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Je suis au volant, Louis a la tête posée sur mon épaule. Je ne sais pas ce que je viens de faire, juste une immense connerie.

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"Harry, est-ce que tu me laisserais t'embrasser sans pomme d'amour ?"

Sans que je comprenne, ses mains glissent de mes épaules à ma mâchoire, et me rapprochent de lui à une vitesse vertigineuse. Ses lèvres se retrouvent plaquées sur les miennes. Doucement, juste... sans aucune raison apparente. Par... envie, peut être ?

Sa langue vient délicieusement toucher ma lèvre inférieure. Ma bouche s'ouvre et, alors que ses yeux se ferment, ses mains sont dans ma nuque, nos nez sont collés, je ressens comme une décharge électrique. Je dois l'arrêter, je dois lui dire que non. Je dois le faire. Mais j'en suis incapable.

Il emboîte ses lèvres aux miennes dans un mouvement parfait et régulier. Il couine un peu, je le décolle de la voiture par la taille, le soulevant en passant mes mains sous ses fesses. Puis, à bout de souffle, je le repose contre la portière. Il se mord la lèvre. Mes cheveux sont en bataille à cause de l'humidité et de la pluie.

"On devrait arrêter, Lou."

Il baisse la tête et rabat une mèche folle de mes cheveux collée à mon front.

"Tu n'auras plus à attendre ton baiser passionné sous la pluie, Harold."

Je souris comme un enfant.

"On met ça entre parenthèses, sur le compte de l'alcool, d'accord?", je demande.

Il ne répond rien, se contentant de serrer ma main très fort dans la sienne, puis d'un air triste, me rend les clefs, s'installe du côté passager et me laisse monter à mon tour dans la voiture.

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"Je me sens mal pour Eleanor, et aussi pour la personne que tu aimes par ailleurs", je souffle à Louis.

Je ne peux cependant pas m'empêcher d'embrasser son crâne. Il sourit et se rembrunit.

"C'est mon affaire, Harry. On avait envie de s'embrasser et on l'a fait, c'est tout." Puis, il se met à rire. "Qu'est-ce que je suis censé faire?"

"Te marier avec Eleanor et avoir beaucoup d'enfants."

Son rire redouble d'intensité.

"Avoir quoi? C'est un concept qu'Eleanor approuve, mais, comment dire... il n'y a pas de fumée sans feu et il n'y a de feu nulle part." Il soupire et ouvre la fenêtre en se rabattant sur son siège. "Eleanor n'est pas une adepte des parties de jambes en l'air, étonnamment je ne l'ai jamais trompée. Et de mon côté... je dois dire qu'elle n'est ni très douée, ni très excitante."

Je retiens mon rire et tente même de le raisonner.

"Tu travailles beaucoup, Lou. C'est aussi une question de fatigue."

Louis me dévisage, circonspect.

"Harry, réponds moi sérieusement, je ne m'en offusquerai pas. On t'enferme dans une pièce nu, avec obligation de te toucher soit devant moi, soit devant elle, et de venir le plus vite possible. Qui tu prends?"

Je me racle la gorge. La question est très gênante. Bien sûr que j'ai la réponse. Louis me caresse la cuisse pour m'encourager.

"Louis, aucun besoin de me toucher, tu ferais venir un aveugle."

Il écarquille ses beaux yeux bleus. Qu'est ce qui m'a pris? Je suis allé trop loin, voilà.

"Wow. Merci... pour ton compliment. C'est super mignon."

Le Mariage De Mon Meilleur Ami [l.t&h.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant