avec horreur ; la rue devant moi jonchaient de cadavres qui me firent froid dans le dos. Ils y avaient des gens armés jusqu'aux dents qui se dispersaient peu à peu, laissant place à d'autres qui se dirigeaient vers MA maison ??? Et d'après leurs carrures ils ont peut-être le même âge que moi.

Le seul point positif est que je suis à l'intérieur entouré de portes blindées et de murs bien solides alors qu'ils redent à l'extérieur, et cette idée est tellement rassurante.

mais alors que je regardai les personnes plus attentivement , une d'entre eux attira mon attention et fis tomber mon soulagement plus bas que terre laissant place à l'inquiétude , je reconnaitrais cette personne entre mille , son longue silhouette fine , ses cheveux blonds qui partent dans tous les sens , et sa fabuleuse mandala au poignet , c'est mon voisin et la personne que je hais le plus au monde , le grand Johnny .

ce gros batard a un an plus que moi , on allait à la même université , et si il y était c'est surtout pour l'argent et les connaissances de son père que pour son intelligence .

lui c'était le mec populaire , celui qu'on invitait aux soirées , le genre riche, moqueur mais surtout dangereux , alors que moi j'étais la bête à foire , et il me le faisait clairement comprendre , il s'en prenait tout le temps à moi , il prenait un grand plaisir à se foutre de ma petite personne , à me faire des coups bas et j'en passe ...

il s'amusait aussi à faire courir des rumeurs sur moi que personne ne croyait mais que tout le monde s'obstinait à répondre .

Et bien sûr je n'en ripostais jamais car j'étais d'une timidité maladive et il en profitait bien ce connard. Lors du décès de son père, il a légué tous les bien : l'argent, les voitures, les villas ...puisqu'il est fils unique ,

et le voilà maintenant me faire chier .

je n'osais plus bouger tellement mes membres étaient tétanisés d'angoisse.

J'espérais tellement qu'il aille emmerder quelqu'un d'autre ce soir et qu'il aille purger ailleurs mais c'était peine perdu, je le vis faire un coucou à la caméra juste avant que la sonnerie ne retentisse m'arrachant un cri de surprise et me ramenant sur terre –terre que je maudissais en ce moment –

je me levais d'un pas lourd de ma chaise et traversait le long couloir menant à l'interphone qui était au bout de celui-ci, tout en m'accrochant aux meubles pour tenir debout. J'attrapai l'appareil d'une main tremblante et attendit qu'il parle et qu'on en finisse« bonjour Malik ! quelle joie intense et quel grand bonheur de pouvoir vous causer »

the english nightmare (ziam)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant