Chapitre 8

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(Média: je savais pas quoi mettre alors voilà les coiffures des filles pour la soirée 🙆👱)

Comme d'habitude, j'ai le droit à un regard noir non justifié.
-Qu'est ce que tu fous là? crache Luc.
-Je...
C'est trop dur. Non, pire, c'est un supplice d'être devant ce demi dieu quasiment nu et de devoir me concentrer sur son visage. Je lève difficilement les yeux.
-Olivia venait récupérer quelque chose. Et toi, euh... qu'est ce que tu fais là?
-Je vis ici, figure-toi, grommelle Luc en passant une main dans ses cheveux.
Est ce qu'il a conscience que son geste est absolument craquant? Je retiens mon souffle, complètement déboussolée. Liv ressort à ce moment.
-Oh, Luc...
Elle le foudroie du regard.
-Olivia, fait il d'une voix acide.
-Viens, Katie, on s'en va avant qu'il nous propose de fumer quelque chose avec lui.
Elle m'entraîne par la main avant qu'il ait le temps de répondre quoi que ce soit. Ahurie, je demande:
-Fumer? De quoi tu parles?
Elle attend que nous soyons ressorties pour me repondre:
-Luc Hollins est un drogué.
Je la regarde, dubitative.
-Je te jure, il se drogue.
Je m'apprête à répliquer quand je me rappelle du regard perdu de Luc quand il est arrivé à la rentrée. Il avait l'air de planer. Mon coeur se serre. Luc, un drogué?
-Il dirait quoi, Hugo, s'il savait que tu es restée à baver devant ce mec?
Gênée, je marmonne:
-Il ne le saura pas. N'est ce pas?
-Pas de moi en tout cas, me rassure Olivia en mettant le moteur en route.
-En tout cas, ce soir, faut qu'on me trouve un remplaçant pour Tim.
Je souris. Mais alors que nous roulons, je ne peux m'empêcher de repenser à Luc en serviette de bain.

La fête bat son plein quand nous arrivons. Olivia a mis des heures à choisir qu'elle robe elle allait porter, puisque celle qu'elle avait préparé était pour plaire à Tim. Elle a donc mis une minijupe noire sur un débardeur moulant. Ses intentions pour la soirée ne pouvent pas être plus claires. Elle a à peine fait deux pas dans la maison des Soah que déjà des regards se tournent vers elle. Je me rends compte en avançant que beaucoup de gens sont déjà bourrés. Woaoh. Olivia se tourne vers moi.
-Bon, on trouve Hugo, et ensuite une proie pour moi.
Elle sourit à un mec qui la regardait passer. J'aperçois mon petit ami dans le salon, autour d'une table avec d'autres gens. Ils jouent à un jeu avec de l'alcool, et certaines filles ont l'air pétées.
-Oh, Kat! m'appelle-t-il.
Tim faisant partie du groupe, Olivia décide d'aller voir ailleurs. Hugo me tire sur ses genoux.
-Tu bois un coup, beauté?
Son haleine empeste l'alcool.
-Je crois que tu as trop bu, je lui fais remarquer.
-Un tout petit peu, fait il en me montrant ses doigts qui miment quelque chose de petit.
-C'est pas sa faute s'il est nul au bière pong! s'exclame une fille.
-Chut, proteste Hugo en mettant un doigt sur sa bouche. Katie, tu joues?
-Non merci...
-Oh, allez...
-Laisse-la, c'est son problème si elle veut rester coincée, ricane Tim.
Hugo n'est pas censé me défendre, là?!
Apparemment non. Je foudroie Tim du regard.
-Je préfère vous regarder, je dis.
-Allez, Katie!
Mélodie s'assied à côté de nous. Sa robe est plutôt courte et je vois le regard d'Hugo se perdre dans son décolleté. Ça m'agace, aussi je prends le visage de mon petit ami entre mes mains.
-D'accord, mais un peu seulement. Et d'abord je veux que tu m'embrasses.
Il a un énorme sourire et se penche pour m'embrasser à pleine bouche. C'est tellement violent que j'en ai le souffle coupé. J'avoue que ne m'attendais pas vraiment à ça. Je le repousse, et me tourne vers la table. On joue, et je finis par boire un verre, puis deux, puis trois, que Tim me remplit au fur et à mesure. Mon équipe perd, mais je m'en fiche: je suis bien dans les bras musclés de mon mec, et avec Mélodie qui rit à côté de nous, et la vodka que Jean nous sert est super bonne, je viens d'apprendre que Jean existait et je l'adore déjà, c'est dingue, et les mains d'Hugo sur moi deviennent de plus en plus entreprenantes, c'est grisant. Je me retourne et l'embrasse, me calant confortablement sur lui. Il gémit et j'éclate de rire. Les yeux brûlants de désir, il me prend la main.
-On va autre part?
-Où tu veux aller? je demande en riant. On est bien là!
-J'étouffe, moi! Allez!
J'accepte. J'entends Tim crier quelque chose à Hugo, mais je suis trop bourrée pour comprendre. De toute façon, je m'en fiche.
Il m'entraîne à l'étage et nous débouchons dans une chambre vide.
-Qu'est ce qu'on fait là?
Il me plaque contre le mur et commence à m'embrasser dans le cou, ses mains se glissent sous mes vêtements. C'est très agréable. Je me mets à glousser comme une idiote, et l'aide à retirer son T-shirt. J'admire son torse musclé, passant mon doigt dessus. Je le sens frissonner et éclate de rire.
C'est quand il veut me retirer ma robe qu'une alarme se met en marche dans ma tête. Mais qu'est ce que je fous?
-Arrête, je dis en le repoussant.
Mais il se colle à moi, glissant ses doigts sous ma robe.
-Allez, gronde-t-il. Ce sera bien.
Je sens son désir contre moi, mais je le repousse.
-Non, je ne veux pas!
-Allez!
Son cri me fait peur, il me plaque au mur, ses mains vont trop loin et je me mets à hurler. Brusquement, son poids disparaît et je vois Luc projeter Hugo loin de moi. Il s'effondre sur le lit, s'empêtre dans les draps.
-Tu fous quoi, toi? Dégage!
-J'ai pas envie de laisser quelqu'un se faire violer sans rien dire, réplique Luc, furieux.
-D'où je la viole? C'est ma meuf, pauvre con! Elle en a envie!
-C'est pas ce qu'elle criait, pourtant.
La voix de Luc est acide, les cris d'Hugo me font mal à la tête. Je me penche et je vomis sur le tapis. J'aurais pas dû manger de la pizza et boire tous ces verres. Quelqu'un me prend par le bras.
-Viens, murmure une voix douce.
-Non! hurle Hugo. Elle m'avait dit que ce serait facile, c'est injuste!

De quoi il parle? Je ne sais pas. On le laisse dans la chambre, Luc me guide hors de la maison jusqu'à sa voiture. Attends, je vais vraiment monter dans sa voiture? Je sens mes pensées tourbillonner alors qu'il m'installe sur le siège avant et me pose une veste sur les épaules. Oh mon dieu elle sent bon, elle a son odeur. Je me recroqueville, inspire profondément alors qu'on démarre.

La chasse au mecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant